"La Vie Hospitalière"

vendredi 27 août 2021

Covid 19: une médecin généraliste des Landes refuse la vaccination quitte à ne plus exercer

Dans les Landes, une médecin généraliste refuse de se faire vacciner. Les personnels soignants ont pourtant jusqu’au 15 septembre pour se faire administrer au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, sous peine de ne plus pouvoir pratiquer leur métier. Pas de quoi convaincre cette Landaise





Les personnels des établissements et services sanitaires et médico‑sociaux ont jusqu’au 15 septembre pour se faire administrer au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, sous peine de ne plus pouvoir pratiquer leur métier. Dans les Landes, au 24 août, 90.8% des personnels soignants libéraux avaient reçu leur première dose. Ce qui n'est pas le cas de cette Landaise d'une quarantaine d'année. Médecin généraliste, elle exerce depuis une quinzaine d'année et à ce jour, elle n'est pas vaccinée et ne compte pas l'être d'ici le 15 septembre.


Elle ne regarde plus la télévision, "trop anxiogène". Elle ne se reconnait pas non plus dans le discours des anti-vax. D'ailleurs elle ne se dit pas anti-vax, elle qui a "plein de vaccins" parce qu'elle a vécu à l'étranger et beaucoup voyagé. Mais la vaccination contre le Covid 19, elle dit non. Une position qui engendre beaucoup de stress mais qu'elle assume, même auprès de ses patients. "Je ne suis pas à risque, j’ai une bonne santé" leur explique-t-elle. Tout en ajoutant que si ses patients "ont des facteurs de risque, c'est important qu'ils soient vaccinés parce qu'ils ont plus de risques d'aller en réanimation s'ils attrapent le Covid. Pour les autres, je leur explique que c'est un vaccin qui est toujours en cours d'expérimentation."


        Je n'ai jamais attrapé de maladies pendant mon travail.

Notre quadragénaire, maman de deux enfants, ne souhaite pas se faire vacciner "pour préserver sa santé". Elle a beaucoup lu les études pharmacologiques des différents vaccins. Tous les jours, elle se documente et rien ne la rassure dans ce vaccin. Elle pourrait se faire piquer éventuellement avec le futur vaccin Sanofi/ Pasteur car sans ARN. Mais concernant les vaccins actuels, "ils sont toujours en cours d'expérimentation. C’est vrai que pour les patients à risque, c'est important, ça, c'est sûr. Mais pour les patients qui ne sont pas à risque, je ne comprends pas qu'on ne puisse pas attendre. Je n’ai jamais attrapé de maladie pendant mon travail. Je me protège, me lave les mains. J’ai une bonne santé. J'ai une bonne hygiène de vie. Même pendant la pandémie, je n’ai jamais attrapé ce virus et pourtant je n’ai pas cessé d’exercer et d’examiner mes patients."


La pression des proches et des collègues de travail

Le sujet est sensible. Il engendre du stress au quotidien. "Parce qu'il y a cette pression de ne plus pouvoir exercer. On n'a pas fait dix ans d'études pour se faire menacer parce qu'on n’est pas vacciné . C'est lamentable. Je n’ai pas envie de me faire vacciner. Je sacrifie beaucoup de ma vie pour mon travail. Et je n'ai pas envie de plus tard regretter de l'avoir fait alors que je n’en avais pas forcément besoin. Ce n’est pas normal de pas avoir le droit de décider pour soi. Ce n'est pas normal de devoir signer un consentement pour un produit qui n'est même pas encore validé complètement, qui est toujours en autorisation temporaire." Derrière son masque, elle pleure. Ses amis, sa famille, ses collègues de travail la harcèlent tous les jours. "Cet après-midi, une amie m’a dit qu’il faudrait me vacciner pendant que je dors. Super !" raconte-t-elle, amère.


Le 15 septembre, sans première dose, elle sera hors-la-loi. "Or je ne vois pas en quoi je suis un danger pour mes patients et pourquoi on m’interdirait d'exercer. Juste parce que le vaccin, je ne l'ai pas fait." Le 15 septembre, sans vaccin, elle ne pourra plus exercer. Mais cette menace ne la convainc pas à se faire vacciner, malgré son statut de mère célibataire. Est-elle égoïste? L'argument lui a été plusieurs fois avancé. "oui c'est vrai. Je pense à moi mais je pense aussi à ma capacité à me protéger et à protéger les autres. Je continue à porter le masque quand je sors dans la rue. Je ne vais pas attendre le panneau qui dit que c'est obligatoire pour porter le masque. "

Par Stéphanie Hildenbrandt




Source : francebleu.fr  (Gasgogne)

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