Un préavis de grève appelant l’ensemble du personnel à se mobiliser pour le week-end de Pâques, a été déposé par huit organisations syndicales.
Ce préavis couvre la période du jeudi 18 avril à 21 heures au samedi 20 avril à 7 heures. Les syndicats réclament «l’arrêt des fermetures de services (...), des plans d’économies et des suppressions d’emplois». Ils demandent également «la titularisation des contractuels», une «revalorisation» des salaires et un budget «à la hauteur des besoins de la population».
Pour tous ces sujets, ils espèrent l’ouverture de «véritables négociations» avec la direction. Cette dernière, qui se dit «très attentive au dialogue social», propose d’ores et déjà la mise en place de 45 emplois supplémentaires à répartir «en fonction des besoins» et se dit prête à donner une «réponse tangible» sur les rémunérations.
Les patients sont accueillis par les soignants grévistes, obligés d’assurer la continuité des soins, mais ces derniers portent un brassard.
Les problèmes mis en avant pas le personnel de l’AP-HP ne sont pas propres aux hôpitaux franciliens. Tous les hôpitaux publics de France sont en difficultés, comme le rappelle régulièrement la Fédération des hôpitaux de France (FHF). Étranglés financièrement, les centres hospitaliers font face à un déficit de plus en plus important. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui se dit consciente de ces enjeux, a fait un geste en mars en débloquant 300 millions d’euros. Elle espère également que son plan, baptisé Ma Santé 2022, va permettre de répondre aux difficultés des hôpitaux publics. En attendant, la FHF rappelle l’urgence de la situation et l’inquiétude des Français à ce sujet. Un sondage mené durant le Grand débat national indiquait que 94% d’entre eux attendent une augmentation des moyens financiers pour l’hôpital public français, 88% d’entre eux estimant qu’il était «en danger».
Source : Le Figaro.fr
(d'après un article d'Hayat GAZZANE)
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