Pour ne pas oublier : En visite à l’hôpital de Blois, le ministre des Solidarités et de la Santé est revenu sur les démissions qui frappent la profession infirmière. « Ce n’est pas une exception française », affirme-t-il tout en assurant que le gouvernement travaille à en comprendre les raisons
1.300 démissions d'étudiants ont été enregistrées dans la profession infirmière, selon Olivier Véran, qui assure toutefois que « ce n’est pas une exception française » (illustration). AFP
En visite à Blois pour présenter le volet investissement du Ségur de la Santé, Olivier Véran a annoncé que plus de 700 millions d’euros seront investis dans les hôpitaux et les Ehpad de la région Centre-Val de Loire. Mais alors que les établissements hospitaliers français sont en proie à une véritable surtension, le ministre des Solidarités et de la Santé en a profité pour revenir sur les démissions qui frappent l’hôpital public.
« Des soignants qui sont arrivés au bout »
« Dans la profession infirmière, il y a 1.300 démissions (d’étudiants) enregistrées (...) », entre 2018 et 2021 a indiqué le ministre. « Nous essayons d’en comprendre les raisons », a-t-il affirmé évoquant « spontanément » plusieurs pistes de réflexion : « Vous avez des étudiants infirmiers qui, pour leur premier stage à l’hôpital, sont arrivés en pleine vague épidémique de Covid-19 et qui ont vu un hôpital qui ne correspond pas à l’hôpital du quotidien. »
« Il y a de la fatigue (…), des soignants qui ont dû repousser leurs congés pendant les vagues successives, a-t-il encore argumenté. Il y a des soignants qui sont arrivés au bout de ce qu’ils étaient capables de donner et qui (…) ont besoin de prendre un petit peu de temps pour eux. » Mais « ce n’est pas une exception française », assure toutefois Olivier Véran. Selon lui, ces démissions à l’hôpital sont constatées « partout en Europe et partout dans les pays où l’on a fait face avec courage et énormément de professionnalisme » à la pandémie de Covid-19.
20 % des lits actuellement fermés
Selon une enquête menée par le président du Conseil scientifique et du Comité consultatif national d’éthique, Jean-François Delfraissy, près d’un lit disponible sur 5 (20 %) est actuellement fermé dans les hôpitaux publics de France. Une situation provoquée, entre autres, par la pénurie d’infirmières, d’aide soignantes et de médecins épuisés par une crise sanitaire sans fin.
Un constat d’autant plus préoccupant que déjà en 2020, 5.800 lits avaient été fermés, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Depuis 2013, ce sont en tout 27.000 lits d’hospitalisation qui ont été fermés, soit une baisse de 6,5 % en sept ans, note encore l’étude. Les grands centres hospitaliers seraient donc au bord de la rupture.
Une enquête lancée par le gouvernement
Mais selon le ministre de la Santé, « on est loin des 20 % (de lits d’hôpitaux fermés) évoqués » dans l’enquête menée par Jean-François Delfraissy. Pour convaincre, il a évoqué la situation propre à l’hôpital de Blois, dans lequel il se trouvait : « Ici, (…) il y a de manière conjoncturelle cinq lits de médecine qui ont été fermés, sur 230 que compte cet hôpital ». C’est « toujours trop », reconnaît-il toutefois...
Par Le Parisien
Source : leparisien.fr
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