Le professeur Henri Joyeux est-il coupable d'avoir "déconsidéré la profession" ? Le cancérologue doit comparaître ce vendredi devant la chambre disciplinaire du Conseil de l'Ordre des médecins de Languedoc-Roussillon, à Montpellier.
"Nous portons plainte contre le Professeur Joyeux", avait annoncé le Dr Patrick Bouet, président du CNOM, en juin dernier. La plainte va au-delà de la pétition alarmiste sur les vaccins, et vise "l'ensemble de ses propos non conformes aux obligations déontologiques, discours qui peut être dangereux en discréditant la vaccination. Nous ne pouvons pas cautionner des dérives de cette nature", avait précisé le Dr Bouet. "Si la sanction ne nous semble pas proportionnée aux faits, nous ferons appel", avait-il ajouté.
Ancien président de Familles de France, une association qui s’est opposée au mariage homosexuel, Henri Joyeux est connu pour ses prises de position conservatrices sur la famille. Marisol Touraine l’a décrit comme "un médecin qui s’est déclaré contre la pilule, contre l’avortement, qui a pris des positions rétrogrades sur toute une série de sujets."
Avec plus de 150.000 exemplaires vendus, son livre Changez d’alimentation (Le Rocher) est un succès de librairie, certaines de ses vidéos sur le Web ont été vues des dizaines de milliers de fois, les conférences qu’il tient deux à trois fois par semaine en France ou à l’étranger font salle comble.
Dans un texte publié il y a un an sur Internet et affichant plus d’un million de signatures de soutien, le médecin dénonce les substances "dangereuses", voire "très dangereuses", contenues selon lui dans les adjuvants des vaccins dits hexavalents. Il assure y voir une "arnaque des laboratoires" pour imposer un vaccin "sept fois plus cher".
Se disant victime d’un "procès médico-politique", il assure sur son site Internet que le "seul objectif" des autorités sanitaires est aujourd’hui de le "faire taire par les moyens légaux", afin qu’il "rentre dans le moule" et ne dise rien d’un "scandale d’Etat" impliquant les laboratoires pharmaceutiques.
La décision de la chambre disciplinaire de Montpellier devrait être rendue dans les trois à six semaines.
(Sources : Egora.fr et Lemonde.fr )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire