Près d’une trentaine de personnels du service des urgences du CHU ont marché en direction de l’Hôtel de ville de Caen , ce matin, entre 11 heures et 13 heures, pour dénoncer le manque d’effectifs tant le jour que la nuit. A l’appel d’une intersyndicale SUD et UNSA, les personnels déplorent “la dégradation des conditions de travail”, insistent sur la multiplication des actes de violences subies, à l’instar de cette infirmière dont le poignet a été retourné par un patient “irrité”,etc. Les grévistes de ce jour n’ont pas l’intention, disent-ils, de “se taire” ni de cesser cette grève lancée depuis plus de trois semaines aux urgences. De son côté, “la direction a assuré que les urgences du CHU fonctionnaient normalement” “la Direction souhaite réaffirmer que les urgences fonctionnent normalement et assurent la continuité de la prise en charge au service de la population.
Aucun accès à un patient se présentant au Département d’Accueil et de Traitement des Urgences (DATU) depuis ce matin n’a été refusé ni réorienté. Tous les patients accueillis sont pris en charge normalement.
Aucune information n’a été transmise aux cliniques du plateau caennais ou au SAMU pour signaler que le service des urgences ne pouvait plus accueillir de patients : le service fonctionne correctement. La grève en cours n’a aucun impact dans la prise en charge des patients grâce au professionnalisme de notre personnel. Dans le strict respect du droit de grève, la Direction a recensé les personnels se déclarant grévistes et a assigné, en conséquence les effectifs au niveau du service minimum.
Une partie non négligeable du personnel, qui ne s’était pas déclaré gréviste, ne s’est cependant pas présenté à 8 heures, sans déclaration préalable. En conséquence du personnel paramédical, qui avait une expérience, dans la prise en charge des patients au service des urgences, a été positionné au DATU pour se substituer au personnel absent. La Direction en lien avec le responsable de service est soucieuse de la continuité du service public hospitalier y compris sur ses activités d’urgence”.
Information complémentaire (mise à jour du 7 juillet 2016) :
Les grévistes se sont rendus, ce mardi 5 juillet 2016, devant la mairie de Caen pour dénoncer « les postes supprimés, les agents violentés, les statuts menacés, la sécurité démantelée, les arrêts de travail non remplacés, les heures supplémentaires imposées », ainsi que des difficultés liées aux travaux réalisés dans l’accueil de l’hôpital. Ils ont été reçus par le directeur du cabinet du maire de Caen. “Les violences envers le personnel soignant n’arrêtent pas… Encore lundi 4 juillet 2016, un patient agité a dû être maîtrisé par 12 personnes », explique à Normandie-actu, Philippe Sinclair, délégué du syndicat Sud au CHU de Caen. « Sanglé, il a fini par se détacher et sauter par la fenêtre des urgences…” Les grévistes demandent à ce qu’« un agent de sécurité soit présent 24 heures sur 24 dans les urgences, qu’un médiateur gère le lien entre les familles et les patients et du personnel en plus ». Les représentants des syndicats Unsa et SUD ont obtenu un rendez-vous avec la direction du CHU.
Source : Syndicat SUD Santé du CHU de Caen
(à suivre)
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