"La Vie Hospitalière"

mardi 25 janvier 2022

Le passe 2.0, et si on s’en passait !?

La version 2.0 du passe entre en vigueur aujourd’hui et pour nous ça ne change rien, on ne l’appliquera pas, on ne le reconnait pas comme étant utile, légitime, raisonnable, ni même éthiquement et moralement acceptable








À compter d’aujourd’hui, donc, n’importe quelle personne munie de ce passe-partout, pourra aller où elle veut, faire ce qu’elle veut, quand elle veut. Et les personnes ne l’ayant pas, seront bien « emmerdées »… 

Dans un monde un tant soit peu logique et rationnel, on pourrait débattre entre partisans et opposants à ce passe, à coups d’arguments cohérents.

Les opposants dont nous sommes posant la question des libertés publiques et alertant sur le fait que tout ce qui est mis en place aujourd’hui peut être considéré comme un pas en avant vers une société du contrôle généralisé. 

Et les défenseurs argumentant sur le fait que ce passe permet de créer un cercle vertueux aidant à mettre fin à l’épidémie, car toutes les personnes ayant ce précieux sésame en leur possession sont évidemment sûres de ne pas être contaminées ni de contaminer les autres. Ah mais oui… Mais non ! Ça ne marche pas comme ça, et tout le monde le sait aujourd’hui : on peut très bien avoir le passe et invariablement passer le virus à ses voisins… 

N’oublions jamais la raison officielle pour laquelle le passe a été mis en place pour la première fois le 27 mai dernier : « pour minimiser les risques de contamination ». Or depuis que ce passe est appliqué, le virus n’a jamais autant circulé dans notre pays, c’est dire son efficacité ! Sans compter le prix à payer : un climat de tension exacerbé, des divisions profondes, des déchirures…  Il faudrait être d’une sacrée mauvaise foi aujourd’hui pour contester le fait que ce passe est une passoire, les seules choses qu’il filtre ce sont les principes d’égalité, et nos libertés fondamentales mises à la porte depuis plus de six mois maintenant. 

Ce passe 2.0 est donc en réalité une sorte de permis de contaminer « propre » avec la bénédiction des autorités de santé. C’est un peu comme l’histoire du bon et du mauvais chasseur : il y a le bon et le mauvais contaminateur. Nul besoin d’en dire plus, vous connaissez le sketch… Car c’est exactement le mot qui convient pour décrire tout ça : un sketch ! Un sketch pourtant dramatique parce que oui, il y a un vrai virus et de vraies victimes à la fois de l’épidémie en elle-même, mais aussi des victimes de ces malades qui nous gouvernent et de ceux qui les conseillent. 

Pour être honnête, de tout ça, depuis deux ans que ça dure maintenant, j’en ai ma dose ! Je n’en peux plus ! Je n’en peux plus d’essayer de trouver un sens à ce qui n’en a pas. Ce passe est une impasse, il devrait appartenir au passé, rangé au sous-sol, au fond d’un placard au milieu des fausses bonnes idées, ou des vraies impostures de l’histoire. Le temps nous le dira... Mais pour l’heure, la question qui se pose est : doit-on vraiment se le coltiner encore dans sa nouvelle version ? Doit-on se sentir obligés de l’appliquer ? 

On peut se tromper bien sûr, là encore le temps nous le dira, mais je crois que nos dirigeants savent pertinemment que le passe a fait son temps, qu’il va vite falloir apprendre à vivre avec ce virus, comme un certain nombre de pays autour de nous l'ont déjà acté (Espagne, Royaume-Uni...). Mais ils souhaitent juste siffler eux-mêmes la fin de la partie. 

Dans leur scénario, le grand chef fera dans les semaines qui viennent une allocution à la télévision pour s’adresser à « son » peuple, et nous libèrera de toutes les contraintes qui pèsent sur nous, de toutes ces mesures qu’il avait dû prendre « la mort dans l’âme » pour sauver des millions de vies, lui le sauveur, lui l’homme de culture, grand démocrate devant l’Eternel, lui qui tient tant aux principes fondamentaux de liberté, d’égalité et de fraternité… Principes ancrés en lui, dans son cœur, dans son corps et dans sa chair… 

Et dans leur scénario toujours, nous l’applaudirons la larme à l’œil, nous lui dirons merci, nous lui dirons bravo ! Et nous ne verrons pas, dans les sous-titres de son allocution historique, ces quelques mots écrits entre les lignes : « votez pour moi ». 

C’est un peu pour toutes ces raisons que nous ne nous sentons pas liés par le passe 2.0, nous pensons qu’il est plus politique au sens politicien du terme qu’autre chose. Nous ne voulons pas cautionner ce cirque, et pour tout dire, nous aimerions que des dizaines, des centaines, des milliers d’artistes, de gens du monde de la Culture, de professionnels de la restauration et du sport, prennent aujourd’hui position pour dire à nos dirigeants « cela suffit ! Désormais nous ne vous suivons plus, car ce passe 2.0 n’a aucun sens. 

Nous ne pouvons pas le cautionner. Nous ferons sans ». C’est un rêve sans doute, un peu comme au mois de décembre dernier, des centaines de lieux culturels se sont mobilisés en Belgique contre des mesures absurdes, en affirmant qu’ils ne les appliqueraient pas, et finissant par obtenir le retrait de ces mesures. 

Ou plus récemment aux Pays-Bas, l'action géniale de ces lieux culturels se transformant en salons de coiffure et en salles de sport éphémères pour pouvoir ouvrir au public, dénonçant chez eux aussi l'absurdité des décisions gouvernementales. En tout cas, ce serait le bon moment pour agir ensemble, quelles qu'aient pu être nos positions ces derniers mois. Nous pourrions nous retrouver entre gens raisonnables et lucides sur la même ligne : assez de peur et de division, place maintenant aux retrouvailles et à la vie normale !







Pour plus d'informations 

 






...

Aucun commentaire: