SANTÉ - En Australie, à partir du 1er juin 2023, l'ivermectine pourra être prescrite par les médecins généralistes, pour des usages "hors AMM" (hors autorisation de mise sur le marché, pour reprendre la “terminologie” française)
Il s'agit là d'une décision prise le 3 mai par la Therapeutic Goods Administration (TGA), soit l'agence de réglementation médicale et thérapeutique du gouvernement australien, qui est comparable à l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) en France.
Pour autant, “la TGA n’approuve pas la prescription hors AMM (off-label) d’ivermectine pour le traitement ou la prévention de la Covid-19”, précise l’administration australienne.
Après la guerre...
Les spécialistes australiens, tels les dermatologues, gastro-entérologues ou infectiologues, ont toujours pu recourir à l’ivermectine pour soigner d’autres pathologies que le Covid.
Lors de sa restriction d’usage à l’encontre des généralistes, décidée le 10 septembre 2021, la TGA expliquait redouter une pénurie provoquée par une ruée sur le médicament. Un argument difficile à saisir vis-à-vis d’une molécule tombée dans le domaine public et qui peut être facilement produite en masse.
Autre crainte de la TGA qui a motivé les restrictions à l'époque : le risque de prendre de l’ivermectine “dans le but de prévenir l’infection du Covid-19 plutôt que de se faire vacciner” et le danger que des “personnes qui pensent qu’elles sont protégées contre l’infection en prenant de l’ivermectine puissent choisir de ne pas se faire tester ou de consulter un médecin si elles présentent des symptômes. Cela pourrait propager le risque d’infection au Covid-19 dans toute la communauté.”
Une sorte de "mise en concurrence" étonnante d'un antiviral potentiellement efficace et d'un vaccin en cours d'expérimentation, par rapport aux pratiques médicales en temps de pandémie qui recommandent plutôt une complémentarité entre les moyens du soin.
En 2021, la TGA a aussi placé la prescription d'ivermectine sous restrictions “faute de preuves” de son innocuité. Le produit est pourtant connu et maîtrisé dans sa posologie humaine depuis des années.
Et, à l'époque, pour se justifier encore à propos du fait de renoncer à l'usage de l'anti-parasitaire contre la Covid-19, la TGA cite “un grand nombre d’études cliniques” qui auraient de toute façon “démontré que l’ivermectine n’améliore pas les résultats chez les patients atteints de Covid-19.”
L’administration australienne cite par exemple l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui déconseille “fortement l’utilisation de l’ivermectine pour la prévention ou le traitement du Covid-19”.
À l'époque, l’OMS a préféré en effet appuyer l’utilisation du Remdesivir, renommé Veklury, du laboratoire Gilead Sciences. Et cela malgré des résultats d’études cliniques qui ont montré d'un part l’inefficacité patente du produit dans le cadre d'un traitement anti-Covid et d'autre part sa capacité à exposer parfois les patients à des effets secondaires graves, principalement liés une destruction de la fonction rénale.
Rappelons qu’après une pause dans son utilisation, le Remdesivir est toujours recommandé par l'OMS pour le traitement de la Covid à l’heure actuelle. Son prix est cependant bien plus élevé que l’ivermectine qui est une molécule facile à ingérer pour le malade, contrairement au Remdesivir qui nécessite quant à lui une injection.
Qu’en est-il ensuite du “grand nombre d’études cliniques” défavorables à l'ivermectine ? Cette affirmation ne correspond pas à l'état de la science. Si des études issues de l’Evidence-Based Medicine (EBM), les fameuses études "à double aveugle, randomisées", chères à l'industrie pharmaceutique, s’attachent à démontrer l’inefficacité de l’ivermectine en curatif, les nombreux biais qu’elles contiennent discréditent leurs propres résultats.
Efficacité certaine en prophylaxie
Le Dr Gérard Maudrux a détaillé ces derniers dans nos colonnes dans une tribune particulièrement exhaustive. Sur une centaine d’études, toutes méthodologies confondues, seulement une dizaine tentent de conclure à une absence d’effets positifs pour les patients.
Et il apparaît un fait établi : sur les 18 études menées qui traitent de la capacité de l’ivermectine à être efficace en prophylaxie, toutes sont favorables.
L’effet prophylactique de l’ivermectine ayant été démontré scientifiquement et sans l'ombre d'un doute par des études cliniques, on peut alors repenser aux craintes de la TGA quant à ces "personnes qui pensent qu’elles sont protégées contre l’infection en prenant de l’ivermectine (...) plutôt que de se faire vacciner" : factuellement, les vaccinés l'ont été avec un produit qui n'a hélas jamais empêché la transmission du Sars-CoV-2, pouvant "propager le risque d’infection au Covid-19 dans toute la communauté”.
Au final, l'ivermectine peut bien être "dédiabolisée" car elle ne présente pas vraiment de "risques pour la sécurité des individus et de la santé publique", comme l'indique la TGA. Son efficacité préventive est démontrée et son utilisation durant la maladie présente d'indéniables effets positifs dans le soin.
La quasi totalité des administrations occidentales de santé ont refusé de s'en rendre compte avant, en marginalisant ou en censurant les données scientifiques disponibles sur l'ivermectine.
Redonner une liberté de prescrire aux médecins afin de soigner les malades, une fois la Covid sortie des radars, une fois la bataille passée, apparaît hélas comme bien tardif.
Par Chloé Lommisan
Source : francesoir.fr
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