"La Vie Hospitalière"

jeudi 27 avril 2023

« Le Conseil de l’Ordre des dentistes interdit aux non-vaccinés de se faire remplacer, d’avoir un collaborateur, et même de vendre leur cabinet : aucune justification médicale à cela. »

Diane, 60 ans, a 35 ans de métier. Elle est propriétaire d’un cabinet de dentiste et emploie plusieurs assistants et a également un collaborateur. Elle est en arrêt maladie depuis le 15 septembre 2021, ne sachant pas si elle pourra reprendre un jour. Une de ses assistantes a exercé son droit de retrait, car non-vaccinée, mais Diane doit continuer à payer son salaire alors qu’elle n’a plus de revenu










La première vague, c’était très angoissant car nous étions rationnés en commandes pour les masques et les gants. Notre Conseil de l’Ordre n’était pas très réactif sur les mesures à adopter alors on a improvisé en se concertant avec des confrères, y compris à l’étranger et des praticiens hospitaliers !


J’ai eu la covid début février 2020. Je me suis traitée comme toujours avec des plantes, des huiles essentielles et de l’homéopathie. Mi-mars on a fermé le cabinet dentaire sur les conseils d’un confrère stomatologue, chef de service à l’hôpital, quelques jours avant que le Conseil de l’Ordre ne le recommande. On en a profité pour faire les travaux de la salle de stérilisation prévus pour l’été suivant, ce qui nous a permis de travailler tout l’été.


On a dépanné les confrères médecins en masques et en gants. On a assuré la continuité des urgences par téléphone et contacté les patients fragiles. Les urgences par téléphone selon les directives du Conseil de l’Ordre : identifier l’urgence, délivrer des ordonnances par mail, adresser aux services d’urgences dentaires si nécessaire. Quand on a repris après deux mois d’arrêt, c’était très compliqué car on avait été oubliés sur la liste des personnels soignants pouvant récupérer des masques dans les pharmacies et on ne pouvait pas en commander à cause de la pénurie.

On a acheté des surblouses en tissu lavables à 60° : une machine ne pouvant contenir que trois blouses, ça occupait bien les soirées. On a reçu gratuitement des visières par un voisin qui les avait fabriquées avec des imprimantes 3D, mais qui était interdit de fabrication, car pas estampillées CE. Ma fille a confectionné des charlottes et des calots en tissu. Pour le reste, vu les protocoles d’hygiène contre hépatites, VIH et autres prions, nous n’étions pas inquiets.


Et puis est venue cette obligation vaccinale des soignants pour laquelle notre Conseil de l’Ordre s’est mis d’accord avec notre ministre de la Santé, bien avant que ça soit évoqué par le gouvernement. Cette obligation n’est d’ailleurs pas rattachée au pass sanitaire pour les soignants. Donc pour nous, même si l’obligation du pass disparaît, celle de la vaccination continue.


Personnellement, je refuse cette injection qui se révèle de plus en plus inefficace avec les variants et au regard des données scientifiques trop imprécises et fluctuantes. Le comble est que sur avis du ministère de la Santé, et sans que cela soit ratifié par une loi ou même un décret, notre Conseil de l’Ordre interdit aux non-vaccinés de se faire remplacer, d’avoir un collaborateur, ou même de vendre son cabinet dentaire : aucune justification médicale à cela.

Je suis en arrêt maladie depuis le 15 septembre 2021 et je ne sais pas si je reprendrai un jour mon activité professionnelle exercée depuis 35 ans dans le même cabinet. La reprise, c’est pas gagné !

Diane







Source : lesessentiels.org

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