Québec a confirmé mardi soir qu’un neuvième cas de thrombose était survenu à l’échelle de la province, après l’administration d’une première dose d’AstraZeneca, en assurant toutefois que cette complication demeure « plutôt rare »
Québec réitère que les personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca, en première ou en deuxième dose, sont invitées à consulter un médecin si certains symptômes se manifestent de 4 à 20 jours après la vaccination.
La personne en question, dont l’identité ou l’âge n’ont pas été dévoilés en vertu des lois et règlements sur la protection des renseignements personnels, « a été prise en charge par le réseau de la santé et des services sociaux et a reçu les soins appropriés », a indiqué le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans un communiqué de presse.
À l’heure actuelle, cette personne « récupère présentement à son domicile et l’évolution de son état de santé est favorable », ont ajouté les autorités. Il s’agit du neuvième cas de thrombose sur le territoire québécois depuis le début de la pandémie.
Se voulant rassurant, le gouvernement ajoute que le réseau de la santé « est mobilisé afin de prendre en charge rapidement toute personne présentant des symptômes qui s’apparentent à une thrombose avec thrombocytopénie (TIPIV), à la suite de l’administration d’un vaccin ». « Des protocoles efficaces sont en place afin de détecter et traiter ce type de complications », assure-t-on à ce sujet.
D’ailleurs, en regard du nombre de doses données au Québec, les TIPIV restent considérés comme « une complication possible du vaccin AstraZeneca mais plutôt rare, soit environ un cas sur 50.000 vaccins administrés en première dose », avance le MSSS, qui insiste aussi sur le fait que le risque est encore plus faible lors de la deuxième dose, soit d’un cas sur environ 600.000 vaccins.
Néanmoins, Québec réitère que les personnes ayant reçu AstraZeneca, en première ou en deuxième dose, sont invitées à consulter un médecin si certains symptômes se manifestent 4 à 20 jours après la vaccination.
Parmi les exemples à prendre en compte, le ministère cite notamment « de l’essoufflement, de la douleur à la poitrine, une enflure des jambes ou une douleur au ventre, un mal de tête important ou qui dure depuis quelques jours, une vision floue ou des bleus sur la peau ».
Ce neuvième cas de thrombose est par ailleurs survenu avant la mi-mai, date à laquelle Québec avait annoncé que le vaccin d’AstraZeneca ne serait plus offert comme première dose, en s’appuyant sur les recommandations du Comité d’immunisation du Québec (CIQ). Le MSSS avait alors indiqué que « la presque entièreté des doses disponibles au Québec a été écoulée au cours des dernières semaines » et que « l’administration de la première dose progresse rapidement chez les personnes âgées de 45 ans et plus, groupe d’âge chez qui le vaccin d’AstraZeneca est offert ».
En avril, l’histoire de Francine Boyer, décédée à 54 ans d’une thrombose cérébrale après avoir reçue une dose du vaccin d’AstraZeneca, avait fait la manchette. Le premier ministre François Legault s’était alors dit « triste » qu’une femme « en pleine forme soit décédée parce qu’elle a été vaccinée ».
« C’est dur à prendre », a-t-il laissé tomber en conférence de presse. « Dans la balance des inconvénients, je continue à penser que c’est un risque calculé. Mais quand on pense à cette femme, sa famille et ses proches, je leur offre toutes mes sympathies, c’est dur. »
Par Henri Ouellette-Vézina
Source : lapresse.ca
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