Demain, toutes
les intersyndicales de praticiens hospitaliers ne feront pas grève comme elles
l'avaient prévu pour ce 14 octobre. En effet, Suite à leur entretien avec la
ministre des Affaires Sociales de la Santé et des Droits de la Femme, le 9 octobre, des intersyndicales ont levé leur préavis
de grève.
Toutefois le Syndicat
National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs (SNPHAR-élargi)
et son intersyndicale, Avenir Hospitalier, maintiennent la grève prévue demain,
le communiqué ci-dessous en explique les raisons :
« Le
SNPHAR-élargi et son Intersyndicale Avenir Hospitalier maintiennent leur
préavis de grève de 24 heures pour les soins urgents et non-urgents pour le 14
octobre pour l’ensemble des praticiens hospitaliers de toutes spécialités. Les
patients seront informés et leur sécurité sera toujours préservée par des
personnels assignés.
A la suite de la
réunion du 9 octobre dernier avec la ministre de la Santé, quatre des cinq intersyndicales
de praticiens hospitaliers ont levé leur préavis de grève.
Elles invoquent des
avancées sur la gouvernance dans la future Loi de santé et la mise en place
prochaine d’une mission parlementaire sur l’attractivité des carrières
médicales hospitalières. Nous en prenons acte mais l’absence de précision sur
ces promesses nous oblige à nous faire encore entendre. Pourquoi ?
Il faut que le
ministère de la Santé arrête de multiplier les rapports contenant des
propositions à étudier par des sous-commissions… sans jamais voir mises en
place des améliorations visibles pour les praticiens pour les recruter.
La
négociation doit commencer avec les syndicats de PH !
Ainsi, depuis
une quinzaine d’années, les praticiens connaissent une dégradation constante de
leurs conditions d’exercice à l’hôpital et une désorganisation de leur vie
professionnelle impactant fortement les recrutements de praticiens nécessaires
à la pérennité du Service Public. Depuis deux ans et demi, rien n’a encore
concrètement changé sur le terrain et l’application de l’arrêté du 8 Novembre
2013 qui devait permettre d’encadrer réellement le temps de travail des
praticiens se fait attendre partout.
Pendant ce
temps, les jeunes continuent de fuir… A ce stade, le SNPHARe exige des gestes
significatifs du gouvernement en faveur de l’hôpital public et de ses acteurs
médicaux. Il demande que la pénibilité liée à la permanence des soins par les
praticiens hospitaliers soit reconnue et que des mesures soient prises pour
l’attractivité des carrières médicales hospitalières pour le 1er janvier 2015.
Nous avons des
propositions. Les organisations hospitalières publiques ne doivent pas reposer
sur le recours – aujourd’hui contraint - à des praticiens remplaçants et
itinérants, recrutés par des officines privées qui profitent d’une vacance de
postes organisée, allant parfois dans certaines spécialités jusqu’à 50 ou 75 %
de l’effectif nécessaire dans certains sites. 6000 médecins itinérants pour un
montant estimé à 500 M d’€ / an pour boucher les trous et sans traçage de leur
parcours : est-ce vraiment cela, l’avenir de l’Hôpital Public en France ? Pour
toutes ces raisons qui impactent tant la qualité de vie au travail de tous les
personnels hospitaliers que la qualité des soins et la motivation des équipes,
les praticiens hospitaliers et les plus jeunes, appelés à leur succéder à la
fin de leurs études, doivent adresser un signal fort aux pouvoirs publics le 14
octobre 2014. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire