Suites du
suicide d’une collègue le 7 mars 2017
Un CHSCT
s’est tenu le 11 juillet 2017,concernant la restitution du rapport d’enquête
sur le suicide de notre collègue Sandrine, le 7 mars 2017 sur son lieu de
travail, le Département d’Information Médicale (DIM).
Sud avait
fait plusieurs alertes et demandé une expertise externe concernant les conditions
de travail dans ce service et plus particulièrement le management délétère du
chef de
service.
L’enquête
montre clairement l’imputabilité au service du décès de madame BARA Sandrine:
Du fait de
son absence du deuil de son métier d’origine soignante, IADE, par une reconversion
imposée et comprise par elle comme une
injustice,
jamais acceptée.
Du fait
d’un environnement socio-professionnel dégradé, comme le montre particulièrement:
Le DGI
(Danger grave et imminent) déposé par FO et soutenu par SUD et la CFDT.
Le
diagnostique psychosocial.
Le rapport
de l’expertise de SECAFI demandé par SUD et soutenu par FO et la CFDT.
L’analyse
en particulier causale et systémique du rapport remis le 25 juin 2017.
Les
témoignages de ses collègues sont éloquents:
VERBATIM (définition)
Est constitué de l’ensemble des mots et phrases employés par une population
lors d’une enquête:
«Peu de
gens peuvent se targuer de connaitre Sandrine.»
«C’était
une bosseuse, elle mettait un point d’honneur à être à jour dans son travail, elle
était attentive à ce que son travail soit bien fait»
«Mme Bara
ne trouve pas sa place dans un système qui déraille»
«Elle avait
signifié ne plus pouvoir assumer la charge de travail»
Concernant
le service du DIM dans son ensemble:
«C’est un
vrai gâchis» dit par toutes les personnes interrogées. »
«Je viens
pour que Sandrine ne soit pas morte pour rien»
«Je n’ai
jamais connu ça ailleurs»
«Nous
étions abandonnés livrés à nous-mêmes»
«On faisait
de l’abattage»… « Je ne veux pas qu’on oublie qu’il y a une vie en moins
et ce n’est pas parce qu’on nous met ailleurs que ça y est.»
Pour SUD la
reconnaissance de l’imputabilité au service du décès de notre collègue ne nous
fera pas oublier que nous avions tout mis en œuvre dans la cadre du CHSCT pour
prévenir cet acte désespéré.
La Direction n’a pas pris ses responsabilités à
la hauteur de la gravité des faits qui aujourd’hui ne sont plus contestés.
Une réorganisation
du DIM a été mise en place .
Source : Sud Santé
Solidaires du GHUPC
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