Présentée comme une modernité, cette formule,
déjà appliquée diversement dans d’autres pays, n’a pas confirmé les mérites
annoncés. Elle a même éprouvé quelques bévues, connues des dérives et subit des
échecs. Face à « une double contrainte de tension sur les finances publiques
et de besoins d’investissements critiques dans des secteurs clé »[1], les Contrats de
Partenariat (CdP) sont surtout lancés comme vecteur d’un nouveau marché, porté à
maturité par une impulsion politique
Cet avènement est à la conjonction de trois évolutions
Instruisant un procès à charge contre le
secteur public, le néolibéralisme entend imposer le commerce généralisé des services, qui
vise les collectivités territoriales (l’Etat et ses collectivités locales), après les entreprises publiques en réseau
et les systèmes publics de protection sociale. Il s’agit de forcer l’intervention
privée dans la gestion de secteurs publics dont les marchés présentent de forts
potentiels de croissance.
Ces
intentions recoupent une expansion du commerce international où l’appétit des
transnationales de services, des majors du BTP et des groupes financiers n’a
plus de bornes.
Enfin, l'urbanisation nécessite des réseaux
publics et crée de nouveaux besoins pour que les métropoles, mégapoles soient
vivables et attractives dans la compétitivité ambiante.
La loi dédiée au Contrat de Partenariat
Son objet est un aménagement juridique
et fiscal afin de les rendre on ne peut plus attractifs ! Leur régime
passe d’un état d’exception, « dérogatoire au droit de la commande
publique et de la domanialité publique » à celui de droit commun. De plus, elle ouvre de nouvelles
voies d’accès à ce contrat, en dépit des mises en garde de la Cour des Comptes
sur le surcoût à long terme et les réticences du Conseil constitutionnel.
Répondant à « l’insécurité juridique
ressentie surtout par les partenaires privés »[2], la loi instaure un régime
juridique spécifique, autonome vis à vis du code des marchés publics qui lui
sont concurrentiels, avec en prime une neutralité fiscale qui leur ouvre des
avantages .
Par
cette déréglementation de la commande publique, les CdP vont cesser d’être une
exception afin d’ être généralisés. C’est ce que le Secrétaire d’Etat chargé de
la prospective préconise par leur
standardisation, avant une
suppression du Code des marchés publics !
Leur lancement étant à la peine, le besoin d’une
impulsion politique s’avérait indispensable. Il s’agit de dégager tout ce qui
pourrait leur faire obstacle afin d’accélérer la réalisation d’investissements
publics, nécessaires mais qui se font attendre, en s’appuyant sur des opérateurs
privés et des établissements financiers. Les autorités publiques y sont non
seulement vivement incitées (commission Attali, RGPP), elles y sont conditionnées
(contraintes budgétaires et fiscales, décentralisation) et même soumises par conformité au droit communautaire
de la concurrence.
La Commission européenne joue un rôle moteur
avec la directive « services », où l’économie européenne est prépondérante.
Elle est en cours de transposition pour être effective dans notre pays, y
compris pour les services sanitaires et sociaux [4].
L’euro-compatibilité du CdP
Très opportunément, la C.E. a préparé le
terrain durant la période 2003-2008, avec son Livre vert, sa consultation et sa
communication : « Nous devons compter sur un cadre réglementaire
approprié au développement de ces partenariats » commentait Mr
Bolkestein, le commissaire européen au marché intérieur. Les PPP furent promus « comme
outil essentiel du développement économique de l’Union Européenne » dans le cadre
de son « Initiative pour le croissance » où besoins en
financement de grands réseaux de transports et infrastructures
environnementales (eau, assainissement, déchets) furent évaluée à 600 Mds €.
Depuis, les retards ou insuffisances des 27
Etats membres, l’obsolescence ou l’inexistant chez les nouveaux entrants
surtout à l’Est, multiplient les besoins par 2 !
Or, « L’Europe, comme les Etats et les
collectivités locales n’ont pas de ressources publiques suffisantes pour
financer leurs ambitions ! » Pour sortir de cet impasse, les PPP
sont privilégiés pour un équipement rapide de cette Europe élargie : les
fonds privés à la rescousse de budgets publics indigents! Dans chacun des
Etats membres de l’Union Européenne sont développés un raisonnement semblable et une stratégie identique.
« Moins d’Etat, moins de moyens »
La formule y fait écho en France où sont
criantes les difficultés de financement d’infrastructures et d’équipements, jugés
pourtant indispensables à l’aménagement et à des besoins sociaux :
·
Les
recettes prévisibles de l’AFIT[5] , 11 Mds€, ne couvrant qu’une moitié des besoins
(21,5 Mds).
·
Réseau
Ferré de France ou Voies Navigables de France se retrouvent dans la même
situation pour les LGV[6] programmées ou pour
le projet « d’autoroute fluviale » nord-européenne.
·
le
« Plan Campus » est construit sur le recours systématique au CdP.
·
Le
Sport, au budget national jamais aussi anémié, est un secteur très
performant sur ce registre. L’INSEP et
les Grands stades font l’objet d’âpres convoitises des majors du BTP.
·
Le
secteur hospitalier où les ¾ des budgets sont au rouge, et la Justice avec ses
prisons surchargées et vétustes, font œuvre de précurseurs.
·
Répondant
à de fortes préoccupations sociales et d’impératifs environnementaux, la
politique publique des transports en Ile-de-France est contrariée dans son
financement. Les 3Mds€ levés sont insuffisants face à l’ampleur des moyens à
mobiliser ( 17 à 20 Mds € sur 12 ans).
Comment
affirmer le rôle d’un Etat désargenté face aux besoins à satisfaire et à
anticiper ?
Le Commissaire général au Plan en résumait
clairement les mobiles : « Faire en sorte que des projets qui
correspondent à des besoins réels ne tardent pas à être mis en œuvre et soient
conduits en pleine responsabilité par des acteurs privés ».
L’impulsion politique pour installer le CDP
est ciblée sur des secteurs où « l’état d’urgence » est autoproclamé.
Mais un plus large horizon d’application, couvrant l’essentiel des
infrastructures de service public, est d’autant envisagé et envisageable que la
« crise »
des finances publiques permet un
appel au privé de manière plus systématique et plus élargie.
La France est considérée comme l’un
des pays « où le marché est actuellement en pleine expansion » et dont « l’environnement juridique et
politique permettra
de favoriser la croissance de ce marché »[8].
Le plan de relance pour parer la crise financière
est une aubaine pour en faciliter le recours.
Les opportunités ne vont pas manquer.
L’émancipation du PPP des règles des marchés
publics vient à point nommé. Toutes ces circonstances contribuent à la
structuration d’un nouveau marché, y compris pour les services sociaux,
sanitaires et de l’éducation.
Le CdP s’avère un outil d’investissements
financiers privés sur des infrastructures d’utilité publique dans des domaines
captifs, où la profitabilité[9] sur le long terme s’apparente
à une rente.
Misant sur la libéralisation des CdP, les
majors du BTP les « abordent sans complexes »[10] « pour
asseoir leur essor en France et en Europe » et « partir à la conquête
de la planète »[11].
Elles se réorganisent en conséquence
(acquisitions et filialisations), et s’acoquinent avec des sociétés de services
(logistique, énergie, eau et environnement, santé, restauration, hôtellerie,…),
disposant toutes de fonds propres importants nourris souvent de l’investissement
public ou de la délégation de service public[12], et s’associant avec
les banques et leurs fonds dédiés.
Le CdP encourage la structuration en
oligopoles et n’évite pas les ententes. Les PME y trouvent peu leur place. Un
seul prétendant[13] postule pour réaliser
le CDG-Express n’étonne plus personne.
Ces gros opérateurs sont même en position de
force pour solliciter « spontanément » auprès des personnes publiques
la conclusion de contrats de partenariat clés en main[14].
Le CdP a donc tendance à renverser le rapport
de force : c’est l’offre qui fait la demande.
Transfert de responsabilité opérationnelle au partenaire privé
Telle est la substance de ce contrat. Elle est
porteuse d’une logique différente des marchés publics ou de la longue tradition de
relations partenariales public-privé (régies, concessions ou DSP)
auxquelles certains les
apparentent. Cette confusion devient abusive, ce d’autant que ce « PPP
est appelé à devenir le standard pour couvrir les besoins en infrastructures
publiques … au point d’être considérées comme des directives administratives »[15].
Sa structure duale
comporte les risques de perte de vue des objectifs sociaux et environnementaux,
et tout bonnement d’une perte de maîtrise publique.
«L’ égalité entre partenaires » n’est qu’apparente
tant les objectifs distincts, voire antagoniques des deux protagonistes, sont
difficiles à concilier. Si le partenaire public recherchera un loyer le plus
faible avec un transfert de risque élevé sur l’opérateur privé, celui-ci visera
une rentabilité optimale pour des risques minimum. Lequel va devenir
prioritaire, décisif et décisionnaire ?
Se greffe un conflit de temporalité entre le
court terme sur lequel se joue l’objectif de rentabilité selon le principe économique,
et le long terme sur lequel travaille l’objectif social et public.
Paradoxalement la longue durée
consubstantielle à la réalité du CdP est nécessaire pour assurer une
optimisation complète du service par l’opérateur privé tenu à des obligations
de résultats. Une durée courte hypothèquerait l’équilibre du modèle économique
car, loin d’être une simple
prestation de service, le CdP est conçu comme une mission globale :
conception, financement, réalisation, exploitation, gestion, maintenance, et d’autres
prestations annexes.
Ce n’est donc pas une commande où le maître
d’ouvrage public garde l’expertise et la main sur la définition. La maîtrise
quasi totale par l'opérateur privé se double d’une asymétrie d’informations qui
renforce sa maîtrise du jeu. Le CdP emporte l’externalisation de la maîtrise d’ouvrage
comme celle de la mission de service public.
Pour « mijoter un bon PPP »[16], il est vivement
recommandé à l’exploitant privé de rechercher des sources de recettes annexes,
via la possibilité de s’approprier l’espace public pour y développer une
exploitation alternative par des activités commerciales propres.
Un transfert quasi intégral de
responsabilités
y compris domaniale à la société de projet,
comme le craignait le Conseil Constitutionnel[17]. Ce contrat opère une
variation de gradation dans la délégation de propriété. D’un investissement
majoritairement public et d’une maîtrise d’ouvrage publique qui confèrent le
caractère public de la propriété, nous passons ici à une dominante privée . Du
même coup, un transfert de propriété s’opère insidieusement. Celle-ci sera
reconnue au contractant titulaire : il dispose de droits réels sur les
ouvrages et équipements qu’il réalise. Le contrat emporte occupation du domaine
public. Cette propriété est nécessairement reconnue comme élément facilitant
aussi la bancabilité de l’opérateur.
Ce n’est pas un hasard si un nouveau « code
général de la propriété des personnes publiques » a vu le jour
en pleine période de gestation des PPP ! Il est venu bien à propos pour
les faciliter, tant dans les aspects « privatisation et rentabilisation
de l’espace public »
que dans la vente du patrimoine public.
Une forme de contrat global,
Via le CdP, l’opérateur contribue au
financement du projet en substitution de la personne publique. En
contre-partie, il perçoit des versements réguliers sous forme d’un loyer
garantis sur de longues périodes. « C’est une sorte de crédit-bail » à la structure
financière complexe, auquel tous les groupes bancaires ont dédié des fonds spécifiques.[18]
Le CdP assure la bancabilité de l’opérateur
privé, condition nécessaire que lui confère le partenariat public, et ce afin
de sécuriser les financeurs transnationaux.
L’argent
public présente parfois quelque vertu: tous les instruments financiers publics
sont mis à contribution. La personne publique permet aussi de lever et de
porter d’autres financements publics dédiés à l’impulsion des CdP par l’Union
Européenne et ses Etats membres. Cet argent public et l’engagement à long terme
des collectivités publiques sont propices à exercer un effet de levier sur les
capitaux.
Le coût du financement :un des enjeux
clés des PPP
« La collectivité publique habituée à
des taux représentatifs de la
qualité de sa signature, doit admettre un surenchérissement du financement en
structure projet » [19] . En effet « les montages financiers privés
sont généralement plus onéreux. Les taux consentis aux entreprises du secteur
concurrentiels, qui peuvent être mises en défaut (de rembourser), ne
bénéficient pas des ratios prudentiels du secteur public ».
Censés faire bénéficier les collectivités
publiques de « la rigueur de gestion, de la performance et de la créativité
de son partenaire privé », les CdP ont pour objectif explicite d’atteindre
la meilleure rentabilité du capital investi qui caractérisera « la
performance »
attendue.
Dispensant le public d’un préfinancement, le
CdP peut être une opportunité pour des collectivités publiques dans une
situation financière pour le moins contrainte et délicate.
Si le PPP crée une profitabilité durable pour
l’opérateur privé, il fait supporter au public une dette différée dans le temps
dont la collectivité publique et ses contribuables auront le plus grand mal à s’affranchir.
Certes, la charge d’un loyer très étalé dans le temps peut avoir un effet réducteur
du coût de l’investissement public. Mais la succession des loyers sur des décennies
constitue un engagement financier de facto. Un récent décret officialise le CdP
comme une dette[20]. Le CdP ne débarrasse
pas la personne publique ni de ses engagements ni de ses conséquences. Au
contraire, au lieu de s’endetter pour 10 ou 20 ans avec un emprunt classique à
un taux plus favorable, elle le fera pour une durée bien plus longue (30,40
ans, voire plus) à un taux plus élevé.
Attention au surendettement !
Les possibilités d’autofinancement vont être réduites
par les loyers qui vont venir ponctionner les ressources, au point d’obérer les marges de manœuvres des
collectivités locales.
De plus les actifs liés aux PPP ne seront plus
enregistrés au patrimoine des collectivités, mais devront être classés comme
actifs non publics (donc privés) pour ne pas être assimilés ou intégrés au
calcul de la dette publique.[21] Ce point de fuite
budgétaire font soupçonner fortement les CdP d’être une dette dissimulée, dont
la collectivité ne s’exonère pas même si elle n’en assure plus directement le
portage financier.
A l’externalisation de la maîtrise d’ouvrage,
de la jouissance de propriété, vient s’ajouter celle de la dette. L’Etat ou la
collectivité publique territoriale vivra davantage à crédit.
Des risques calculés
Les PPP sont des opportunités pour les
investisseurs privés afin de s’assurer une rentabilité financière suffisante
sans trop prendre de risque. Le partenaire privé assure la globalité de l’opération
mais pas des risques par diverses ficelles . Il se réassure pour ainsi
dire sur la personne publique « qui
doit accepter de payer un supplément de prix en contre partie du risque transféré »[22]. Le partenaire public
supportera, via le loyer, « les frais financiers à un taux majoré, de
surcroît soumis à une TVA non récupérable »[23], augmentés de la rémunération
des capitaux privés auxquels il aura été fait appel.
Présenté comme une solution « indolore », sinon
incolore, pour les finances publiques afin de lancer les grands programmes, le
surenchérissement cumulé d’un CdP est bien loin des économies promises.
En définitive,
le PPP est davantage un mode de gestion des politiques publiques qu’une
commande.
Le PPP a l’avantage d’être moins brutal que
des privatisations directes.
La privatisation des services publics, du
domaine public, et de la gestion publique se fait plus glissante.
Les incidences de ce glissement sont
nombreuses :
- Affaiblissement de la légitimité de l’action de contrôle par la personne publique, dont les droits de propriété sont des facteurs essentiels.[24]
- Assujettissement de l’intérêt général à des intérêts privés dont le financement sera adossé aux recettes fiscales par les contribuables (alors que l’argument est leur intérêt).
- Avantage anticoncurrentiel évident au moment de la remise en concurrence et en propriété (indemnités de rachat).
- Atteinte à la libre administration des collectivités publiques de plus en plus réduites à un droit d’adjudicateur et à un devoir de payeur .
- Illusion du désendettement.
Les Echos comparait le CdP à « une vente en viager de l’Etat » dans un
dessin illustrant un article sur le sujet ! Eloquent, non ?
Maurice
CHAUVET ( Mis à jour le 6 mars 2011)
Source : Observatoire des services
publics
[2]
Extrait de la consultation suite au Livre vert européen sur les PPP.
[3]
Nicolas Sarkozy lors de la présentation de la nouvelle organisation sanitaire
et hospitalière.janvier 2008.
[4]
Cf Communications de la Commission Européenne sur les SIEG et les SSIG du 20
novembre 2007, et la directive des services de santé en préparation.
[5]
l’Agence de Financement des infrastructures de transports
[6]
Lignes à Grande Vitesse, comme le tronçon Tours-Bordeaux.
[7]
Consacré par le Conseil Interministériel de l’Aménagement et de la
Compétitivité du Territoire en mars 2006.
[8]
Enquête PPP International_ERNST&YOUNG_novembre 2006.
[9]
Estimée à 10 à 20% par EIFFAGE_ compte-rendu d’activité 2007_ Le Monde
[10]
F.X. Clédat, p-dg de Spie Batignolles_Le Moniteur_11 juillet 2008.
[11]
EIFFAGE
[12]
Bouygues, Vinci, Eiffage, Veolia, Suez, avec leurs filiales se sont partagées
les premières opérations,.
[13]
Vinci SA pour une durée de 60 ans.
[14] « CdP
d’initiative.
[15]
Sophie Lupton_LED Paris 8
[16]
Le Moniteur _ 21.01.2008 dans un article présentant le projet de loi.
[17]
Avis de 2004
[18]
La Société Générale lui consacrait son stand au Salon des Maires et des
Collectivités en 2007.
[20] Arrêté
du 16 décembre 2010 : « à partir de la mise en service du bien objet
du CPPP, le bien est intégré au compte 21 (immobilisa-
tions
corporelles » approprié pour la valeur correspondante au coût d'entrée
chez le partenaire privé. ». La Gazette II/02/2011
[21]
Selon les principes de la LOLF et les préconisations d’Eurostat.
[24] « Dans le PFI anglais - dont s’inspire le PPP- c’est l’entreprise qui a
le droit de contrôle sur la façon de délivrer le service ». Sophie Lupton_LED Paris 8.
1 commentaire:
Je suis ici pour partager mon témoignage de ce qu'une bonne société de prêt de confiance a fait pour moi. Je m'appelle Nikita Tanya, je suis russe et je suis une charmante mère de 3 enfants.J'ai perdu mes fonds en essayant d'obtenir un prêt, c'était si difficile pour moi et mes enfants, je suis allé en ligne pour demander une aide au prêt, tout l'espoir était perdu jusqu'au jour où j'ai rencontré cet ami à moi qui a récemment obtenu un prêt d'un homme très honnête, M. Benjamin. Elle m'a présenté cet honnête agent de crédit M., Benjamin qui m'a aidé à obtenir un prêt dans les 5 jours ouvrables, je serai toujours reconnaissant à M. Benjamin, de m'avoir aidé à me remettre sur pied. Vous pouvez contacter M. Benjamin par e-mail: 247officedept@gmail.com, ils ne savent pas que je fais ça pour eux, mais je dois juste le faire car beaucoup de gens ont besoin d'une aide au prêt, veuillez venir à cet honnête homme et vous pouvez également être sauvé .WhatsApp: (+1 989-394-3740)
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