Le docteur Francesco Zambon, un ancien haut fonctionnaire de l’Organisation mondiale de la santé, a accusé mercredi l’OMS de l’avoir forcé à modifier un rapport sur la politique de l’Italie concernant la pandémie du Coronavirus
Francesco Zambon / Photo: DR
L’OMS a publié ce rapport le 13 mai 2020, mais l’a retiré le jour même. Les responsables de l’OMS refusent de coopérer avec le parquet italien qui enquête sur les accusations de Francesco Zambon.
Les procureurs enquêtent sur le nombre élevé de décès à Bergame, en Italie, l’un des pires foyers de l’épidémie en Italie et l’épicentre de la vague de Coronavirus qui allait déferler sur toute l’Europe.
Les habitants de Bergame critiquent vivement la stratégie de leur gouvernement. Un groupe de “survivants” appelé Noi Denunceremo (“Nous dénoncerons”) a déposé plus de 250 plaintes contre le gouvernement italien, ce qui a donné lieu à une enquête judiciaire.
Francesco Zambon faisait partie de l’équipe de l’OMS chargée de tirer les leçons de l’expérience italienne et d’aider les autres pays à améliorer leur réponse à la pandémie. L’équipe a rapidement produit un rapport intitulé Un défi sans précédent: la première réponse de l’Italie à la Covid-19.
L’OMS a retiré le rapport le jour même de sa publication, en prétendant qu’il contenait quelques erreurs factuelles mineures, qui, selon Francesco Zambon, ont été rapidement et facilement corrigées. Selon lui, la véritable raison pour laquelle on a fait disparaître le rapport est qu’il donnait une image très négative du gouvernement italien.
Il a déclaré que l’OMS mettait en danger des vies dans le monde entier en supprimant son rapport, car d’autres gouvernements auraient pu tirer de précieux enseignements des erreurs commises par l’Italie: “Ils auraient pu avoir ce que nous n’avions pas, le temps“.
“Je pense que le problème ici concerne le manque d’indépendance et le manque de transparence de l’Organisation mondiale de la santé”, a-t-il déclaré. “Le mandat de l’organisation est de préserver, de promouvoir la santé des citoyens du monde entier, mais ce qui s’est passé depuis un an montre que l’organisation est liée par des intérêts personnels, par l’intérêt des gouvernements et par les pouvoirs financiers.”
Il a affirmé que Pékin a également utilisé son influence au sein de l’OMS pour empêcher l’organisation de critiquer la Chine ou d’enquêter pleinement sur les origines de la pandémie.
Il affirme avoir des documents à l’appui de ses accusations, qui impliquent de hauts responsables de l’organisation, notamment le directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La semaine dernière, les médias ont rapporté que les procureurs italiens s’intéressent particulièrement à l’ancien directeur général adjoint de l’OMS, Ranieri Guerra, qui assurait la liaison entre l’organisation et l’Italie pendant l’épidémie de Coronavirus, accusé d’avoir fait de fausses déclarations lors de son interrogatoire en novembre. Ses courriels confirment que l’OMS s’efforçait de supprimer le rapport parce qu’il embarrassait le gouvernement italien.
“En fin de compte, je suis allé voir Tedros et j’ai fait retirer le document“, a écrit Guerra à – Silvio Brusaferro, responsable italien de la santé publique.
Il a également envoyé des courriels à Francesco Zambon pour le forcer à modifier les données du rapport, ce qui a incité Zambon à déposer une plainte pour dénonciation auprès de l’OMS et, finalement, à démissionner de l’organisation mondialiste.
Les enquêteurs italiens sont étonnés de voir que les autorités de l’OMS refusent de coopérer. “Les enquêteurs sont particulièrement surpris que l’organisme de santé ait donné pour instruction à son personnel de ne pas coopérer, en prétendant qu’il bénéficiait d’une immunité contre les interrogatoires. Ils seraient allés encore plus loin en écrivant au ministère italien de la Santé pour demander de ne pas coopérer.”
Par Anne van Gelder
Source : fl24.net
Source originale : Il Giornale
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