La police est
intervenue ce lundi dès l’aube à Paris pour murer les portes d’une clinique
dans le cadre d’une procédure d’expulsion. Le repreneur de l’établissement
s’insurge contre ces méthodes.
Murer l’accès
d’un immeuble squatté cela se pratique de temps à autres. Murer les portes
d’une clinique encore en activité, c’est bien moins courant. C’est pourtant ce
qui s’est passé au petit matin ce lundi dans un établissement du nord parisien
dans le cadre d’une procédure d’expulsion pour cause de loyers impayés. Alors
qu’une partie des 80 employés de la petite clinique Paris Montmartre a voulu
prendre son service, elle est tombée sur des huissiers et policiers en train de
murer les portes d’entrée. L’établissement de la rue Marcadet est essentiellement consacré à
des activités ophtalmologiques et de chirurgie orthopédique, viscérale et
cardiaque.
Selon Pierre
Fabreguettes, qui a repris la clinique en janvier 2015, trois patients auraient
été transportés le matin dans d’autres établissements.
L’Agence Régionale de
Santé indique avoir été informée de la procédure d’expulsion pour cause de
loyers impayés faite par la préfecture, mais pas de la date. Compte tenu de la
faible activité de la structure et de l’offre par ailleurs présente sur cette
zone, sa fermeture «ne prête pas à conséquence pour la bonne prise en charge de
la population», précise l’organisme.
85% des arriérés
déjà payés
Le repreneur des
lieux, lui, ne voit pas les choses du même œil. «On n’a jamais vu un préfet
vider une clinique, surtout quand on a déjà payé 85% des arriérés»,
s’insurge-t-il, condamnant une démarche «insensée». Selon lui, sur les 580.000
euros de loyers impayés, «il restait moins de 100.000 euros à verser».
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