Un récent
rapport du Ministère, établi par des inspecteurs santé sécurité au travail,
relate la situation dans les agences régionales de santé (ARS) notamment.
L'ARS prétend
gérer les hôpitaux publics...
Les mécanismes,
décrits dans ce rapport, rappellent ceux observés dans un hôpital public.
Ci-dessous
un extrait dudit rapport :
… " En
ARS : …on a évoqué une véritable maltraitance institutionnelle…Indifférence de
la hiérarchie…
Humiliations par
rapport aux compétences, non reconnaissance de l’expertise antérieure…
Infantilisation et non-respect de l’individu par la hiérarchie très supérieure…
Les agents se sentent considérés comme des pions et des idiots… Non
exploitation des compétences des agents. Pas de prise en compte des
savoir-faire des agents auxquels on impose des méthodes de travail… qu’ils
jugent inadaptés, inefficaces…
En ARS : Des
agents ont été promus selon le bon vouloir des nouvelles directions, sans tenir
compte des règles élémentaires de toute administration. D’autres ont été
rétrogradés de façon humiliante et sans explication.
Utilisation peu pertinente des ressources médicales… Les affectations se sont faites de manière cavalière… (Rapport de l’inspection générale des affaires sociales –IGAS – sur la gestion des ressources humaines dans les ARS)…
Utilisation peu pertinente des ressources médicales… Les affectations se sont faites de manière cavalière… (Rapport de l’inspection générale des affaires sociales –IGAS – sur la gestion des ressources humaines dans les ARS)…
La
culpabilisation… On nous fixe des objectifs totalement déconnectés des réalités
sociales et du terrain… On se sent lâché, avec le sentiment que le seul appui
de la hiérarchie consiste à nous appuyer la tête sous l’eau…
Climat de
méfiance… En ARS… Le dialogue social a été réduit à sa plus simple expression…
A coups de mots d’ordre « vous êtes maintenant en ARS et les pratiques doivent
changer »…
Les attitudes et
décisions néfastes des équipes dirigeantes des ARS… Pratiques managériales
destructrices, signalées par les organisations syndicales, les CHSCT des ARS et
même certains préfets, sans que le ministère, le SG, la DRH, le CNP, ne s’en
émeuvent le moins du monde. Les professionnels sont surtout exaspérés par la
façon dont ils sont infantilisés et maltraités, et par l’incompétence
managériale qu’ils constatent sur les questions majeures de santé publique.
Perte de sens du
travail, travail « empêché »… La primauté donnée aux remontées statistiques… Il
arrivera un moment où nous ne pourrons plus travailler, où nous ne pourrons
plus rendre aux usagers le service qu’ils sont en droit d’attendre…
Alors que les
ARS ont été créées pour permettre une meilleure transversalité dans l’approche
des questions de santé en France, elles sont elles-mêmes extrêmement
cloisonnées à l’intérieur ! Leur organisation interne est contradictoire avec
l’objectif politique de transversalité…"
..."Manque d’appui
technique surtout de la part de managers ayant des compétences administratives
mais n’ayant pas la formation technique adaptée aux missions qu’ils encadrent.
Ordres et
contre-ordres… Critères opaques… Injonctions paradoxales… Arbitraire des
décisions… Modification des postes de travail : on transfère des tâches d’un
agent à un autre du jour au lendemain, sans formation et sans concertation.
Sentiment de subir des décisions sans échange et transparence. Entre les
effectifs qui diminuent mais pas le travail, les renforcements à « l’aveuglette
» de certains services et comme par hasard pas ceux qui ont cruellement besoin
d’aide, les directives insensées où il ne s’agit que de faire du vent. Les
changements d’affectation unilatéralement imposés par les directions sans que
le personnel concerné n’ait de réelle possibilité de choix…"
Quant à notre
hôpital public… En tout cas, on pourrait désormais tenter de mieux comprendre
l'absence de réaction face aux nombreuses alertes transmises, et malgré les
preuves écrites les mieux établies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire