"La Vie Hospitalière"

lundi 26 décembre 2022

« Le scandale du sang contaminé a été une leçon pour les politiques, ça leur a montré qu’ils étaient "responsables mais pas coupables". »

Fabienne a travaillé pendant 30 ans dans diverses structures, dernièrement comme infirmière de nuit en maison de retraite. Elle est à la retraite suite à une invalidité







J’ai eu très, très peur au début de la crise. Peut-être parce que je fais partie de la génération sida, je fais partie de ces infirmières qui ont découvert le sida sur leur lieu de travail. J’ai aussi vécu le sida de l’intérieur. Mon ex-compagnon fait partie des personnes qui sont décédées à cause du sang contaminé. Et très vite, moi, j’ai fait le lien.


Je ne sais pas pourquoi mais j’ai vite pensé que tout était exagéré. Il y a trente ans que j’ai perdu confiance dans la gestion de la santé, parce que j’ai vécu le procès du sang contaminé. J’ai lu les vraies lettres, avec les instructions que le docteur Garetta a appliquées et pour lesquelles il a fait de la prison. J’ai eu l’occasion de suivre le procès du sang contaminé de l’intérieur et de me rendre compte que, pour les politiques, la santé c’est une histoire de pognon et c’est tout. Donc, j’ai vite fait le lien. En fait, le scandale du sang contaminé a été une leçon pour les politiques, ça leur a montré qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, qu’ils étaient « responsables mais pas coupables ».


Au début mon mari me traitait de complotiste quand je lui disais que c’était du pipeau, comme cette non-recherche de traitements. Quand l’hydroxychloroquine a été déclarée substance vénéneuse en janvier 2020, je me suis dit : « Tiens, ah bon ? Au bout de soixante ans, elle devient substance vénéneuse ? Mais qu’est-ce que c’est ce délire ? » Ma mère, qui a beaucoup voyagé, en a pris tout le temps, c’était délivré sans ordonnance. Et puis, à notre retour du Maroc, il y a eu le confinement et ce déferlement de trucs absurdes qui m’ont rendue tout de suite méfiante, parce que j’avais vu ce qu’ils sont capables de faire au moment du sang contaminé. Je ne sais pas ce qu’il se passe exactement et peut-être que je ne le saurais jamais, peut-être qu’on ne le saura jamais, mais en tout cas, oui, on peut se poser des questions. Pourquoi tout ça ?


Je suis dans le milieu de la santé depuis trente ans et donc effectivement il n’y avait plus de place dans les hôpitaux, mais c’est parce qu’il y a une volonté politique de les fermer. On dévalorise aussi le travail de l’infirmière, de l’aide-soignante, qui n’est plus du tout attractif, à tel point que moi, je n’aurais plus envie de travailler. Je n’ai plus de droit de travailler, mais de toutes façons je n’y serais pas retournée, parce qu’on n’est plus en situation de s’occuper correctement des patients.


Si on pouvait éviter les maladies ça serait pas mal, plutôt que d’attendre que la catastrophe arrive. On guérit mais on ne prévient pas, c’est ce qui m’a toujours perturbée dans le boulot. Et là, pour le Covid, c’est pareil, on vous dit : « Restez à la maison, vous attendez de décompenser et après on s’occupera de vous. » Mais c’est trop tard !


Je ne suis pas surprise par l’indifférence générale de la population par rapport aux soignants. Pendant le premier confinement mes amis me demandaient pourquoi je n’applaudissais pas ; je leur répondais que ça ne servait à rien mais que, par contre, une fois le confinement terminé et les infirmières à nouveau en grève il faudrait les soutenir. Aux urgences elles sont en grève depuis dix ans et tout le monde s’en fout. On gueule, on a fait plein de manifestations, et les gens s’en foutent. Ça s’est confirmé après le premier confinement, les soignants se sont à nouveau mis en grève et il n’y avait personne pour les soutenir.


Ce que je trouve encore plus dommage, c’est que les gens qui sont indifférents, un jour ils vont le payer, ils vont subir les conséquences de leur indifférence, parce que le service public est en train de se casser la gueule. L’offre de soin va être de plus en plus compliquée. Tant que ça ne les touche pas les gens s’en fichent, mais le jour où ils vont se retrouver aux urgences et qu’il n’y aura pas de médecin pour les prendre en charge, ou que les urgences ou les hôpitaux auront fermé, ce sera un peu tard. Moi, j’ai bien peur que ça arrive.


Les gens sont dans le déni complet. J’en suis très, très, très surprise. C’est assez dingue ce que je vais dire, mais ceux d’en haut ont raison, on est en train de leur montrer qu’ils ont raison, les gens les suivent, ils ne se posent pas de question, ils continuent. J’étais loin d’imaginer que l’obligation vaccinale allait passer chez les soignants. Nous, on est pas du tout défendu. C’est triste à dire mais il n’y a pas d’entraide.


C’est quand même démentiel, il y a un an et demi c’était vive les soignants et on les applaudissait ! Et aujourd’hui, même leurs collègues cassent du sucre sur le dos de celles qui sont suspendues et disent qu’elles n’ont qu’à changer de métier, qu’elles n’ont pas la vocation, que ce sont de mauvaises soignantes. De la part de soignants, je trouve ça fou. Franchement, quand j’entends des soignantes tenir de tels propos je ne me retrouve plus dans cette corporation.


J’en ai aussi entendu certains dire que ceux qui ne sont pas vaccinés doivent accepter de ne pas être soignés. Heureusement qu’on n’a pas appliqué ça il y a trente ans pour le sida, ou pour ceux qui fument et qui ont un cancer des poumons : « Qu’il se démerdent ! », ou pour ceux qui vont au MacDo et qui ont des maladies de la malbouffe « Qu’ils se démerdent puisque c’est leur choix ! » Et celui qui est stressé, s’il fait un infarctus : « Tant pis pour vous Monsieur, il fallait être cool. » J’ai peur qu’on ouvre une brèche et après on nous dira : « Tant pis pour vous, vous n’avez plus de droits. » Parce que c’est ça qu’on nous dit, à l’heure actuelle : « Vous ne voulez pas vous faire vacciner, vous perdez tous vos droits. » Vous avez été mignons, vous avez des droits, vous n’avez pas été gentils, vous n’avez plus de droits. Et c’est passé ! Parce que contre ce pass sanitaire personne n’a gueulé ! Tout le monde trouve ça normal.


Dernièrement on m’a proposé de faire un marché, parce que je crée des bijoux avec des pierres, mais il fallait un pass. J’ai refusé, je ne cautionne pas un marché de Noël, un marché du bien-être où il faut un pass sanitaire. « Mais quand même, t’es pénible ! » m’a-t-on répondu et c’est moi qui suis devenue la personne hors norme, alors qu’on ne m’avait jamais demandé avant si j’étais vaccinée contre la grippe. Mon frère a attrapé la grippe il y a dix ans. Il a eu les poumons abîmés, mais on ne s’est jamais demandé qui la lui avait refilée, cette grippe, on n’a pas responsabilisé celui qui l’a contaminé. Et là, on en arrive à incriminer celui qui pourrait contaminer l’autre. C’est du délire.


Et le secret médical, il est où ? Moi, ça m’interpelle cette notion de secret médical bafoué, mais ça ne perturbe personne. Pourtant c’est la porte ouverte à de gros dérapages, parce qu’aujourd’hui c’est la vaccination, mais demain ce sera quoi ? Jusqu’à présent on était protégé par le secret médical, mais s’il n’existe plus ? Mais dès qu’on évoque ces aspects, on se fait traiter de complotiste. Voilà leur grand mot, on est complotiste à partir du moment où on n’est pas d’accord avec la pensée actuelle.


Je ne suis pas anti vaccin mais ce n’est pas un vaccin qu’on nous propose. Je suis très méfiante, et j’ai trouvé quand même très étonnant que cette injection arrive six mois seulement après la découverte du virus, j’ai trouvé qu’ils avaient été très, très, très rapides. Et puis j’ai confiance en mon système immunitaire. Ma fille a attrapé le Covid cet été, à une période où elle n’était vraiment pas bien, mais je lui ai donné ce qu’il fallait pour se soigner et elle a eu une charge virale minime. La terre nous offre des plantes qui sont très efficaces pour lutter contre le Covid, donc je les utilise, mais avant tout j’ai cette notion du caractère sacré de la vie. Ma vie est sacrée, ma santé est sacrée. Il y a quatre ans j’ai perdu mon fils, je connais le prix de la vie et je n’ai pas envie de me l’abimer pour une maladie que peut-être je n’attraperai pas ou que j’attraperai, mais sans décompenser. C’est peut-être la roulette russe, peut-être que dans trois mois, dans trois semaines, je serai en réa, mais je n’ai pas envie de me faire injecter un truc sur lequel on n’a pas assez de recul.


Cette histoire de vaccination, c’est une histoire de peur, les gens qui se vaccinent à tout va ont peur de développer la maladie, alors que moi j’ai peur de ce vaccin. La peur est chez tout le monde, mais pas dans le même camp. Voilà, je ne suis ni pro, ni anti vaccin, c’est juste une histoire de peur.


J’attends le Valneva, je le suis depuis très longtemps, je leur avais même proposé d’être personne test. Il fonctionne à base de virus désactivé, comme les vaccins chinois et russe et il a enfin reçu l’accord de l’Europe. Le Valneva est produit par un laboratoire spécialisé dans les vaccins et c’est un traitement français pour une fois. Si je me retrouvais acculée à la vaccination, parce que le PCR n’est plus valable que 24 heures, que l’antigénique ne marche plus, qu’on a plus accès aux soins à l’hôpital, qu’on ne peut plus prendre un rendez-vous, donc s’il le fallait je ferais le Valneva, qui lui est un vrai vaccin.


Mais pas ça, pas cette technologie. Mon frère la connaît cette technologie, suite à un traitement à partir d’ARN, d’ADN recombinant. Récemment, il a attrapé le Covid et son pneumologue lui a confirmé que son traitement agit sur le même principe que le « vaccin » Covid. Là, il vient de faire une prise de sang et il a un marqueur qui n’est pas bon. Mais il savait à quoi s’attendre. Il y a dix ans, quand il a fait le choix de ce traitement, on l’avait informé de tous les effets secondaires possibles (et la liste est longue), notamment le risque de développer un cancer. Mais ses poumons étaient atteints, c’était la vie ou la mort, le choix était vite fait. S’il n’avait pas ce traitement il mourait.


Ce qui me dérange dans cette crise Covid, c’est qu’il n’y a pas de consentement éclairé. C’est qu’on va dire aux gens qu’ils sont immunisés, qu’ils ne vont ni refiler le Covid, ni l’attraper et qu’il n’y a aucun effet secondaire, mais ce n’est pas vrai ! En fait tout ce qui a été annoncé s’avère complètement faux. 

Pfizer n’a jamais dit que son injection protégeait de la contamination et de la transmission et effectivement il y a des inconvénients. Les gens vaccinés, s’ils ne développent pas les symptômes, s’ils ne se rendent pas compte qu’ils sont infectés, deviennent des bombes virales. Mais on leur a raconté un peu n’importe quoi aussi.


J’avais demandé les premiers documents à Pfizer, je les avais reçus et ils présentaient cette injection comme efficace contre les formes légères à modérées et ils disaient que la vaccination mondiale leur montrerait si elle était aussi efficace contre les formes graves. C’était le test, c’était la phase 3. Voilà ce que c’était au départ !

Fabienne, Infirmière (Landes)










Source : lesessentiels.org

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