"La Vie Hospitalière"

dimanche 13 novembre 2022

« Dans cinq ans, il sera trop tard pour sauver notre système de santé ! »

TRIBUNE

Collectif

Un collectif qui regroupe notamment la philosophe Catherine Audard, le médecin René Frydman et l’économiste Frédéric Bizard lance, dans une tribune au « Monde », un pressant appel afin que soit mise en œuvre une réforme systémique de notre système de santé





 

« Le pire n’est pas toujours sûr », écrivait Paul Claudel. Concernant l’avenir de notre système de santé, sans excès de pessimisme, le principe de réalité impose de reconnaître que ce magnifique système de soins conçu au milieu du XXème siècle se dégrade à une vitesse sans cesse plus rapide. Force est de constater aussi que les mesures sectorielles à répétition sont de plus en plus coûteuses et de moins en moins efficaces pour ralentir la désintégration du système.


Notre modèle, conçu avant les grandes transitions démographiques, épidémiologiques et technologiques à l’aube de notre siècle, est inadapté à son environnement et craque de toutes parts, malgré la qualité exceptionnelle de ses ressources. 

Ce grand gâchis ne sera stoppé que par une réforme systémique, qui peut générer un rebond rapide et massif. Elle est prête dans son contenu, elle est possible politiquement et elle est urgente si l’on veut réussir.


Le premier bloc de réforme consiste à mettre en place un service public territorial de santé à partir de 450 bassins de vie sanitaires. Chaque professionnel de santé exercera dans un territoire de santé dont il assurera auprès de la population des missions de soins et de santé publique. Ces missions seront assurées dans le cadre des trois grands principes du service public (continuité, égalité, mutabilité) et délivrées par l’ensemble des acteurs de santé du territoire, publics et privés, selon une approche populationnelle et préventive.


Virage ambulatoire

Ce service public territorial de santé induit une reconstruction de l’hôpital public à partir de son ancrage territorial et de son rôle de fer de lance de l’excellence de la médecine française. Le temps plein hospitalier ne sera plus obligatoire et le statut de professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) sera rénové. 

Le virage ambulatoire sera abouti en ville avec des professionnels pleinement garants des missions territoriales de santé et une amplification de l’universitarisation de la médecine ambulatoire et des autres professionnels de santé.


Le deuxième bloc de réforme concerne la gouvernance de la santé. Une loi d’orientation et de programmation sanitaire à cinq ans et une réorganisation institutionnelle de l’État sanitaire avec la fusion de multiples agences dans une agence nationale de santé publique renforceront l’État dans son rôle de stratège. 

Par délégation de service public, l’État confiera la gouvernance globale des soins à la Sécurité sociale (branche santé).




Source : lemonde.fr

Pour plus d'informations 








Note de "Santé Solidaires"

Un hôpital à bout de souffle, qui est devenu, un temps, avec l'épidémie du SARS-CoV-2 un lieu public discriminatoire ouvert aux seuls possesseurs de laisser passer. 

Un hôpital dont les directions administratives ont rejetés les personnels qui n'acceptaient pas les injections faites à la va vite sans réels tests sérieux (tous les animaux qui avaient reçu le produit sont morts...), en fait ces injections étaient faites sous une certaine contrainte qui était inadmissible, et qui allait à l'encontre même de l'esprit du Code de Nuremberg !

Les personnels se sont vus suspendus, sans leur revenu du jamais vu dans le monde hospitalier ! Si encore ils avaient faits une faute grave, mais ce n'était pas le cas la véritable faute incombant à l'administration qui sous le couvert d'une loi contraire aux droits fondamentaux et naturels a fait là un excès de droit qui doit faire l'objet de réparations à la hauteur des dommages causés. En effet si les personnels  devaient être suspendus (pour rappel : uniquement pour faute grave) ils devaient toucher leurs revenus et voir leur situation examinée dans les 4 mois (1)

Or, là nous avons assisté à des sanctions totalement injustifiables et illégales ! 

On peut s'étonner que les organisations syndicales ne soient pas intervenues, ainsi que des avocats dignes de cette qualité...(comptant sur quelques avocats courageux, au front, seulement alors que la situation démontrait une atteinte grave aux droits du Travail, aux droits universels et naturels, cesdits droits étant bien au dessus d'une simple loi qui ne mérite même pas d'être considérée comme une loi car indigne en l'état ! 

Quand à une éventuelle réforme des hôpitaux il faudrait déjà commencer par différencier très sérieusement le cheptel des administrateurs, du monde médical et para-médical...mettre un terme à ces agences autoritaires qui suivent les avis du Ministère qui comme on l'a vu prenait des dispositions contraires aux intérêts des patients (conseiller du paracétamol, par exemple, ce qui est une ineptie). En plus clair redonner le pouvoir légitime aux instances médicales, aux médecins qui doivent être à même de prescrire en leur âme et conscience sans avoir  de quelconques pressions...

Pour ne pas conclure 



1) Voir les textes relatifs à la suspension conservatoire.

Suspension de fonctions en cas de faute grave dans la fonction publique

On peut y lire : " La suspension de fonctions est limitée à 4 mois.

Si, à la fin de ce délai, aucune sanction disciplinaire n'a été prise, la suspension prend automatiquement fin et vous êtes rétabli dans vos fonctions."









Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.


...

Aucun commentaire: