"La Vie Hospitalière"

mercredi 14 avril 2021

À Montréal, des parcs bondés et le port du masque négligé

À l’arrivée du beau temps et à quelques jours du retour du couvre-feu à 20 h, les parcs de Montréal étaient bondés vendredi. Dans la plupart des rassemblements, le port du masque était négligé, ce qui préoccupe des experts


Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Des centaines de personnes étaient réunies en petits groupes au parc Laurier, dans le quartier Plateau-Mont-Royal.


« C’est plein partout », lance un agent du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) rencontré au parc Laurier, vers 18 heures 30. 

Des centaines de personnes étaient réunies en petits groupes dans cet espace vert du Plateau-Mont-Royal. Si plusieurs rassemblements ne dépassaient pas les doigts d’une main, certains groupes comptaient plus d’une dizaine de personnes assises au sol, un verre à la main. Au sein de cette euphorie printanière, rares étaient ceux qui arboraient un masque ou respectaient la distanciation physique de deux mètres lors du passage du Devoir.


Or, depuis jeudi, le port du masque ou du couvre-visage est obligatoire lorsque plus de deux personnes logeant à différentes adresses font des activités extérieures ensemble, en zone rouge. Une exception s’applique cependant aux personnes assises à une distance de deux mètres l’une de l’autre, de même qu’aux enfants de 10 ans et moins, qui peuvent enlever leur masque.


« C’est sûr que plein de gens ne respecteront pas ça », concède Alexe Gaudreault, rencontrée au parc Laurier en début de soirée. Selon elle, le fort achalandage dans les parcs vendredi démontre « à quel point on est au bout du rouleau ». La jeune femme assure pour sa part qu’elle ne se tient à proximité qu’avec ses colocataires.


Au parc La Fontaine aussi, on pouvait apercevoir des rassemblements à perte de vue, en fin d’après-midi. Rencontrés par Le Devoir, plusieurs citoyens se sont dits surpris d’apprendre qu’ils devaient maintenant porter un masque à l’extérieur lorsqu’ils se rassemblent avec des amis.


« Il y a un problème de communication sur ce sujet-là », constate la professeure de santé publique à l’Université de Montréal Lara Gautier, qui estime que le gouvernement devrait revoir la façon dont il informe la population des nouvelles règles sanitaires qu’il met en place.


D’autre part, plusieurs résidents ont souligné que le risque de transmission de la COVID-19 est beaucoup plus faible à l’extérieur qu’il ne l’est à l’intérieur, comme l’ont démontré plusieurs études. Il n’est toutefois pas nul, rappelle l’expert en virologie et professeur à l’UQAM Benoit Barbeau, en particulier dans le contexte de la propagation rapide des variants de la COVID-19, plus contagieux.


« Plus les rassemblements comptent des personnes de différentes résidences et que vous discutez pendant des heures, à ce moment-là on ne parle pas juste de gouttelettes, on parle d’aérosols », illustre-t-il. « Ça suffit pour transmettre un peu plus le virus », ajoute l’expert.


Ailleurs dans le monde, le port du masque est exigé dans les lieux publics extérieurs de plusieurs villes de France, mais aussi en Espagne et en Italie, notamment. Dans ces endroits, « ça n’a pas suscité de problèmes d’applications spécifiques », constate Lara Gautier. Au Québec, « ce sera difficile à implanter », entrevoit toutefois Benoit Barbeau.


Se rassembler avant le couvre-feu


Ce qui préoccupe avant tout les Montréalais rencontrés vendredi, cependant, c’est le retour du couvre-feu à 20 h, dimanche. Cette mesure s’applique actuellement de 21 h 30 à 5 h.


« Je vais faire quoi dans un quatre et demi sans voir personne [après 20 h] ? C’est déprimant », lance Kelly Mesa. « On sort de l’hiver avec l’espoir de pouvoir profiter de l’été et ça, c’est une claque », estime pour sa part Lola, une étudiante de 22 ans.


La décision de devancer d’une heure et demie le moment où les gens doivent se cloîtrer dans leur demeure pour la nuit pourrait d’ailleurs stimuler la tenue de rassemblements d’ici dimanche.


« Le couvre-feu à 20 heur'es, ç’a cogné, donc on a décidé de se rassembler », lance Marie Jobin-Gélinas. La jeune femme s’est d’ailleurs rassemblée avec plus d’une dizaine d’amis vendredi au parc Laurier. Aucun ne portait le masque.


« Il y aura certainement des rassemblements de jeunes, il y en a toujours au mont Royal et dans les différents parcs. Il y en aura sans doute davantage ce soir et demain parce que c’est juste avant le redémarrage du couvre-feu », entrevoit d’ailleurs Lara Gautier.


Le SPVM, pour sa part, promet d’assurer une vigilance accrue dans les parcs en fin de semaine.


« On va inviter les gens à respecter les mesures mises en place et par la suite, s’il y a lieu d’intervenir et que les gens contreviennent aux règles, ils s’exposent à des amendes », indique l’agent Raphaël Bergeron, qui est porte-parole au SPVM.

Par Zacharie Goudreault



Source : ledevoir.com

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Note de "La Vie Hospitalière"

"La décision de devancer d’une heure et demie le moment où les gens doivent se cloîtrer dans leur demeure pour la nuit pourrait d’ailleurs stimuler la tenue de rassemblements d’ici dimanche."

Ce sont des chiens que l'on fait rentrer à la niche ? C'est quoi ces décisions ? 

Le coronavirus est-il si dangereux que ça  dès la tombée de la nuit ? 

Mais on a vraiment affaire à des malades mentaux ! 

Que ce soit au Canada, en France ou ailleurs le coronavirus il a bon dos !





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