Selon le Dr Stéphane Gayet - infectiologue-hygiéniste :
Le 18 janvier dernier, le journaliste Victor Lefebvre a reçu le grand médecin infectiologue-hygiéniste, Dr Stéphane Gayet, pour une importante entrevue sur la chaîne de Sputnik France. Cette entrevue confirme absolument tout ce qui se dit à travers le monde concernant le variant Omicron et conforte l’article que j’ai moi-même écrit et dans lequel j’écrivais sans hésiter que « les dirigeants qui persistent dans leurs plans d’extorsion, coercition et ségrégation devront en répondre personnellement devant la justice ». Comme il est clairement dit en introduction de la vidéo :
« La lumière est (peut-être) au bout du tunnel. Les derniers indicateurs de l’épidémie semblent esquisser une décrue de la vague hivernale de Covid-19. La situation à l’hôpital pourrait être finalement moins grave qu’annoncé initialement. Pour le Dr Stéphane Gayet, médecin infectiologue et hygiéniste, c’est l’immunité naturelle engendrée par le variant Omicron, et non les mesures gouvernementales, qui permet d’envisager une sortie de crise. »
Le variant - ou plutôt le recombinant Omicron - donne très peu de formes graves. Selon le docteur Gayet, « étant donné qu’il est assez contagieux, il circule très largement dans la population et pour les personnes qui n’étaient pas encore immunisées, il permet à ces personnes de s’immuniser grâce au contact avec ce variant Omicron. » Il va même jusqu’à dire que « ce qu’on appelle des vaccins,- c’est-à-dire des préparations génétiques, des préparations géniques -, ne confèrent pas une véritable immunité contrairement à ce qu’on nous dit. C’est en fait le virus et non pas le vaccin entre guillemets, qui peut conférer l’immunité collective. » On constate généralement que plus on vaccine et plus il y a de cas.
Le docteur dit aussi que la pandémie pourrait devenir une endémie, à moins que « les effets secondaires des vaccins à ARN messager (parce qu’il y a énormément de gens qui les ont reçus), nous réservent des surprises. Parce que ces vaccins à ARN messager perturbent l’immunité, perturbent l’immunisation et il est possible que cela nous réserve de mauvaises surprises. »
Anciennement médecin des hôpitaux au Centre hospitalier régional et universitaire (CHRU) de Strasbourg, le Dr Stéphane Gayet est chargé d’enseignement universitaire, expert et auditeur en gestion des risques infectieux associés aux soins, ainsi que conférencier dans le domaine de la santé. Spécialisé en médecine interne, maladies infectieuses et hygiène. Il est compétent en hépato-gastroentérologie, démarche qualité en santé et gestion des risques en santé, ainsi qu’en éthique en santé.
Contributeur dans le domaine de la santé du journal Atlantico.fr (près de 300 articles), le docteur est concepteur et responsable du congrès annuel « La rencontre des métiers de la santé à Strasbourg », concepteur et co-responsable du diplôme d’université « Qualité et gestion des risques dans les établissements de santé », concepteur et responsable de stages de formation continue à l’Université de Strasbourg, en hygiène hospitalière, qualité et gestion des risques en établissement de santé, ainsi que concepteur et responsable du site « Qualite-securite-soins.fr ».
La transcription de l’entrevue :
Victor Lefebvre (animateur): Bonjour docteur Gayet. Merci d’avoir accepté notre invitation.
Dr Stéphane Gayet: Bonjour monsieur. Merci de m’avoir invité.
Victor Lefebvre: L’épidémiologiste Arnaud Fontanet a estimé ce matin sur France Inter, je le cite, « que le scénario du pire s’éloigne et que la décrue de l’épidémie a commencé ». Est-ce que vous partagez cet optimisme aujourd’hui?
Dr Stéphane Gayet: Arnaud Fontanet est l’épidémiologiste qui s’exprime officiellement…
Victor Lefebvre: … Il est membre effectivement du Conseil scientifique.
Dr Stéphane Gayet: C’est ça, c’est ça et c’est la voix officielle de l’épidémiologie. Or, heureusement, on dispose des courbes qui … enfin pas des courbes … Si ! on peut générer des courbes, mais on dispose surtout des indicateurs qui sont mis à la disposition de tout le monde sur le site de Santé publique France. Et puis, il y a quelques courbes qui sont publiées de façon spontanée. Effectivement, on voit que depuis quelques jours, il y a une amorce de décrue des principaux indicateurs sur les grandes chaînes de radio et de télévision officielle. On nous parle quotidiennement d’un nombre de tests quotidiens positifs. Je regrette ça, ce n’est pas de l’épidémiologie. J’utiliserai un néologisme, c’est de la « testologie ». C’est-à-dire que le fait d’avoir un test PCR ou un test antigénique ne permet pas de situer l’individu comme un cas malade. C’est simplement un test positif.
Les véritables indicateurs, ce sont […] Alors, il y a les indicateurs des médecins généralistes du réseau Sentinelles. Il y en a d’autres, et puis les indicateurs d’hospitalisation, c’est-à-dire le nombre quotidien de personnes nouvellement hospitalisées pour Covid-19, le nombre quotidien de personnes nouvellement hospitalisées en réanimation pour Covid-19 et le nombre de personnes nouvellement décédées pour Covid-19.
Déjà, on sait que le variant - ou plutôt le recombinant Omicron - donne très peu de formes graves. Mais en effet, on voit qu’il y a une décroissance des indicateurs de morbidité, c’est-à-dire des gens malades. Il y a moins de personnes nouvellement hospitalisées et moins de personnes de toute façon nouvellement admises en réanimation. Donc c’est vrai, les différents indicateurs sont à la baisse et on savait de toute façon, dès le début, que ce variant (je l’appellerai comme ça) Omicron était à la fois moins pathogène, ce qui explique qu’il y a moins de personnes hospitalisées, moins de personnes admises en réanimation et qu’il donnait également beaucoup de formes asymptomatiques, ce qui explique qu’étant donné qu’il est assez contagieux, il circule très largement dans la population et pour les personnes qui n’étaient pas encore immunisées, il permet à ces personnes de s’immuniser grâce au contact avec ce variant Omicron. Ce qui a fait dire à certaines personnes que c’était un petit peu un vaccin atténué naturel. En tout cas, pour répondre à votre question, oui, on observe une décroissance.
Victor Lefebvre: Donc, il faut presque considérer qu’en fait le variant Omicron s’est avéré être plutôt une bonne nouvelle du point de vue de la propagation du virus, puisqu’il aurait permis vraisemblablement d’atteindre une forme d’immunité naturelle. D’ailleurs, est-ce qu’on peut envisager aujourd’hui d’atteindre cette immunité de groupe grâce au variant Omicron notamment?
Dr Stéphane Gayet: Oui, alors, vous en parlez très justement, c’est pertinent. Vous savez, quand on parle de cette immunité de groupe, d’immunité collective, on en parle pratiquement depuis avril-mai 2020. C’est quelque chose qui est classique avec les épidémies virales, surtout les épidémies virales respiratoires ou les épidémies virales de virus transmis par voies respiratoires.
Parce qu’il y a certains virus comme le virus de la rougeole, qui sont transmis par voies respiratoires et qui ont une expression qui n’est pas uniquement respiratoire, loin de là. Et donc, classiquement, on a toujours dit que le taux d’immunité collective efficace pour que cette immunité collective puisse mettre fin à une épidémie était d’environ 70%. Et puis, avec la pandémie-épidémie Covid-19, on s’est rendu compte qu’il n’en était rien.
Mais en réalité, il y a une confusion parce que ce qu’on appelle des vaccins,— c’est-à-dire des préparations génétiques, des préparations géniques —, ne confèrent pas une véritable immunité contrairement à ce qu’on nous dit. Ils entraînent une production d’anticorps ultra spécifiques, c’est-à-dire dirigée très spécifiquement contre une variété de protéine S, c’est-à-dire la protéine S originelle, c’est-à-dire celle du variant 0, du variant Wuhan qui a été suivi ensuite du variant Alpha ou britannique.
C’est en fait le virus et non pas le vaccin entre guillemets, qui peut conférer l’immunité collective. Et effectivement, ce Sars-Cov-2 dans ce variant Omicron permet de parachever l’immunité collective qui s’était déjà mise en place avec les différents variants précédents qui avaient déjà largement circulé. Donc c’est vrai, c’est vrai. Ce variant Omicron permet sans doute de parachever cette notion d’immunité collective alors qu’elle est très contestée. En tout cas, avant que ne survienne la pandémie de Covid, les épidémiologistes qui s’intéressaient aux épidémies d’infections virales respiratoires, s’accordaient à reconnaître la valeur de cette notion d’épidémie d’immunité collective. Puis maintenant on la conteste. En tout cas, je pense que ça fonctionne toujours et qu’elle est effectivement en train de se compléter.
Victor Lefebvre: Alors, pour prendre un sujet de santé publique, il y a une note du Conseil d’analyse économique — qui dépend de Matignon il faut le préciser — qui a été publiée ce mardi, qui explique que le pass sanitaire a fait progresser de 13 points le taux de vaccination en France. Il aurait ainsi évité 32% de morts entre le 12 juillet — quand Emmanuel Macron s’est exprimé pour la première fois — et la fin de l’année écoulée, donc si ce dispositif a été d’une certaine manière très décrié, est-ce qu’on peut malgré tout dire qu’il a été efficace ou en tout cas incitatif?
Dr Stéphane Gayet: Une chose est certaine, c’est que les annonces du président de la République ont entraîné un véritable « rush » dans les centres de vaccination. Ça a eu un effet presque immédiat. Ça c’est tout à fait vrai, donc il y a eu de fait une augmentation rapide et considérable du nombre de vaccinations, soit une nouvelle vaccination, soit une réinjection pour les gens qui avaient déjà reçu une ou deux doses. Alors maintenant, quant à dire que ce surcroît de vaccination aurait évité des morts, ça, c’est un calcul, c’est une simulation. J’en doute un petit peu parce que dans les différents pays que l’on suit,— et on dispose de données internationales qui sont fiables en anglais sur un site qui donne des données épidémiologiques internationales —, on constate généralement que plus on vaccine et plus il y a de cas. Maintenant, vous me parlez des décès. Effectivement, si on admet que ce vaccin entre guillemets éviterait des décès et éviterait les formes graves, c’est plausible, c’est plausible. Mais il faudrait qu’on en ait la preuve par des données numériques.
Victor Lefebvre: Et alors de plus en plus de scientifiques estiment que le Covid-19 pourrait bientôt devenir endémique, saisonnier. Est-ce que là encore vous partagez cette confiance, cet optimisme? Est-ce qu’on peut dire que le pire est derrière nous d’une certaine manière?
Dr Stéphane Gayet: Écoutez, un grand épidémiologiste international, Marc Lipsitch, qui est un épidémiologiste qui travaille à Boston, a dit dès avril 2020 : « Cette pandémie, on ne pourra pas l’éradiquer de toute façon ». (…) Je me permets de rire parce que c’est absurde de dire qu’on va éradiquer une pandémie comme on va éradiquer un virus. On ne peut pas éradiquer un virus. On pense qu’on a éradiqué le virus de la variole. Mais à part le virus de la variole et encore, tous les virus que l’on pensait pouvoir éradiquer, comme celui de la rougeole, de la polio, ne sont absolument pas éradiqués. Et pourtant, ce sont des virus beaucoup plus simples que le Sars-Cov-2. Alors pensez éradiquer le Sars-Cov-2, ça, c’est quelque chose qui relève vraiment de l’utopie complète.
Alors maintenant, cette pandémie, on ne pourra pas la faire disparaître non plus. Et comme dit Marc Lipsitch, elle va s’atténuer, probablement … (parce qu’on se trompe sans arrêt avec cette pandémie) … probablement en 2022. Elle va s’atténuer et d’une façon très intense, c’est-à-dire pour atteindre un plancher. Et il est possible ensuite qu’on ait des petites vaguelettes, c’est-à-dire des petites reprises épidémiques, mais sans comparaison avec ce que l’on a connu avec la première et la deuxième vague.
Et c’est effectivement ce à quoi il faudrait s’attendre, à moins que les effets secondaires des vaccins à ARN messager (parce qu’il y a énormément de gens qui les ont reçus) nous réservent des surprises. Parce que ces vaccins à ARN messager perturbent l’immunité, perturbent l’immunisation et il est possible que cela nous réserve de mauvaises surprises. Mais à part cette éventualité défavorable, oui on devrait s’attendre à ce que cette épidémie régresse d’une façon importante et prolongée au cours de cette année. Mais elle ne disparaîtra pas. C’est-à-dire que cette infection, comme cela a été dit par Marc Lipsitch et d’autres, devrait évoluer de façon endémique, c’est-à-dire qu’il y aura toujours des gens infectés, asymptomatiques ou symptomatiques, c’est-à-dire avec des formes très discrètes, mais qu’on aura l’impression que l’épidémie a disparu. Mais ça pourra reprendre, notamment en hiver.
Comme c’est un virus qui est quand même surtout respiratoire et là, une prédominance hivernale. Pourquoi? Je voudrais dire pourquoi? Parce qu’il y a des erreurs dans la communication du gouvernement. On nous dit « par les temps froid et humide », et ça, cela a été une erreur parce que « plus il fait froid, plus l’air est sec ». En fait, c’est le contraire. Et les virus respiratoires sont effectivement mieux transmis, mieux véhiculés quand l’air est sec. C’est ce qui se passe quand il fait froid, on ressent de l’humidité, mais en réalité, l’air est sec et plus l’air est sec, plus les micro gouttelettes qui transportent le virus volent facilement, c’est-à-dire sont transmises facilement, se dispersent facilement. Alors que plus l’air est humide, plus les gouttelettes ont tendance au contraire à disparaître rapidement. C’est une des raisons pour lesquelles les infections épidémiques respiratoires virales ont une prédominance hivernale. Voilà.
Victor Lefebvre: Merci beaucoup docteur Gayet d’avoir répondu à nos questions.
Dr Stéphane Gayet: Merci à vous.
Publié par Guy Bouliane
Source : guyboulianne.com
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