Le journal
«Libération» a eu accès à un texte confidentiel qui prévoit des économies drastiques, des
coupes dans les effectifs, et accroît la centralisation.
L’hôpital devra
se serrer la ceinture et réduire ses effectifs
Un
bouleversement à venir ? Assurément. Et nul ne conteste la nécessité d’une
forte évolution du paysage hospitalier. En France, il y a en effet beaucoup
d’hôpitaux, voire trop, et ils coûtent cher. L’hôpital représente 45% des
dépenses de santé. Avec près de 3 000 établissements, la France est un pays
largement doté, avec 6 lits pour 1 000 habitants, le double de la Suède ou de
la Grande-Bretagne. Ces hôpitaux sont en outre souvent mal localisés : trop
pour les soins de courte durée, pas assez pour les handicapés et les personnes
âgées. Et ils sont trop nombreux dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou
Marseille.
Mais voilà,
est-ce que ce «kit» du ministère de la Santé pour mener à bien cette révolution
est la bonne façon de procéder ? «Des économies ? C’est possible», réagit
Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France. Mais
ce responsable, qui rassemble la totalité des hôpitaux de France élève aussitôt
le ton : «On a le sentiment d’un double langage. La ministre nous avait promis
que ce serait à chaque région, à chaque établissement de s’adapter. Et, là, on
voit la technostructure du ministère qui prend le pouvoir.» Et d’enfoncer le
clou : «Avec ce plan, on assiste à l’étatisation rampante du système
hospitalier. Où est la ministre ?»
Pour agir sur la
masse budgétaire des hôpitaux, les pouvoirs publics ont un levier fort :
l’Ondam hospitalier (objectif national de dépenses de l’assurance maladie), qui
fixe d’une année à l’autre l’augmentation des budgets des hôpitaux. Si rien
n’est fait, le budget des hôpitaux augmente automatiquement de 2,9%, et cela en
particulier avec les hausses automatiques de salaires. Là, l’objectif est clair
: en 2015, l’Ondam sera de 2,1% en 2015, de 2% en 2016 et de 1,9% en 2017.
En conséquence,
les budgets des hôpitaux vont baisser fortement de plusieurs centaines de
millions d’euros. «Si les hôpitaux ne veulent pas augmenter leur déficit, ils
doivent faire des économies. Et le premier poste, ce sont les salaires, la masse
salariale représentant 65% des charges des établissements de santé, donc de
l’emploi», explique sans faux-fuyant un ancien directeur des hôpitaux. Et on
arrive à la question sensible de l’emploi. Le chiffre de 22 000 postes
supprimés a été évoqué pour les trois années à venir dans les hôpitaux. Mais,
voilà, le gouvernement ne veut pas assumer. Mercredi, la ministre de la Santé a
assuré à l’Assemblée nationale que son plan de 3 milliards d’euros d’économies
pour les hôpitaux d’ici à 2017 n’avait pas vocation à «baisser les effectifs
hospitaliers».
Pour "La
Vie Hospitalière" c'est purement honteux que de vouloir supprimer des lits
dans les hôpitaux et remettre en cause notamment et insidieusement les hôpitaux
de proximité, pire taper encore un peu plus dans les effectifs qui en ont assez
d'être malmenés depuis quelques années au nom de la rentabilité, la société
française ressemble de plus en plus aux mauvais exemples que l'on connaît (qui se passent de
commentaires tant la pauvreté dans certains pays riches est inadmissible).
Privilégier
l’ambulatoire ?
Ce n’est pas, ce n’est plus un objectif aujourd’hui car
nous sommes à côté de la réalité de chaque jour, nous sommes devant un évidence
la seule logique actuelle est celle uniquement d’un logique comptable !
De cette logique
qui se veut mettre en avant plus de profits mais qui tout autant accroît les maux des plus démunis les
exemples ne manquent pas hélas.
L’hôpital public
n’est pas un moyen pour se faire de l’argent, en déplaise à certains... c’est un service public dans toute sa grandeur et nous
le défendrons contre les lobbies et tous les profiteurs qui pourrissent
notre société depuis des années!
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