La chirurgie
ambulatoire est-elle une réelle source d'économies?
En théorie, le
recours à la chirurgie ambulatoire devrait permettre de réduire les dépenses de
santé... Chiffres à l'appui, L'Expansion démontre qu'il n'en est rien.
Le développement
de l'ambulatoire figure en bonne place dans le plan d'économies dévoilé fin
avril par Marisol Touraine.
Quand ils
cherchent des idées pour réduire les dépenses de santé, tous les politiques, de
droite comme de gauche, citent invariablement la même piste : le recours à la
chirurgie ambulatoire. Logique, en apparence : les patients arrivent à
l'hôpital le matin, sont opérés dans la journée, et rentrent chez eux le soir.
Exit, donc, les dépenses liées aux frais d'hébergement et au personnel de nuit.
En France, le potentiel d'économie est énorme : à peine 41% des interventions
sont réalisées ainsi, contre plus de 80% aux Etats-Unis, au Canada, ou dans les
pays d'Europe du Nord.
Rattraper notre
retard permettrait donc, en théorie, de dégager jusqu'à 5 milliards d'euros par
an, selon l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de
santé. Le développement de l'ambulatoire figure donc en bonne place dans le plan
d'économies dévoilé fin avril par Marisol Touraine.
La ministre des
Affaires sociales entend ainsi doubler son rythme de croissance d'ici à 2017
pour économiser 1 milliard d'euros...
Zéro dépense en
moins pour la Sécu
La somme
reversée par l'Assurance-maladie étant la même, quel que soit le mode
opératoire choisi, développer l'ambulatoire ne sert à rien.
" Quelle
blague! Aujourd'hui, je ne suis pas loin de penser que l'ambulatoire coûte en
réalité très cher à la Sécu", s'exclame, sous le sceau de l'anonymat, un
des nombreux experts chargés d'encourager les hôpitaux à adopter cette
pratique.
Pour "La
Vie Hospitalière" il ne faut pas privilégier l'ambulatoire qui n'est pas à
la hauteur des besoins de la population dans la réalité, il y aura beaucoup de
laissés pour compte...
Les patients
sont bien peu de choses dans ces décisions, les risques post-opératoires ne
sont pas à négliger à la limite il y a un manque de conscience car ce qui est
de manière probante privilégié ce sont les intérêts financiers tout le reste
devient secondaire.C'est bien là du grand n'importe quoi.
D'autant que les
risques que de moins en moins de personnes acceptent de se faire soigner dans
ces conditions qui peuvent être alléatoires n'est pas à négliger, et là ceci
dans le temps risque de coûter encore plus cher à la sécurité sociale pour les
complications qui peuvent être attendues...( il faut prendre en
considération que bien des
français et des françaises n'accèdent plus aux soins selon certaines sources)
ceci est grave et démontre déjà un système de santé qui est loin de la réalité
de chaque jour pour bien des citoyens et citoyennes.
Quant aux
services chirurgicaux dans les petits hôpitaux ils seront condamnés, ne parlons
pas des postes qui seront perdus là aussi ceci à un coût social et des
conséquences qu'il ne faudra pas écarter...l'intérêt général dans tout ceci ne
pèse pas grand chose dans la balance.
Il faut
s'attaquer aux vrais problèmes qui font que la santé est devenue très chère, là
il y a beaucoup à écrire...la santé est une manne pour certains...
Quand l'on sait
aussi que même dans les hôpitaux les risques de mortalité (1) ne sont pas à exclure
(que ce soit en France ou ailleurs) les risques de l'ambulatoire quant à eux ne font pas
état à ce jour de rapports bien explicites dans ce domaine...
Une chose est certaine que de procès en perspectives...
1) Selon une
étude de la revue médicale
"The Lancet" : à chaque patient supplémentaire par infirmier une
hausse de 7 % du risque de mortalité est à prendre en considération.
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