"La Vie Hospitalière"

vendredi 22 mars 2019

Le chef de service des urgences du centre hospitalier de Vichy lance un appel auprès de ses patients


Le Docteur David Dall'Acqua chef de service des urgences du Centre hospitalier de Vichy (Allier) est excédé de voir ses patients rester sur des brancards. Il tire le signal d'alarme en dénonçant une situation insupportable.  Ce chef de service a adressé à ses patients un courrier leur  demandant qu'ils se plaignent aux pouvoirs publics pour les conditions inadmissibles qu'ils ont vécu, restant pour la plupart sur des brancards, dans les couloirs, de longues heures...

"La Vie Hospitalière" rappelle que déjà il y a un an une centaine de personnes (personnels, pompiers, anciens patients...) manifestait pour le fait notamment que les patients étaient nombreux dans les couloirs.

Ainsi les médecins urgentistes ne restent pas compte tenu des conditions de travail et c'est là un moyen pour faire, éventuellement, appel à du personnel intérimaire créant ainsi encore plus de problèmes budgétaires...
Aujourd'hui il semble qu'on gère la crise, et, principalement... qu'on banalise des situations de maltraitance plus qu'évidente, c'est ça la libéralisation de la santé, et c'est de pire en pire !

Le Docteur David Dall'Acqua déjà dénonçait cette situation :
« Il faut avertir la population que nous ne sommes plus en mesure d’apporter le service qu’elle mérite. C’est très grave. »

Effectivement le temps passe et pendant ce temps là le flux des patients augmente, les conditions de travail se détériorent et avec elle la qualité des soins à dispenser, certains trouvent des excuses (pic du à la grippe (1) etc etc) mais aucune solution réelle bien évidemment.
On a pas l'impression que les responsables publics aient vraiment conscience que le service public hospitalier est sur une ligne rouge et qu'il est grand temps de revoir les orientations gouvernementales surtout dictées jusqu'alors par le seul souci d'un équilibre budgétaire, les chiffres ne sont pas des mots et ils créent bien des maux ...


1) Cette année il semble selon certaines données qu'il y aurait 2.000 personnes décédées en moins par rapport à l'année dernière, soit moins de 7.300 morts (selon le dernier bulletin épidémique hebdomadaire de Santé publique France), malgré un manque d'efficience des vaccins à certains virus et moins de personnes vaccinées par rapport à l'année dernière. Ceci n'empêche pas les services d'urgences d'être saturés de plus en plus... comprenne qui peut...

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