Le Conseil scientifique dissous dimanche 31 juillet 2022. Dans les colonnes du Parisien samedi 30 juillet 2022, son président Jean-François Delfraissy fait part de ses regrets sur la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19
Clap de fin pour le Conseil scientifique. Jean-François Delfraissy et les 15 autres membres du conseil vont tirer leur révérence dimanche 31 juillet 2022, après avoir tenu un rôle central dans la gestion de la crise de la Covid-19, pendant deux ans.
Le Conseil scientifique sera remplacé "dans les 10 jours qui viennent" par un comité "indépendant, transparent dans ses avis et extrêmement réactif", a annoncé le ministre de la Santé, François Braun, mercredi 27 juillet 2022 sur Franceinfo.
Avant de clore ce chapitre, Jean-François Delfraissy a accordé une interview au Parisien, publiée samedi 30 juillet 2022. À l'occasion de cet entretien, le président du Conseil scientifique a exprimé quelques regrets sur la gestion de l'épidémie de Covid-19.
"Le premier regret est profond, il me suivra tout au long de ma vie. En juin 2020, lors du déconfinement dans les Ehpad, on a mis la santé avant tout, au détriment, peut-être, d’une forme d’humanité [après un mois et demi, les visites ont été réautorisées, mais sans la possibilité d’avoir un contact physique, ndlr], ce qui a entraîné des syndromes de glissement, des personnes âgées qui se laissaient mourir d’ennui", déplore Jean-François Delfraissy. Et d'ajouter, sans langue de bois : "Mon deuxième regret, c’est qu’on aurait pu prendre des décisions avec les citoyens. Nous avons demandé de créer un comité, ça ne s’est pas fait. On aurait pu, par exemple, interroger les parents sur la réouverture des écoles."
Confiner ou ne pas confiner ? Jean-François Delfraissy en proie aux doutes
Si les périodes de confinement ont été particulièrement éprouvantes pour bon nombre de Français, la décision a été difficile à prendre pour Jean-François Delfraissy.
En effet, le médecin a eu quelques moments de doutes. "Je me souviens très précisément du 18 mars, le deuxième jour du confinement, il faisait très beau, j’étais sur mon balcon vers 17 heures et je ne voyais rien, aucune voiture à l’horizon, je n’entendais rien, si ce n’est le chant des oiseaux. J’ai vu Paris s’éteindre et je me suis dit : 'Mais qu’est-ce qu’on a fait ?'", raconte-t-il au Parisien. Mais Jean-François Delfraissy s'est rapidement rassuré : "Plusieurs autres membres du Conseil scientifique doutaient, eux aussi, et on s’est remonté le moral, se répétant qu’on n’avait pas d’autre choix."
Par Alexandra Tizio
Source : femmeactuelle.fr
Note de "La Vie Hospitalière"
Le mal est fait, les décisions prises sont lourdes de conséquences et de responsabilités. Pas un mot sur les mesures inadmissibles et inhumaines exercées contre les personnels suspendus et toujours sans aucun revenu...
Si l’erreur est humaine il y a aucun pardon pour des erreurs inhumaines...
Pensez vous qu’il va y avoir un pardon en écoutant ce témoignage ?
@verity_france
https://twitter.com/i/status/1554023345267646464
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