"La Vie Hospitalière"

samedi 28 janvier 2023

«Je ne veux pas être un cobaye»

Anaïs a 37 ans. Elle est mariée et mère de 3 enfants de 4, 6 et 9 ans. En exercice depuis 11 ans, elle était salariée d’un SESSAD à temps partiel depuis presque 10 ans et travaillait également en hôpital de jour pour enfants depuis plus de deux ans. Elle est suspendue depuis le 16 septembre 2021








J’occupais deux postes de psychomotricienne à temps partiel, en psychiatrie et en SESSAD. Pendant la première vague je n’ai fait ni télétravail, ni présence sur le terrain. Je me suis occupée de mes 3 jeunes enfants et j’ai repris au mois de mai 2020.


Je devais enfiler une tenue de cosmonaute pour faire les séances auprès des enfants dans les écoles. J’avais la blouse, le masque, le gel hydro alcoolique. C’était stigmatisant pour les jeunes et pour moi. Nous devions nettoyer les mains, les jeux entre chaque séance, ou les mettre en quarantaine et nettoyer la voiture pour la collègue qui suit. Je n’ai pas été confrontée directement au covid. J’ai plutôt été témoin des changements de rythme et de cadre incessant pour les enfants : isolés dans la cour, isolés dans la classe, isolés par le masque pour les plus grands, changements d’horaires de cantine, école/pas école/école à la maison. Et là je ne parle pas des angoisses des enfants…


J’ai clairement été témoin de la mise à mal de l’élève. Et ça continue ! Bien qu’il y ait un vaccin, rien n’a changé.


Dès le mois de mars 2021, j’ai subi involontairement une pression par certains collègues, qui traitaient d’irresponsables et d’assassin les personnes non vaccinées contre le Covid. L’été 2021, j’étais très embêtée de laisser mes collègues dans la panade. Je ne voulais pas croire que l’institution accepterait ce chantage d’un gouvernement totalitaire.


Comme collègue, j’étais appréciée pour mes qualités professionnelles et humaines. Je suis dynamique, à l’écoute de mes collègues et de mes patients, je fédère. Par contre, je sais aussi m’affirmer, me positionner et prendre des décisions pour moi, mon corps, ma propriété.


Il est impensable pour moi de m’injecter un produit qui est encore en phase d’expérimentation. Je ne veux pas être un cobaye. De part ce positionnement clair et ferme, j’ai attrapé la corde et je me tiens suspendue le temps du temps… Encore combien de temps ? Je ne le sais pas, personne ne le sait.


Financièrement ça n’est pas évident : un crédit maison, 3 enfants, un conjoint autoentrepreneur, des frais fixes, et il faut bien manger ! Les enfants vont moins à la cantine, on cherche des bons plans alimentation tout en portant attention à la qualité. Certaines personnes de la famille nous ont aidé financièrement. Je n’ai pas senti de pression de la famille concernant mon choix.


En Novembre, j’ai créé mon entreprise. C’est le début, ça m’enthousiasme, ça me donne de la joie et de la vitalité. Je ne pense plus à retrouver un poste de salariée. Je vis en équilibre sur mon fil. Je préfère m’amuser de la vie plutôt que d’en avoir peur. Je veux mourir en me disant que j’ai croqué la vie à pleines dents. Ça me fait penser au vécu des patients que j’ai accompagnés quand je travaillais en soins palliatifs.


Bien sûr je pense à mes collègues, surtout celles qui sont en psychiatrie. Elles sont en réelle souffrance, de par la difficulté des enfants accueillis, mais aussi à cause de l’obligation vaccinale qui a clairement créé le chaos, l’incohérence et la division. Elles prennent un peu de nouvelle de moi. La direction n’a cherché à me contacter qu’une fois pour savoir comment je me positionnais, puis plus rien. Ce n’est pas un aurevoir que j’ai fait, c’est dur de partir sans se quitter vraiment. Rien n’est acté, j’ai disparu du jour au lendemain. Je ne quitte pas les gens comme ça d’habitude, ça ne me ressemble pas. J’ai parfois l’impression qu’ils m’ont déjà oubliée, puis de temps en temps je reçois un message d’une collègue qui dit que je leur manque, que mon regard et mes idées manquent, mon soutien à l’équipe aussi. Ça me touche.


Pour moi, l’alimentation, la joie, le mouvement, le sommeil, les relations humaines, les câlins sont à la base de notre santé. Concernant les virus, je prône la prévention. Je me supplémente en vitamine C, D et en zinc. Et concernant l’allopathique, l’OMS a validé plusieurs traitements précoces efficaces contre le covid, ça me suffit à maintenir ma position contre toute cette pression.


Laissons les médecins reprendre leur pouvoir de prescripteur et faire leur travail ! 

Stop au lavage de cerveau !

Je suis vaccinée contre des maladies avec un taux de protection de 95%. Je n’ai plus à me protéger de celles-ci. Je veux bien m’injecter un vaccin validé, sans effet secondaire, qui m’assurerait un retour à une vie normale, sans masque, sans distance sociale, ni physique, sans discrimination.


J’aimerais tellement un retour au respect de chacun dans ses convictions.

Anaïs

Psychomotricienne













Source : lesessentiels.org

Pour plus d'informations 








500 jours qu' Anaïs, psychomotricienne, est suspendue.













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