Grève générale en Guyane, la santé en coma dépassé, ils ont raison #NouBonKeSa
Manifestation du 28 mars 2017 : une date historique pour la Guyane |
Alors qu’en Guyane,
l’espérance de vie à la naissance est de 3 ans inférieure à la métropole en
2006.
Alors qu’en Guyane, le taux de
mortalité infantile est de 12,1 pour 1000 naissances vivantes contre 3,7 en
métropole en 2007.
Alors qu’en Guyane, le taux
par million d’habitants de découverte de l’infection par le VIH est de 140
contre 50 en métropole (en 2012...).
Alors qu’en Guyane, il existe
que 39 médecins généralistes pour 100.000 habitants contre 112 en métropole.
Alors qu’en Guyane, il existe
que 22 médecins spécialistes pour 100.000 habitants contre 87 en métropole.
Alors qu’en Guyane, il existe
que 59 infirmiers pour 100.000 habitants contre 107 en métropole.
Alors qu’en Guyane, certaine
maladie ne peuvent être prise en charge (neurologie, cancérologie...) du fait
d’absence de spécialistes.
Alors qu’en Guyane, les politiques de casse de l’hôpital public
ont fait des ravages.
Le Centre hospitalier de Cayenne, qui gère des centres
délocalisés pour une population de 150.000 habitants, présente un déficit
structurel de 45 millions d’euros et un retard de paiement de 25 millions, les
fournisseurs ne veulent plus livrer…
Le Centre de St laurent du
Maroni, couvre 50.000 km2 soit 60% du territoire, et 100.000 habitants,
il présente un déficit de 49 millions d’euros avec un retard structurel de 15%.
Le Centre Médico Chirurgical
de Kourou, souffre aussi d’un déficit chronique avec un déficit structurel de 5
Millions d’euros.
Alors qu’en Guyane, comme partout
en France, le capitalisme dévore les missions de service public, ainsi le
Centre Médico Chirurgical de Kourou est en passe d’être cédé au privé lucratif
(Rainbow santé) ce qui accroîtra les inégalités d’accès aux soins.
Dans ce contexte début 2017, 5
prématurés sont morts d’infection nosocomiale en néonatologie en 2 mois à
Cayenne, une personne âgée a brûlé dans son lit, ce qui fait dire à un sénateur
socialiste en séance du Sénat (janvier 2017) que cet hôpital est considéré
comme un mouroir !
Face à cette situation, après
une enquête de l’inspection générale des affaires sociales, le gouvernement a
choisi la fuite et la démission en ne prenant pas des mesures d’urgences et en
gardant secret le rapport d’enquête.
Devant tant d’inégalités et de
risques pour la population, la grève générale et l’insurrection sont légitimes
et justes.
Ces discriminations dans
l’accès aux soins sont le fruit de politiques conduites en matière de santé
avec notamment la T2A, (tarification à l’activité), incapable de corriger les
spécificités géographiques ni les surcoûts locaux.
L’inégale répartition des richesses,
la recherche permanente de la rentabilité et du profit conduisent à ce qu’une
morbidité haute des classes populaires côtoie une classe de métropolitains
privilégiés.
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