Les syndicats de
fonctionnaires CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP (autonomes) ont fait savoir
lundi 9 mars 2015 que la journée du 9 avril 2015 contre l'austérité se
traduirait par une journée de grève dans le public. Dans un communiqué commun,
les cinq organisations se disent "convaincues de la nécessité de lutte
commune privé-public " et indiquent qu'elles "appellent l'ensemble
des agents publics à participer massivement à la journée de grève
interprofessionnelle du 9 avril 2015".
Les syndicats
estiment que "l'amélioration du service public passe par la fin de
l'austérité" qui a des "conséquences désastreuses pour la fonction
publique, les agents et les usagers". Ils exigent "une hausse du
pouvoir d'achat qui passe par le dégel du point d'indice", qui sert de
base au calcul des salaires des agents et n'a pas bougé depuis 2010. Ils
réclament aussi notamment "la fin des suppressions d'emplois" et
"le maintien et l'amélioration du statut général" des fonctionnaires.
Les cinq
organisations syndicales appelant à la grève totalisent près de 60% des voix
aux dernières élections professionnelles dans la fonction publique.
Le dernier
mouvement d'ampleur dans le public remonte à mai 2014. Sept syndicats (CFDT,
CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA) et FO de son côté avaient appelé à
une journée d'action pour l'emploi et les salaires, y compris par la grève, une
situation inédite sous l'ère Hollande. La mobilisation s'était traduite par un
taux de grévistes d'environ 6,4% dans la Territoriale, 8% dans la fonction
publique d'Etat, et près de 13% dans l'Hospitalière.
L'appel à une
journée de grève interprofessionnelle public-privé émane initialement de FO.
Les centrales réformistes CFDT, CFTC, CFE-CGC, UNSA, ne se sont pas associées à
cet appel.
(Source : AFP ©)
L’UNSA n’appelle
pas à la grève
Lors de son
congrès national tenu à Tours début février, FO a voté l'organisation d'une
"grève générale nationale interprofessionnelle contre l'austérité, contre
le pacte de responsabilité, contre la loi Macron, contre le crédit impôt
compétitivité emploi". Elle a invité dans cet objectif à une réunion
intersyndicale qui s'est tenue le 17 février dans ses locaux.
L'UNSA ne se
reconnait ni dans cette plateforme fourre-tout tout en négatif et éloignée de
ses propres mandats, ni dans un appel à la grève générale inadapté au regard
des capacités réelles de mobilisation des salariés. Elle a donc décliné cette
invitation. La CFDT, la CFTC et la CGC ont fait de même.
Il ressort de
cette réunion un appel à une grève nationale interprofessionnelle le 9 avril,
conçue comme "une convergence des nombreuses luttes et mobilisations
syndicales (...) d'ores et déjà engagées dans les entreprises ". Outre FO
et Solidaires, la CGT en est signataire. Rappelons pour mémoire qu'au lendemain
de sa récente et difficile élection, son nouveau Secrétaire Général avait
appelé à une action nationale "centralisant les luttes", action dont
on comprend aussi les fortes finalités internes dans une organisation qui a
connu des semaines de déchirement concernant sa direction.
L'UNSA ne
conteste évidemment pas le droit de ces organisations à prendre une telle
initiative. Elle maintient cependant son analyse quant à son fond et à sa
forme. L'UNSA n'appelle donc pas à cette grève du 9 avril.
(communiqué de
presse UNSA)
La FGAF ne s’associe pas à la grève
Les organisations
FGAF ne s’associeront pas à la grève du 9 avril
Les
organisations syndicales de fonctionnaires qui composent la FGAF ont décidé de
ne pas s’associer à la grève interprofessionnelle prévue le 9 avril : elles
jugent que les revendications de cette dernière sont beaucoup trop générales et
inspirées par des préoccupations politiques.
Dans un contexte
marqué par un dialogue social de façade, nos organisations continueront
néanmoins de défendre sur le terrain les intérêts des agents publics, notamment
au sein des instances paritaires auxquelles elles participent.
(communiqué de
presse FGAF)
Pour « La
Vie Hospitalière » il serait grand temps de revoir le syndicalisme dans
son fonctionnement qui est trop vertical (ce qui démontre un manque de
démocratie participative et de là de légitimité des décisions prises…), car à
force les syndicats locaux ne s’y retrouvent plus, les membres se démotivent,
les agents marquent un désintérêt de plus en plus profond des syndicats
professionnels qui apparaissent éloignés quelque peu des préoccupations réelles
des salariés, chômeurs, retraités…et plus globalement des préoccupations des
citoyens et citoyennes…
Il y a aussi
certaines orientations politiques qui semblent être suivies par des
organisations syndicales au niveau national et qui malheureusement laisse penser que la cohésion syndicale
dans la lutte contre les atteintes aux droits des travailleurs, des retraités,
des chômeurs…ce n’est pas pour demain…
Il y a un
problème majeur auquel les organisations syndicales sont aujourd’hui
confrontées, à savoir celui du bouleversement qui pourrait se concrétiser par
la mise en place d’ orientations politico-économiques visant uniquement des
intérêts de groupes financiers (étrangers pour la plupart) allant à l’encontre
même de l’intérêt général…et menaçant les services publics de manière
insidieuse…il serait temps que les organisations syndicales dénoncent les
dérives démocratiques de notre société (nous allons droit dans le mur mais le
fatalisme est de mise…) et surtout qu’ils s’insurgent contre l’ACS (TISA en
anglais) qui est une menace réelle pour les services publics en général.
Là, il est aussi temps de dénoncer cette
parodie de démocratie au niveau de l’Union européenne qui dans le cadre de
l’ACS donne un très mauvais exemple en diffusant peu d’informations sur cet
accord, ce qui est de nature à nous inquiéter encore un peu plus.
Là, tout autant
il faudra que les organisations syndicales européennes fassent un front commun,
mais ceci ne sera possible que si les structures syndicales nationales se
regroupent dans l’intérêt de tous les citoyens et citoyennes…quand ?...là
qui pourra répondre ?...
Ceci écrit, la Suisse
(modèle démocratique) s’interroge aussi sur les répercutions de l’ACS…(contexte juridique de l'accord)…
La Belgique dans le cadre des négociations
de l'Accord sur le commerce des services (ACS-TiSA) présente une résolution.
Un exemple d'action qui se doit d’être portée à la connaisssance de tous les français:
les citoyens de la commune de Watermael-Boitsfort (Belgique) sont intervenus
auprès de la Commission européenne.
Pour ne pas conclure...il est temps de prendre conscience que nous
avons tous intérêt à prendre en mains notre avenir, et ceci sans attendre plus
longtemps, et là les organisations syndicales devront suivre le mouvement de contestation de tous les citoyens au risque d'être marginalisées dans le cas contraire.
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