Betty a 52 ans. Mariée, elle a deux fils, de 15 et 26 ans. Elle travaillait dans une très belle Association pour Insuffisants Rénaux, en santé privée depuis 15 ans. Infirmière en hémodialyse, référente en ETP (Education Thérapeutique du Patient), elle est aussi certifiée à d’autres méthodes alternatives de soin (PNL, EFT, Hypnose, réflexologie, sophrologie, conseillère en diététique et naturopathie). Elle est syndiquée, Déléguée du Personnel, membre CSE, CHSCT (Comité Hygiène et Sécurité au Travail) et Commission de Soins Infirmiers. Refusant la vaccination covid, elle convient, avec sa direction, d’une rupture conventionnelle. La Suisse, qu’elle remercie, vient de l’accueillir avec ses valeurs
Je me souviens de mon premier jour où, fière d’être tout de blanc-vêtue, j’ai franchi ma première porte…
C’était il y a 20 ans.
Ce jour-là je pensais à mes feu-arrières grands parents, mon arrière-grand-père, un poilu infirmier dans les tranchées et mon arrière-grand-mère, « bonne-femme » (sage-femme). Dans mes pensées, ce jour-là, je leur disais : « Voilà, je prends la relève ! », tout comme mon fils, 25 ans, qui a choisi de continuer dans cette voie, soignant lui aussi (cela doit être dans nos gênes).
Tout au long de ma carrière, j’ai exercé ma profession avec des équipes pluridisciplinaires extraordinaires.
Ensemble, nous avons développé des compétences d’adaptation exceptionnelles.
Ensemble, nous avons eu l’occasion de vivre de vives émotions, des naissances, des décès, des greffes.
Ensemble, à l’Île de la Réunion en 2005/2006, nous avons surmonté l’épidémie de Chikungunya.
Ensemble nous avons soigné des maladies ou traumas de toute sorte, des BMR (Bactéries Multi-Résistantes), etc., etc.
ENSEMBLE :
Nous avons pansé des plaies, physiques ou morales.
Nous avons accompagné nos semblables sur TOUS leurs maux, par une main posée, un regard, un silence, qui signifiait : « Je suis là, je vous accompagne… »
ENSEMBLE :
Nous avons mis tout notre potentiel d’écoute pour nos patients, leurs familles.
Nous avons adapté le ton de notre voix à chacune des situations, auprès de chacun, afin d’optimiser notre relation d’aide.
ENSEMBLE nous avons changé nos plannings au pied levé :
Pour les besoins du service.
Pour les besoins des ÉTABLISSEMENTS de santé.
Et toujours DANS L’INTÉRÊT DE NOS PATIENTS.
TOUS :
Nous n’avons pas attendu une crise sanitaire pour « savoir-être ».
Nous n’avons pas attendu une crise sanitaire pour « savoir-faire ».
Nous n’avons pas attendu une crise sanitaire pour appliquer des mesures ou protocoles sécuritaires, puisque c’est la base de notre profession !
En revanche, cette crise sanitaire nous a fait perdre nombre de nos valeurs :
Où est notre déontologie ?
Où est notre secret médical ?
Où est notre consentement libre et éclairé ?
Où est le respect aux droits du patient ? A ses croyances, à sa singularité ?
Et au niveau du droit international, où est la NON DISCRIMINATION ?
38 mois d’études en Institut de Formation en soins infirmiers.
Pendant plus de 3 ans, on a eu le temps d’apprendre beaucoup de choses.
35 heures par semaine (cours + stages), contrôles continus, mises en situation professionnelle avec deux cadres notant chaque détail, nous éliminant à chaque petite faute d’hygiène.
Oui « l’école d’inf » est très dure. Et oui, nous étions prêts à affronter n’importe quel virus, parce que nous sommes formés à nous adapter et à appliquer PROTOCOLES SUR PROTOCOLES, MESURES D’HYGIÈNE, MESURES BARRIÈRE. D’ailleurs, c’est EXACTEMENT ce que nous avons fait, dès mars 2020, AVEC LES MOYENS DU BORD !
En mars 2020, j’ai vu tous mes collègues s’organiser, se rendre disponibles, volontaires, ne comptant pas leurs heures ; au travail, devenir silencieux pour rester concentrés sur chaque geste et pouvoir garder toute leur énergie au service de nos patients. Oui, j’ai vu mes collègues ralentir leurs gestes pour redoubler de vigilance.
Nous avons fait 3 fois plus de ménage qu’avant, une obsession de l’hygiène nous envahissait, nous ne voulions pas être responsable d’une chaîne contaminante par le manuporté. Au travail, dans nos établissements de santé comme à la maison, s’isolant de la famille pour ne pas risquer de ramener le virus à la maison. Moi-même, j’ai laissé mon dernier fils de 14 ans chez son père pendant le premier mois, pour ne pas risquer quoi que ce soit.
Pendant le 1er confinement, il n’y avait personne sur les routes quand nous partions au travail, personne dans les rues encore à notre retour. Tout était calme.
En rentrant, beaucoup ont fait un SAS de déshabillage dans l’entrée, mettant leurs vêtements directement en machine à laver à 60 °C, et ceci pendant plusieurs mois !
Nous avons tout donné de nos personnes, de notre temps. Tous, nous sommes fatigués.
Alors quand cette obligation d’être vax pour avoir le droit de continuer à travailler [1] nous est tombée dessus, telle un couperet nous glaçant, alors que nous côtoyons quotidiennement de nombreux virus, de maladies, et que nous sommes conscients que nous devons garder tout le temps un système immunitaire au top, nous n’avons pas compris.
Pour ma part, Je n’ai pas compris non plus le refus catégorique de la médecine du travail de ne pas me recevoir : POURQUOI ? Alors que mon médecin lui-même, ainsi que mon employeur, l’ont réclamé. Oui, cela relève de notre médecine du travail de dire si on est apte ou inapte. Pas à nos employeurs !
Je ne comprends rien à tout cela et malheureusement, à ce jour, j'ai rencontré personne qui puisse le comprendre. J’ai rencontré de nombreux soignants suspendus, ou en arrêt maladie, ou encore démissionnaires de leur poste. À l’unanimité il en ressort une très grande souffrance, parce que oui, cette pression et cette culpabilité que l’on veut nous faire porter sont insupportables, inhumaines.
Parce que comment peut-on comprendre que la France « vire » ses soignants et embauche à la place des vigiles ? Partout !
Comment peut-on accepter que la France « vire » des :
Pompiers
Médecins spécialisés
Médecins généralistes
Kinés
Sage-femmes
Puéricultrices
Infirmiers
Aide soignants
ASH
Secrétaires médicales
Techniciens
Aide médico psychologique
Educateurs
Laborantins
Ophtalmos
Opticiens
Pardonnez-moi si j’en oublie…
Et on nous accuse, nous, d’être des personnes irresponsables ? Un monde à l’envers et ce monde-là, NON, personnellement je n’en veux pas !
J’espère un jour pouvoir digérer ce que la France fait à tous ces professionnels de santé. J’espère un jour pouvoir me dire que ce n’était qu’un cauchemar, que je me réveille et que je voie un monde meilleur.
Remerciements à la Suisse qui me fait l’Honneur d’accueillir la Professionnelle de Santé que je suis.
La Suisse m’accueille avec mes valeurs.
Betty, infirmière diplômée d’État.
Source : lesessentiels.org
1) Note de "La Vie Hospitalière"
Ces obligations pour les personnels d'être injecté avec un produit expérimental l'ont été sous la contrainte car en cas de refus les personnels se voyaient suspendus et sans aucun revenu !
Cette mesure est purement contraire aux droits fondamentaux et naturels ! Contraire aussi au droit européen et au droit du Travail en France (bien évidemment avec une atteinte grave à notre Constitution)... Nous voyons un point commun certain avec le cabinet américain McKinsey & Company où un directeur est un des fils du président du Conseil Constitutionnel en France...cedit cabinet est à l'origine des mesures prises par les gouvernements globalistes et d'un seul élan, il est évident que ces mesures avaient rien de sanitaires et elles portaient particulièrement gravement atteintes aux droits !
Normalement si le droit du Travail avait été respecté seuls les personnels ayant fait une faute grave pouvaient être suspendus pendant trois mois avec le maintien de leurs traitements. Or là le droit du Travail n'a pas été respecté, le droit du citoyen à disposer de son corps a été bafoué en plus, et une extorsion du consentement s'est réalisée dans certains cas, ceci est répréhensible !
La loi du 5 Août 2021 ne respectant pas les droits fondamentaux et naturels inaliénables perd toute sa légitimité au regard des textes qui lui sont supérieurs au niveau international !
Les personnels qui ont été suspendus doivent être réintégrés et dédommagés comme il se doit (paiement des traitements et dédommagements à fixer par des juges), ceci dans le délai le plus court possible.
Il faut avoir perdue toute dignité humaine pour avoir intimer les personnels à recevoir des produits toxiques, mutagènes et expérimentaux (et sans aucune garantie), et ceci sous de graves contraintes. Ces êtres ont la forme humaine mais ont aucun sentiment humain, et il faudra se le rappeler quand ils devront se retrouver devant la justice (pas celle des corrompus bien évidemment mais celle des hommes)...
Ce que précise la résolution n° 2361 du Parlement Européen
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