Une jeune
femme qui accuse la pilule de troisième génération d'être à l'origine de son
handicap a décidé de porter plainte contre le groupe pharmaceutique Bayer, qui
commercialise ce médicament, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat Maître
Philippe Courtois.
La
jeune femme, victime d'un accident vasculaire cérébral en 2006 et depuis
lourdement handicapée, porte plainte pour atteinte involontaire à l'intégrité de
la personne humaine contre le directeur général de Bayer Santé, a précisé Maître Courtois, confirmant une information
publiée par le journal « Le Monde ».
La
plainte, qui doit être déposée vendredi auprès du procureur de la
République de Bobigny (Seine-Saint-Denis),
vise aussi le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament
(ANSM), qui n'a pas demandé le retrait de cette pilule du marché, malgré le
principe de précaution, a ajouté l'avocat.
La
ministre de la Santé, Marisol Touraine a annoncé mi-septembre la fin du
remboursement par la Sécu des pilules contraceptives dites de troisième génération.
Ce déremboursement ne prendra cependant effet qu'à compter du 30 septembre 2013.
Cette décision
avait été prise après les conclusions rendues par la Commission de transparence
de la Haute autorité de santé (HAS) qui a estimé insuffisant le service médical
rendu (SMR) de ces pilules et relevé, selon le ministère, un risque de
complications thrombo-veineuses (les phlébites), deux fois plus élevé que chez
les femmes sous pilules de 2 ème génération.
Ce
risque reste toutefois très faible, de 3 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices, selon
le ministère.
Entre 1,5
et 2 millions de femmes utilisent aujourd'hui une des nombreuses pilules de 3 ème
génération sur le marché, dont 50 % de ces pilules ne sont pas remboursées par
la Sécurité sociale. Les pilules de 3 ème génération contiennent de
nouveaux progestatifs, notamment le gestodène ou le désogestrel.
(Source AFP)
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