"La Vie Hospitalière"

samedi 2 juillet 2011

Les retraites et pensions aux petits oignons !

Depuis hier de nouvelles conditions sont entrées en vigueur pour avoir droit à avoir une retraite (ou une pension pour les fonctionnaires) à taux plein... c'est là une initiative, des "actuels gouvernants de notre pays (1)", qui vise à casser encore un peu plus notre système social avec en ligne de mire l'espoir que bon nombre de citoyens et citoyennes accepteront avec un certain fatalisme une dégradation de leurs moyens financiers...mais derrière tout ceci se profile aussi une tentative plus ou moins déguisée d'orientation vers les "fonds de pensions"...On a vu ce que valent les capitalisations, elles ne profitent qu'à une catégorie d'individus...

Dans la Fonction publique, le fait d'avoir supprimé la retraite anticipée des parents de trois enfants par exemple n'est pas sans conséquence et ceci particulièrement dans les domaines de la santé, mais aussi des services sociaux, et, de l'éducation dont les postes sont pour une grande majorité occupés par des femmes.

Les fonctionnaires ont été particulièrement affectés par la réforme du minimum garanti de pension, entrée en vigueur dès le 1er janvier et l’aggravation de la perte du pouvoir d’achat de leurs salaires du fait de l’augmentation de la retenue pour pension .

Pour rappel le traitement mensuel brut des fonctionnaires fait l’objet des retenues suivantes :

La retenue pour pension est de 8,12 % pour les seuls actifs depuis le 1er janvier 2011 ( CNRACL ou Caisse des pensions civiles et militaires) .

Mais n'oublions pas aussi :

le traitement mensuel net majoré de l’indemnité de résidence, du supplément familial de traitement et des primes fait l’objet depuis le 1er novembre 1982 d’une contribution de solidarité au taux de 1 %. Toutefois...: depuis le 1er janvier 1998, sont exonérés les agents dont la rémunération mensuelle nette est inférieure au traitement mensuel brut afférent à l’indice brut 296.

La fameuse "contribution sociale généralisée" (CSG), instituée par Michel Rocard, qui est prélevée depuis le 1er janvier 1997 au taux de 7,5% sur le montant du traitement brut , de l’indemnité de résidence et du supplément familial de traitement, ainsi que des primes (après déduction d’un abattement pour frais professionnels de 3 %).

La "contribution au remboursement de la dette" (CRDS) qui est prélevée depuis le 1er février 1996 au taux de 0,5 % sur le montant du traitement brut, de l’indemnité de résidence et du supplément familial de traitement, ainsi que des primes, (après déduction d’un abattement pour frais professionnels de 3%).

Et, cerise sur le gâteau : Le régime de retraite additionnelle appliqué aux primes des fonctionnaires, il donne lieu à une retenue depuis le 1er janvier 2005 au taux de 5%, sur les éléments de rémunération de toute nature perçus et non cotisés au titre de la couverture vieillesse (indemnité de résidence, supplément familial de traitement etc) ceci dans la limite de 20 % du traitement indiciaire brut annuel.

Il nous faut nous interroger sur toutes ces mesures qui pour des motivations (qui deviennent plus ou moins dans le temps des prétextes ) portent de graves atteintes au pouvoir d'achat de tous !

Alors que certains tirent (ou plus exactement soutirent) des avantages qui deviennent de plus en plus indécents.

Les hospitaliers voient de leur côté comment leur environnement de travail change, combien la charge de travail est de plus en plus importante et ne peuvent que s'indigner sur le peu de cas qui leur est fait...la pénibilité du travail est à faire reconnaître.

Nous avons aujourd'hui le devoir de défendre nos droits qui sont de plus en plus spoliés, d'autant que la route est plus longue à parcourir au fur et à mesure que le temps passe et plus pénible aussi.




1) Qui apparaissent de plus en plus éloignés de l'intérêt général, en effet les orientations engagées visent plus à déséquilibrer notre système social, en le fragilisant, qu'à le sauvegarder... et ceci afin de tirer de substanciels profits...des milliards d'euros sont en jeu...mais si nous continuons ainsi même tout l'or du monde ne vaudra plus grand chose...

samedi 18 juin 2011

Défendons l'Hôpital de Montluçon

Notre hôpital n’est pas mort !

Tous ces services sont là pour vous soigner :
Consultations : Médecine, Allergologie, Pneumologie, Dermatologie ; Rhumatologie ; Anesthésie ; Douleur ;
Cardiologie ; Chirurgie orthopédique, Chirurgie viscérale ; Gynécologie-Obstétrique ; Oncologie 3C ;
Néphrologie ; Diabéto-Endocrinologie ; Neurologie ; ORL ; Pédiatrie ; Unité d’alcoologie et de liaison
(addictologie) ; Consultation de sevrage tabagique ; Psychiatrie (CMP Est et Ouest) ; Pédopsychiatrie, CAMSP
(centre d’action médico social précoce : enfants de 0 à 6 ans)
SSR (soins de suite et de réadaptation) et SMA (service médical d’accueil)
Court séjour gériatrique et USLD (Unité de soins de longue durée : Courtais)
EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Lakanal, Chant’Alouette)
Hospitalisation : SAU (service d’accueil d’urgence) ; SMUR ; UHCD (lits porte : unité d’hospitalisation de
courte durée) ; Réanimation polyvalente ; Cardio-Pneumo ; Rhumatologie-Dermatologie ; Gynécologie-
Obstétrique ; Chirurgie Viscérale ; Chirurgie Orthopédique ; Oncologie 3C ; Médecine interne de Gastro. ;
Médecine Nucléaire ; Néphrologie ; Hémodialyse ; Diabéto-endocrinologie ; ORL ; Pédiatrie ; Psychiatrie
(secteurs Est et Ouest) ; Unité de Soins Palliatifs, imagerie médicale de pointe (radio, IRM, Scanner,
Echographies..), un laboratoire ouvert au public externe… Et des blocs opératoires et des salles
d’accouchement modernes et performants

Et ceci sans surcoût ni dessous de  tables pour ête soigné!

Ne nous laissons pas déposséder de cet outil indispensable pour notre santé, celle de nos enfants,
de nos familles, ne donnons pas à des actionnaires ce que nous avons payé par nos impôts ! (1)
La décision de l’ARS (Agence Régionale de Santé) de faire fusionner hôpital et clinique ne
permettra pas à l’hôpital de revenir à l’équilibre budgétaire car la clinique privée va récupérer
les activités les plus rentables (ex. : chirurgie programmée).
Le budget de l’hôpital doit être ré abondé : il y a de l’argent quand il s’agit de financer le secteur
privé ou d’augmenter les crédits militaires.

Par ailleurs, la suppression de la taxe sur les salaires permettra une économie égale au déficit de
l’hôpital pour 2010.

La casse de l’hôpital est bien une volonté politique du gouvernement UMP et de ses relais locaux.
EXIGEONS UN MORATOIRE AUX MESURES DE L’ARS

Manifestation le mardi 21 juin 
Place Piquand à 17h30 
pour défendre notre bien COMMUN : l’hôpital


1) Note de "La Vie Hospitalière":

Nous sommes de plus en plus dans un système qui utilise tous les moyens possibles pour dilapider les richesses publiques, il faut prendre conscience que tous ces biens "volés légalement" devront dans le temps être restitués, on a dépassé le cadre de la politique,  nous sommes déjà dans un contexte d'exploitation à obédience  plus ou moins mafieuse, les hôpitaux sont livrés à des groupes qui ne voient que les profits.

mardi 7 juin 2011

Rassemblement contre la fermeture du service de chirurgie cardiaque du CHU Henri-Mondor

Après 3 mois de luttes intenses des personnels et des usagers !

Avec plus de 63.000 signataires de la pétition lancée pour le maintien du service de chirurgie cardiaque, et, au bout de trois mois de lutte des personnels et des usagers, soutenus par des organisations syndicales et des élu(e)s.

La situation reste tendue pour le maintien de ce service à l'Hôpital Henri-Mondor de Créteil ( Val-de-Marne).

La Coordination (regoupant les usagers et les personnels syndiqués et non syndiqués) a appelé à un rassemblement, à 10 heures,  devant le siège de l'AP-HP à Paris  le 15 juin(1).
Car, c'est ce jour là que se réunit son Conseil de surveillance (CA)... en présence de Monsieur Claude EVIN.
Rappelons les actions d'opposition à cette fermeture dont une intervention auprès du ministre de la Santé!
Monsieur Xavier Bertrand avait demandé au mois de mai la suspension du projet de fermeture du service de chirurgie cardiaque, auprès de l'A.R.S. d'Ile-de-france,  et  une enquête de l'IGAS a été diligentée.
Mais le Directeur de l'A.R.S. (ainsi que la Directrice  générale de l'AP-HP  Madame Mireille Faugère) persistent dans leur désir de fermer le service de chirurgie cardiaque, et, ceci malgré  de vives protestations. Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut point ouïr c'est bien connu.




1) Lieu de la manifestation: Devant le siège de l'AP-HP  3,  avenue Victoria (Paris)
 Métro : Hôtel de Ville

samedi 4 juin 2011

Premier Forum de la Maison des usagers du Centre hospitalier Sainte-Anne

L'année 2011 est celle des patients et de leurs droits, et, toutes les initiatives qui vont vers une meilleure reconnaissance des droits du patient, de la qualité de l'accueil, de la prise en considération que toute personne doit être respectée et non exploitée (1)  sont à faire connaître.
Ainsi la Maison des usagers  du Centre hospitalier Sainte-Anne  organise son premier Forum associatif  le 7 juin .
Des rencontres se concrétiseront entre les professionnels de l'hôpital, les usagers (2) et les bénévoles qui s'investissent dans l’accueil, l’écoute et l’entraide au sein de la Maison des usagers (MDU).

De 12 heures à 17 heures 30 des stands  seront ouverts pour le public, et,  des conférences seront réalisées sur le thème de la complémentarité entre les associations et les professionnels de santé.

A noter que la conférence de clôture sera animée par  Christophe Herbert, chercheur de l’Université McGill (Montréal)  sur le thème: « Internet en santé mentale : quel impact pour les usagers et les professionnels ? »

Ce premier forum de la MDU se déroulera à l'Amphithéâtre Moret du Centre hospitalier Sainte-Anne, 1 rue Cabanis 75014 Paris. 



1) Dans un monde où l'on  "justifie" souvent certaines orientations  pour des "raisons" purement budgétaires...
2) Ces "clients"pour certains... ces êtres humains, avant tout,  pour d'autres...

vendredi 3 juin 2011

Appel pour la sauvegarde de l'Hôpital de Brignoles

Des élus ont lancé un appel pour la défense de l’Hôpital de Brignoles, cette action doit être soutenue par tous les hospitaliers et bien évidemment par tous les usagers du service public hospitalier.
Tout comme les usagers ont le droit de choisir leur médecin, ils ont tous le droit de choisir l'établissement qui dispensera leurs soins.

C'est en s'opposant, avec force, aux  orientations dictées en grande partie pour des intérêts de plus en plus éloignés de l'intérêt général, que nous mettrons un terme à la dilapidation de notre système de santé, qui devient de moins en moins exemplaire.
Ci-dessous le texte de la pétition:


"
L’hôpital de Brignoles est un outil majeur de la Santé Publique sur le territoire de la Provence 
Verte et du Centre Var. La diversité de l’Offre de Soins apparaît comme une nécessité afin de 
maintenir la continuité territoriale du Service Public de Santé. 
Notre territoire connaît un essor 
économique et démographique sans précédent qui exige de préserver et soutenir l’activité de 
l’Hôpital de Brignoles, des vies en dépendent au quotidien. 


Si nous sommes disposés à accepter des réformes afin de garantir la pérennité financière de l’établissement, NOUS REFUSONS 
CATÉGORIQUEMENT la suppression des services de Chirurgie, de Maternité et des Urgences et 
nous exigeons que l’Etat tienne ses promesses d’investissement dans les plus brefs délais."

Signez la pétition sans plus tarder

Près de 3.500 personnes ont déjà signé cette pétition pour le maintien des services de l'Hôpital de Brignoles.

jeudi 2 juin 2011

Le 5 ème Congrès de la Médecine d'urgence se tiendra à Paris du 7 au 10 juin

Le congrès « Urgences 2011 » (initié par la Société Française de Médecine d'Urgence ) sera l'occasion de réactualiser la prise en charge des patients dans les premières heures de leur parcours médical.
Il se tiendra les 7, 8, 9 et 10 juin au Palais des Congrès de la Porte Maillot (de 9 heures à 17 heures)  et réunira l'ensemble de la médecine d'urgence.

C'est un rendez-vous scientifique important pour tous les urgentistes, qu'ils soient médecins oxyologues, infirmiers, permanenciers,  ambulanciers, travailleurs sociaux... A noter que l'AMUF, sera présente le jeudi 9 juin, sur le stand E7 lors de ce Congrès.
 Cette mise à jour des connaissances ( concernant notamment l'anesthésie-réanimation, la traumatologie, la toxicologie..) est là le moyen d'optimiser les actes de la médecine d'urgence, dans ses gestes et ses décisions  d'orientations des malades afin de fournir les soins appropriés dans les délais les plus courts possibles.
A noter que 2011 est aussi l'année du numérique pour la Médecine d'urgence, avec le lancement, dès le 20 mai, par la SFMU d' "Urgences2011 pour Iphone"qui se veut être l'outil pour naviguer pendant les quatre jours de ce Congrès.

vendredi 27 mai 2011

Pour la défense de son Hôpital, Ambert se mobilise !

 Les collectifs de défense et de développement des services publics de Thiers-Ambert et de Marsac-en-Livradois, des syndicalistes, des associatifs appellent à une manifestation  demain 28, au départ de la place Georges-Courtial (à 10 heures).

Afin de faire entendre leurs préoccupations quant au devenir du centre hospitalier d'Ambert (Puy-de-Dôme).
Ils demandent notamment le maintien du bloc opératoire qui est menacé de fermeture.

mardi 24 mai 2011

Proposition de loi Fourcade votée par les députés

Ce jour,  les députés ont, en première lecture, voté en faveur de la proposition de loi Fourcade qui modifie la loi HPST (303 députés ont voté pour et 196 députés ont voté contre ce texte qui apparaît de toute évidence  loin de faire l'unanimité...).

Pour rappel: le Sénat,  il y a deux mois, avait adopté par 172 voix  la proposition de loi dite Fourcade (156 sénateurs avaient voté contre).
Le texte  modifie ainsi certaines dispositions de la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l'Hôpital et relative aux Patients, à la Santé et aux Territoires.

Nous constatons que dans sa  version initiale, la proposition de loi  Fourcade comportait 16 mesures susceptibles de modifier la loi HPST, dont 6 relatives à l'organisation des soins de premier recours, 3 aux structures relevant du secteur médico-social...et que lors de la première séance ( le 17 février), le Sénat avait déjà adopté les dispositions prévoyant la création d'une nouvelle structure: la société interprofessionnelle de soins ambulatoires, destinée à faciliter l'exercice groupé et pluridisciplinaire des professions de santé ainsi qu'une nouvelle définition des maisons de santé.

Le  9 mars, les sénateurs avaient déjà supprimé les pénalités financières (1) applicables aux généralistes des zones surdotées refusant de contribuer à l'offre de soins dans les zones les moins favorisées.  Toutefois les sénateurs avaient  maintenu l'obligation, pour les médecins, de déclarer à l'avance au conseil départemental de l'ordre leurs absences programmées (l'adoption de cet amendement s'est concrétisé par 167 voix pour et 158 voix contre).
Signalons que le texte est revenu sur les dispositions adoptées dans la loi HPST imposant aux praticiens de fournir à leurs patients une information détaillée sur le prix d'achat des prothèses et appareillages, toutefois concernant les prothèses dentaires, les chirurgiens dentistes devront signaler à leurs clients les lieux de fabrication des couronnes, bridges etc...

La proposition de loi Fourcade retourne au Sénat, en deuxième lecture, pour ensuite et en finalité être  renvoyée aux députés pour un vote définitif...






1) Qui pouvaient aller jusqu'à 3.000 euros par an.

samedi 21 mai 2011

La Révision Générale des Politiques Publiques nuit gravement à notre santé !

L'intervention de Monsieur Daniel Paul, député de Seine-Maritime, rapporteur sur le bilan de la RGPP, au cours de la séance du 18 mai 2011, a le mérite d'être claire, c'est un bilan, un triste bilan de la destruction progressive de nos services publics. Une politique contraire à toute logique sociale qui favorise des groupes privés tentaculaires qui participent à la destruction programmée de notre système social, de notre système de santé... qui s'approprient des biens immobiliers avec la complicité de certains  élus (les exemples ne manquent pas) (1),
Nous publions deux interventions publiques de députés, qui donnent un état de la RGPP. Nous regrettons toutefois certaines conséquences graves sur la vie des français et des françaises ne soient pas abordées, en effet la santé des travailleurs, des fonctionnaires des trois fonctions publiques est durement éprouvée.

Intervention de Monsieur Daniel à l'Assemblée Nationale:

"...Au bout de 4 ans de majorité de droite, il est utile d’examiner votre bilan, comme, par exemple, celui qui touche aux services publics:

- Moins 178 Tribunaux d’Instance,

-  Moins 55 Tribunaux de Commerce,

-  Moins 62 Conseils des Prud’hommes,

-   Moins 2 Tribunaux de Grande Instance,

-   Moins 60 établissements pénitentiaires,

-   Moins 180 blocs opératoires,

-    Moins 10.000 postes dans les hôpitaux en 2009, dont près de 5.000 personnels soignants,

-   Moins 4.000 policiers,

-   Moins 40 centres territoriaux de Météo France,

-    Moins 542 emplois dans la sécurité sanitaire de l’alimentation,

-    Moins 65.000 postes d’enseignants entre 2007 et 2011,

-    Moins 10 laboratoires de qualification biologique (sur 14) touchant les dons de sang,

-    4.000 emplois menacés au CNRS…

Cet inventaire, non exhaustif, est certes, moins poétique que celui de Prévert. Mais, c’est votre bilan, celui de la Révision Générale des Politiques Publiques, que d’aucuns nomment Restriction Générale des Politiques Publiques.

Et tout cela au nom de la « modernisation » et de la « réforme » dans notre pays.

Oui, notre pays a besoin de réformes.

La France compte 2 millions de travailleurs pauvres. 1 salarié sur 4 gagne moins de 750 euros par mois. 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont près d’un million de retraités. La précarité énergétique touche 3,4 millions de personnes. Alors, oui, il y a besoin de réformes pour plus d’égalité et de justice sociale dans notre pays.

Mais la RGPP ne remet pas en cause, au contraire, cette situation inacceptable ! Et je dis bien, au contraire, car en éloignant les services publics, elle pénalise surtout ceux qui ont le plus besoin d’eux.

Monsieur le Ministre du Budget affirme qu’il est temps de « tourner le dos à la culture de la dépense ».
Tout d’abord, soyons clairs : nous souscrivons pleinement au principe selon lequel chaque euro doit être utilisé efficacement, en ayant toujours en tête l’intérêt général. Mais, il y a des dépenses utiles, celles qui préparent l’avenir, celles qui confortent le lien social et il y a des dépenses inutiles, celles qui nourrissent les bas de laine des nantis et creusent les inégalités.

Chaque choix est porteur d’une vision différente de la société et du rôle de l’Etat.
La volonté de la droite et du MEDEF de mettre en cause le secteur public n’est pas nouvelle. A l’instar de Mme THATCHER et de M. REAGAN, des idéologues libéraux français ont aussi préconisé cette démarche. Vous l’avez mise en œuvre dès votre arrivée, avec l’objectif de supprimer 400 000 emplois dans le secteur public, de 2007 à 2013. Les prétextes officiels ? La politique libérale européenne et la réduction du déficit public. Pourtant, la Cour des Comptes vient d’indiquer que le déficit budgétaire actuel, est dû, pour 1/3 à la crise économique et financière et pour 2/3 aux cadeaux fiscaux et aux niches qui nourrissent les plus riches.

Mais en réalité,  pour des raisons idéologiques, la droite la plus libérale et le MEDEF n’ont jamais accepté que le secteur public puisse afficher son efficacité et même  sa supériorité face au privé. L’histoire sociale et économique depuis la Libération est éloquente à ce sujet !

 Concrètement, votre politique a un double effet :
-   elle réduit les services publics, avec des effets  dévastateurs en matière de qualité de services à la population, d’égalité d’accès des citoyens, de conditions de travail et de statut des agents.
-   elle privatise des missions ce qui répond, par exemple, aux demandes des cliniques à but lucratif qui veulent faire main basse sur les missions stratégiques qui relevaient des hôpitaux.
On ne supprime pas des postes de policiers et de gendarmes sans toucher à la sécurité ; on ne réduit pas les postes dans les CAF sans impact pour les usagers ; on ne ferme pas des bureaux de poste ou des services hospitaliers sans risques, comme le montrent plusieurs exemples récents.
 Ainsi, Monsieur  Chatel, ministre de l’Education Nationale, a reconnu que 150.000 jeunes quittent, en échec, le système scolaire. Or, si vous prônez les vertus de l’accompagnement scolaire personnalisé et des stages de rattrapage pour soutenir les élèves les plus en difficulté,  c’est pour les mettre à la charge des parents et/ou des collectivités, tout en maintenant la suppression de 16.000 postes en septembre et en suggérant le recours au « Pôle Emploi » pour trouver des enseignants.
 Alors, oui, il faut dresser le bilan de cette politique, de ce qu’elle coûte à nos concitoyens, à notre pays. Il faut entendre tous ceux qui refusent et dénoncent la mise en cause des principes fondateurs de notre pacte républicain. Et il faut que la Gauche redonne tout son sens à un secteur public rénové et élargi, afin qu’en France, comme en Europe, la perspective ne soit pas la loi du marché, la concurrence libre et non faussée, les privatisations de ce qui rapporte, synonymes d’appauvrissement et d’inégalités accrues entre les habitants et les territoires."

"La Vie Hospitalière" a relevé aussi la participation de Monsieur Jean-Claude Sandrier, député du Cher, qui dénonce les conséquences de la RGPP (le débat sur le bilan de la RGPP a été transmis en direct sur LCP, le 18 mai), il n'y a pas un aspect de cette politique qui puisse être favorable à l'épanouissement de la France, toutes les orientations vont vers un seul et même chemin : celui de l'appropriation des richesses publiques à des cartels qui rivalisent d'innovations et de moyens pour accumuler des capitaux, les atteintes aux services publics ont commencé depuis les Etats Unis d'Amérique. ... ne l'oublions pas, nous dénoncions les dangers de l'AGCS (2).... aujourd'hui il faudrait :"ne rien entendre et ne rien voir... pour rien dire"...mais ce que supportent les citoyens et citoyennes dépassent tous les discours, les maux sont profonds des personnes se suicident à cause des conditions de "management" (France Télécom, La Poste, (3) et  bien d'autres entreprises ... tout en ajoutant que la Fonction Publique Hospitalière a aussi ses tristes exemples).

Intervention de Monsieur Jean-Claude Sandrier  à l'Assemblée Nationale:

"Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, je ne reviendrai pas sur l’exposé des conséquences désastreuses de la politique de Révision Générale des Politiques Publiques conduite au pas de charge depuis 2007. Mon collègue Daniel Paul en a dressé en introduction un tableau édifiant.
Je voudrais revenir plus spécifiquement sur les enjeux et les incidences économiques et budgétaires de cette RGPP. Ce programme est en effet emblématique de la politique que le Gouvernement conduit, de ses échecs et de ses visées purement idéologiques. Emblématique aussi de votre volonté de soumettre la politique aux forces du marché et d’accélérer en conséquence le démantèlement de notre modèle social.
D’ailleurs il faudra bien un jour que le Gouvernement prenne le temps de nous expliquer quelles sont ces forces occultes, quasiment divines, que vous appelez les « marchés », plus particulièrement les « marchés financiers » et qui, par une sorte de pouvoir surnaturel, échapperaient à la loi des hommes et à la démocratie, c’est-à-dire à la volonté des peuples.
Pour ma part, j’hésite entre l’intervention de cette fameuse « main invisible » chère à Adam Smith et la main de la sœur de cet empereur malgache qui, voyant ses pouvoirs lui échapper, en accusait très injustement sa sœur.
Mais d’abord, soulignons que l’un des traits marquants de ce programme de réformes est son caractère autoritaire. Il faut bien constater, avec les rapporteurs du groupe de travail sur l’évaluation de la RGPP, que « cette méthode n’a pas constitué, depuis son lancement, un modèle en matière d’information des parlementaires sur l’action conduite par le Gouvernement ».
La RGPP n’est pas un outil de progrès ; c’est une machine de guerre pour dégager de l’argent public et le transférer à la sphère privée.
Le baromètre Acteurs publics/Ifop d'avril dernier est éclairant : 78 % des cadres de la fonction publique estiment que la qualité du service rendu aux usagers s'est dégradée du fait des réformes en cours et 80 % jugent que l'environnement et les conditions de travail se sont détériorés depuis 2007.
Vous nous dites que l'État est en faillite mais, si la situation de nos finances publiques est à ce point alarmante, c'est parce que vous avez accordé, selon le rapport de notre rapporteur général du budget Gilles Carrez, 100 milliards d'euros de cadeaux fiscaux. Pour quel bilan économique et financier ?
Non seulement vous avez doublé la dette publique en dix ans mais vos largesses incessantes en faveur des plus riches ont plus contribué à créer les bulles spéculatives qu'à alimenter la croissance économique et développer l'emploi. Et,  ne me dites pas que c'est la faute de la crise car il faudrait alors expliquer qui en est responsable, ce qui est fort bien résumé dans le rapport de la commission Stiglitz créée par l'ONU, intitulé « Pour une vraie réforme du système monétaire et financier international ». Je cite : « La crise n'est pas un simple accident comme on n’en voit qu'une fois par siècle, quelque chose qui est seulement « arrivé » à l'économie, qu'on ne pouvait pas prévoir et encore moins éviter. Nous sommes convaincus qu 'elle est due, au contraire, à l'action humaine : elle a été le résultat de fautes du secteur privé et de politiques mal orientées et vouées à l'échec des pouvoirs publics ».
Vous êtes par conséquent à 100 % responsables du déficit budgétaire, dû pour deux tiers à des cadeaux fiscaux que vous avez faits et pour un tiers à la crise dont vous êtes les coresponsables !
Cet échec est aussi celui de la stratégie de Lisbonne. Le pacte de stabilité monétaire n'a eu pour effet, en dix ans, que de brider les investissements et les salaires, de maintenir un chômage de masse, d’accroître les inégalités, de freiner la croissance, d’ouvrir la voie à une régression sociale sans précédent et de laisser les États face à l'appétit de financiers privés.
Alors que les banques et les actionnaires ont accumulé des profits considérables, il n'est rien proposé d'autre aujourd'hui, sous la pression des marchés financiers, que d'imposer toujours plus d'austérité aux peuples européens, de baisser les salaires et les pensions, d'imposer un nouveau recul de l'âge de la retraite, de déréglementer toujours davantage le marché du travail et enfin de démanteler un peu plus l'État par la voie de la fameuse Révision Générale des Politiques Publiques.
Votre seule stratégie est celle de la fuite en avant. Vous trompez nos concitoyens pour présenter comme indispensable une baisse des dépenses publiques alors qu'il ne s'agit pour vous que de ne pas remettre en cause les cadeaux fiscaux que vous avez octroyés sans compter aux plus grosses entreprises et aux privilégiés. Et vous vous préparez à le faire de nouveau en allégeant l'impôt sur la fortune, ce qui va coûter 1 milliard d'euros. Une mesure qui n'intéresse que deux Français sur mille !
Mesure que vous allez financer par le gel des salaires des fonctionnaires, qui rapportera 900 millions d'euros. La taxation des grosses successions de 5% supplémentaires n’est qu’un gadget qui ne va pas faire trembler les plus riches.
Vous maquillez en politique vertueuse de gestion des comptes publics une croisade idéologique contre l'État et les services publics. L'objectif prioritaire de votre politique de révision générale, ou plutôt de régression générale, des politiques publiques n'est pas d'améliorer le fonctionnement de nos administrations, sinon à la marge, mais d'accompagner la réalisation de vos objectifs de réduction des effectifs : 150.000 postes entre 2007 et 2012, soit 7 % de la fonction publique d'État.
Ce n'est dans votre esprit qu'une première étape. Les conséquences en sont pourtant dès à présent désastreuses dans les secteurs de l'éducation, de la justice, de la sécurité publique, de la formation professionnelle et de l'emploi pour ne rien dire des hôpitaux, sommés aujourd'hui de se soumettre à l'unique critère de la rentabilité et qui connaissent eux aussi leur lot de fermetures de services et de suppressions de postes – 1.000 par an à l'Assistance publique de Paris, leurs investissements étant divisés par trois ou quatre.Nos concitoyens paient chaque jour les conséquences de vos visées idéologiques, qui consistent à entretenir un double mythe : celui d'un État tentaculaire et inefficace, celui d’un libéralisme qui libérerait l'initiative privée et l'investissement alors qu'il ne sert depuis trente ans que la seule logique de la rente et de l'accumulation des profits en faveur d'une poignée de privilégiés.
Faut-il illustrer cette réalité par quelques chiffres ? C'est un jeu d’enfant tant les études abondent pour le prouver.
L’OCDE nous apprend qu’en 18 ans, si les salaires ont augmenté en France de 81 %, les dividendes ont quant à eux progressé de 355 % !
Par ailleurs, selon la commission des prélèvements obligatoires près de la Cour des Comptes, un pour cent des Français les plus riches ne payent pas un impôt au taux de 40 % comme ils le devraient mais seulement de 18 %. Quant au millième le plus riche, il ne supporterait qu’un taux de 15 %.
Je vous invite à lire un récent document de l'OCDE qui démontre le creusement des inégalités et combien l’efficacité économique peut en être affectée.
Pour appuyer ma démonstration, je vous citerai l’économiste américain Jeffrey Sachs, président de l’université Columbia de New York : « Il faut expressément considérer les impôts comme le prix à payer pour développer la « civilisation ». Aux États-Unis, on préfère […]comprimer les budgets de l’éducation, de la santé, des sciences et technologies ou du développement durable, […] c’est un mauvais choix. En revanche, couper dans les budgets militaires, augmenter les impôts des sociétés et des riches, éliminer les paradis fiscaux, c’est la voie pour construire une société juste et productive. »
Cessez donc d'instruire le procès des enseignants, des infirmières, de tous les services publics : instruisez plutôt celui de ceux qui s'enrichissent du travail des autres.
La conséquence de votre politique est que l'État « fait moins » et vous voulez désormais entraîner les collectivités locales, qui réalisent plus des deux tiers de l'investissement public, dans la même spirale de l'impuissance en réduisant leurs ressources, faisant ainsi le lit de la récession économique.
Les Français ne sont pas dupes et, dans leur grande majorité, jugent très sévèrement votre politique à l'égard des services publics. Le sondage TNS Sofres réalisé en avril dernier est sans appel : 71 % de nos concitoyens considèrent que le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux est « une mauvaise chose ».
La priorité n'est pas aujourd'hui d'appauvrir toujours davantage l'État dans son rôle de créateur d'égalité entre les Français mais de promouvoir une autre répartition des richesses, favorable aux salaires et à l'investissement, par un véritable printemps fiscal, organisant le retour à un impôt progressif et juste, par la taxation du capital et la remise en cause des cadeaux fiscaux.
Nous militons enfin depuis des années pour que soit mis en œuvre un pôle financier public dont le rôle serait, entre autres, d'octroyer aux PME-PMI des prêts à taux bonifiés dès lors qu'elles s'engagent à privilégier l'emploi, les salaires et l'investissement.
L'urgence est de sortir de la spirale infernale du moins-disant social et fiscal, de la course à une compétitivité qui devient absurde car elle se fait au service des appétits des marchés financiers et non de l'intérêt général.
Il est grand temps de mettre fin à cette politique de Régression Générale des Politiques Publiques.".


A cet effet "La Vie Hospitalière" dénonce vivement le "management "  qui s'inscrit dans le cadre de la RGPP, ainsi, le 4 mai  au Ministère du Travail (Tour Mirabeau) un  inspecteur du Travail, a mis fin à ses jours, il était le secrétaire national d'un syndicat d' inspecteurs du travail (SNU TEFE).
Luc Beal Rainaldy a laissé un message à sa famille dans lequel il dénonçait "...des relations sociales de plus en plus dures...".
Nos premières pensées vont à sa femme et à ses enfants.
La RGPP tue. Les responsables ne devront pas rester impunis!

1) Il faudra bien que soient restitué ces biens qui appartiennent au patrimoine de notre pays, il faudra bien que des enquêtes déterminent les degrés de responsabilité des élus qui participent à la dilapidation de notre patrimoine commun à tous et imposent un régime plus ou moins mafiosi, ou le profit se réalise à n'importe quel prix. Il est temps de demander  des comptes et de poursuivre tous ceux qui de près et de loin participent au pillage de notre pays.

2) L'AGCS ou GATS (en anglais).

3) Concernant "La Poste" cette entreprise publique qui depuis cette année est une société anonyme..."La Vie Hospitaliere" rappelle que le Syndicat professionnel des médecins de la Poste avait dressé un bilan alarmant concernant les taux d'absentéisme, l'épuisement physique et tout autant psychique, une très forte augmentation des accidents au travail, des suicides !... C'est un constat   inquiétant qui touche les 300.000 postiers de France.
Selon le syndicat de médecins: "...il faut engager des actions concrètes pour enrayer ce qui pourrait vite devenir un processus morbide connus aujourd'hui par d'autres entreprises comme France Télécom "...pour "La Poste" : "il a été créé dès septembre 2009 un dispositif d'évaluation scientifique du stress professionnel (DESSP)..." Le syndicat SUD-PTT a dénoncé le fait qu'aucun salarié pouvait être représenté au conseil scientifique du DESSP, ce qui ne permettait pas de juger de la situation effective sur le terrain.

jeudi 19 mai 2011

Manifestation le 31 mai 2011 contre le gel des salaires!

Les organisations syndicales ont lancée une journée d'action pour le 31 mai contre le gel des salaires,  la Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires (FGAF) se joint à cette action et appelle ses adhérents et sympathisants à se joindre au mouvement afin de  protester contre le gel des traitements des fonctionnaires jusqu’en 2012.

L' appel a été relayé par toutes les organisations syndicales de fonctionnaires (1)

Le rendez-vous pour la capitale est fixé à 11 heures 30  à Bercy (Place du bataillon du Pacifique - métro Bercy) pour  aller en direction de la Place de la Bastille.

Et, ensuite ?...la question est posée, car il n'est plus possible de continuer à manifester dans les rues sans suite...le gouvernement se moque bien des fonctionnaires !

Quant aux organisations syndicales il est temps pour elles d'envisager des actions sur du long terme et non sur le seul temps réservé lors d'un parcours autorisé de telle heure à telle heure...
Le temps est à l'action, à la défense de nos droits souillés de plus en plus, nous ne pouvons que rappeler qu'il faut aller plus loin mener des actions durables, et, pourquoi ne pas camper devant les ministères ? Il est temps de réagir autrement, face à des nantis qui ont tous les moyens de nous manipuler, qui nous trompent et coûtent chers à la société (pensions à vie exorbitantes avec des cumuls liés aux différents postes, avantages et primes tout autant inacceptables, mais ce n'est pas tout il y a bien des manipulations qui visent à favoriser des intérêts purement privés !
Il faut des actions qui aillent plus loin que de simples manifestations temporelles, les infirmières avaient montré l'exemple devant le Ministère de la Santé (il y a 20 ans déjà)!... cette tente qui est restée face aux pouvoirs successifs (de gauche et de droite (2)) est un exemple de la lutte à long terme qui ne saurait s'oublier.
rappelant que nous avions des collègues infirmières qui ont participé à cette action ( Coordination Nationale Infirmière...).
Ceci écrit, des manifestations et appels à la grève sont prévues dans bon nombre de grandes villes.
Souhaitons que le gouvernement revienne sur sa décision du gel du point d'indice en 2012, car autrement c'est à un conflit dur qui pourrait s'engager car trop c'est trop, si Monsieur Georges Tron a estimé "...que le pouvoir d'achat a progressé de 3,9 % en 2009..." , et, reconnu qu'il n'était que"... de 2 % en 2010..." soit quand même presque 50 % de baisse de ce pouvoir d'achat! Il a jugé que "...toutes les mesures qui sont hors point d'indice comptent beaucoup plus que le point d'indice".
Le point d'indice est bien gelé pour 2012 à notre connaissance, et, c'est bien là que le bât blesse.









1) CFDT, CFTC, CGC, CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires, UNSA...

2) Les ministres de la Santé sont passés (Messieurs Jean-Louis Bianco et Bruno Durieux sous Madame Edith Cresson, Monsieur Bernard Kouchner sous Monsieur Bérégovoy, madame Simone Veil et Monsieur Philippe Douste-Blazy  sous Monsieur Balladur) la tente est restée...
Bernard Lavilliers avait même donné un concert pour soutenir cette " poignée de résistantes".Il y a eu bien des personnalités qui ont apporté leur soutien, dont l'abbé Pierre.

 

Radiothérapie publique menacée au Nord Seine-et-Marne : "Ne laissons pas faire !"

Le "Syndicat Autonome Santé" du Centre hospitalier de Coulommiers  (Seine-et-Marne) a posé plusieurs questions dans le cadre du Comité technique d'établissement (CTE) afin que le Centre hospitalier de Coulommiers se positionne par rapport à la menace qui pèse sur le service de radiothérapie du Centre hospitalier de Lagny (qui est un service public à part entière rappelons-le), l'organisation syndicale a marqué aussi son inquiétude concernant la perte éventuelle des activités liées à l'oncologie "pouvant être de nature à générer plus de problèmes budgétaires, dans l'avenir"...


L'une des questions a porté sur le financement des trois bunkers de radiothérapie qui seraient installés à Jossigny. En effet le Centre de Radiothérapie et d' Oncologie de Saint-Faron (1) à Mareuil-Lès-Meaux (CROSF) a précisé qu'il allait faire l'acquisition d'un deuxième bunker et que ces deux appareils iraient à Jossigny ...?...

Le "Syndicat Autonome Santé" du Centre hospitalier a dénoncé le fait que ledit CROSF  était très mal placé dans l'enquête de la revue "Le Point" : "Radiothérapie l'enquête qui dérange" en effet il  est sur les listes :
1) des 36 centres sous-équipés;
2) des 48 centres de radiothérapie saturés;
3) des 75 centres en sous-effectif...

Par contre le service de radiothérapie  de Lagny apparaît assez exemplaire (même si il ne dépasse pas le seuil des 600 traitements/an (2) prétexté par Monsieur Claude Evin, Directeur de l'ARS)...

Il apparaît important de maintenir ce service public de radiothérapie, même si dans le nouvel Hôpital de Jossigny il faudra trouver un fonctionnement judicieux (protocole d'accord public-privé) dans le seul intérêt des patients, le service public doit garder la tête haute face aux intérêts mercantiles.

Le Centre hospitalier de Coulommiers.
( Photo "La Vie Hospitalière" )

La Commission médicale d'établissement du Centre hospitalier de Coulommiers a lors de sa séance du 9 mai votée une "motion de soutien au maintien d'une radiothérapie publique de qualité dans le territoire Nord Seine-et-Marne" dans laquelle on peut y lire :

"La communauté médicale du Centre hospitalier de Coulommiers a, en deux décennies, tissé des liens étroits avec le service d'oncologie du Centre hospitalier de Lagny/Marne-la-Vallée, et plus particulièrement avec son service de radiothérapie.

Cette collaboration a permis, au fil des ans, de garantir pour les patients du bassin d'attraction de Coulommiers (80 à 100 000 habitant), une prise en charge complète dans le domaine de la cancérologie, au plus près du domicile des patients (et de leurs familles), dans le strict respect des critères de qualité et de sécurité de l'I.N.C.A.(...) Aussi, l'ensemble du corps médical du Centre hospitalier de Coulommiers exprime, par ses instances représentatives, son soutien au maintien d'une radiothérapie publique de qualité dans le territoire du Nord Seine-et-Marne."

Le "Syndicat Autonome Santé" qui rappelons-le était intervenu auprès de Monsieur Claude Évin, en son temps, estime que des fonds publics ne sauraient plus encore favoriser des intérêts privés, et, qu'il faut redonner au service public toutes ses possibilités d'attractivité.


1) Qui est un service de radiothérapie libéral ...
2) Si  une circulaire officielle de la Direction des Hôpitaux a indiqué qu' ... "Au delà de 450 à 500 traitements par an et par appareil, un centre est considéré comme saturé" ...que l'on nous explique pourquoi un critère de 600 traitements/an est depuis le seuil minimal acceptable ?

samedi 14 mai 2011

Exposition "Les premiers soins pendant la première guerre mondiale"

L'inauguration de l'exposition  "Les premiers soins pendant la première guerre mondiale" s'est faite ce jour. Elle est ouverte au public depuis le 8 mai,  l'entrée est gratuite, elle se terminera le 31 juillet.

  C'est une exposition thématique au Musée de la Mémoire de Belleau 1914-1918, qui mérite un détour si vous passez dans la région de château-Thierry (1).

Une infirmière de la Croix Rouge Française et un médecin des Armées.
(Photo "La Vie Hospitalière")




Horaires :

Lundi : de 14 heures à 17 heures 30.
Vendredi et samedi : de 10 heures à 12 heures 30 et de 14 heures  à 17 heures 30.
Dimanche : de 14 heures à 18 heures.

Jours fériés : de 14 heures 30 à 18 heures.



1) Nous vous conseillons aussi la visite du  Musée de l'Hôtel-Dieu à Château-Thierry ( contacter toutefois l'Office de tourisme préalablement).
Site officiel du musée de l'Hôtel-Dieu

samedi 7 mai 2011

Psychiatrie et atteintes aux droits de l'Homme: Manifestation devant le Sénat le 10 mai


Le 10 mai prochain sera discuté au Sénat le projet de loi "relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet d’une prise en charge psychiatrique et aux modalités de prise en charge".

Après une mobilisation importante lors de son passage à l’Assemblée Nationale, insatisfaits et indignés par ses principes fondateurs, nous confirmerons notre véto citoyen pour imposer son retrait.

Refusant unanimement ce projet de loi sécuritaire portant atteinte aux droits des citoyens et aux garants démocratiques d’un Etat de Droit, nous appelons à un moratoire sur toute loi de psychiatrie et sur tout plan gouvernemental de santé mentale :

- afin d’instaurer une délibération publique et démocratique puisque question sanitaire, question sociale et question des libertés se rejoignent ici ;

- afin de prendre le temps d’élaborer une loi cadre pour une psychiatrie d’accueil et d’hospitalité.

Nous appelons à un rassemblement national devant le Sénat le mardi 10 mai 2011 de 16h à 19h (1), square Poulenc, ainsi qu’aux initiatives locales dans les régions.

Engagée depuis maintenant plus de deux ans, cette mobilisation sera une étape de plus dans notre mouvement rassemblant professionnels de la psychiatrie, patients, familles et proches, élus et citoyens.






1) A partir de 16 heures. un point presse est organisé, et,  de 17 à 19 heures se tiendra un forum citoyen avec  invitation des sénateurs et de personnalités à des prises de parole et à débat.

Venez nombreux.

Pour plus d'informations:

Ligue des Droits de l'Homme
Syndicat de la Magistrature
Syndicat de la Médecine Générale
Collectif Psychiatrie 


Organisations participantes (liste non exhaustive) : Coordination nationale des hôpitaux de proximité et des maternités, SNPES/PJJ/FSU, Sud santé sociaux, Syndicat de la Magistrature, Syndicat de la Médecine Générale, Union Syndicale de la Psychiatrie etc... 

vendredi 6 mai 2011

Pétition pour la défense de l'Hôpital Public: plus d'un million de signataires

En février nous rappelons que déjà la pétition lancée par le Mouvement de défense de l'hôpital public avait atteint plus d'un million de signataires.

" Ce succès témoigne de l’inquiétude des soignants, des malades, de leurs proches et de l’ensemble de nos concitoyens au sujet de l’avenir de l’hôpital public français, considéré comme un des meilleurs au monde. Ils voient sous leurs yeux se dégrader de jour en jour l’accès aux soins et la qualité des soins."
 Prs André Grimaldi, Jean-Charles Deybach, Bernard Granger
(Mouvement de défense de l’hôpital public)



Ci-dessous le texte de la pétition (pour rappel):



NE LAISSEZ PAS FAIRE !

L’HÔPITAL PUBLIC EST VOTRE HÔPITAL
DÉFENDEZ-LE AVEC NOUS !

- Défendez-le parce qu’il assure des soins de qualité pour tous quels que soient les moyens de chacun.

- Défendez-le parce que c’est là que se font les grandes recherches d’aujourd’hui qui permettront les progrès de demain.

- Défendez-le parce que c’est lui qui assure 80% des urgences, c’est lui qui a fait face hier à l’épidémie de SIDA et à la canicule et qui pourra faire face à une pandémie grippale.

- Défendez-le parce que c’est lui qui prend en charge les cas les plus graves ou les plus complexes à tous les âges de la vie.

- Défendez-le parce que les autres pays nous l’envient.

La loi HPST dite loi Bachelot a supprimé l’appellation de « Service Public Hospitalier ». Elle ne parle plus que d’ « Etablissement de Santé ». Elle cherche à transformer l’hôpital public en entreprise.
Pour être rentable l’hôpital devra sélectionner les pathologies et les patients, et diminuer le nombre de personnels : moins d’infirmières, moins d’aides soignantes, moins de médecins, moins de secrétaires, moins d’assistantes sociales.
Il est prévu de supprimer 20 000 emplois dans l’ensemble des hôpitaux.

NE LAISSEZ PAS FAIRE
POUR DÉFENDRE VOTRE HÔPITAL PUBLIC ASSURANT
L’ACCÈS ÉGAL POUR TOUS À DES SOINS DE QUALITÉ,
SIGNEZ LA PÉTITION NATIONALE QUI SERA ADRESSÉE
AU PARLEMENT ET AU GOUVERNEMENT:

« Je défends l’Hôpital Public, lieu de formation des professions médicales et paramédicales, de l’innovation et des progrès thérapeutiques, qui offre à tous, sans discrimination, des soins de qualité.

Je m’oppose à son démantèlement qu’annoncent d’une part un nouveau mode de direction qui aura pour souci principal la rentabilité, d’autre part des suppressions d’emplois non justifiées qui altèreront la qualité des soins. 
L’Hôpital Public doit avoir un financement lui permettant de remplir ses missions.»
 

jeudi 5 mai 2011

Sarkozy n’abdique pas dans « sa réforme de l’hôpital » à Fontainebleau

La cité impériale de Fontainebleau a vu ce jour la visite du Président de la République, qui accompagné de Nora Berra, secrétaire d’État à la Santé, et de bien d’autres, s’est déplacé à la polyclinique de la Forêt pour ensuite présider une « table ronde » dans le gymnase de Fontainebleau…sur le thème « Services hospitaliers de proximité », nous nous étonnons de la visite d’une clinique privée (appartenant au Groupe Salvia Santé), la situation apparaît relativement ubuesque.

La "Clinique de la Forêt"
(Photo "La  Vie Hospitalière")


Monsieur Sarkozy s’est réjouit du « climat relativement apaisé » existant actuellement entre le gouvernement et les professionnels de santé…c’est probablement une allusion au fait que les députés devraient voter sous quinzaine une proposition de loi (UMP) qui revient sur la loi « HPST » en supprimant notamment l’amende dont les médecins libéraux pouvaient être infligés en cas de refus de s’installer dans des zones défavorisées…

Monsieur le Président semble satisfait, mais ô combien sa vue est courte, car le monde hospitalier souffre des mesures engagées par sa politique qui vise tout particulièrement la casse de tous les services publics (les exemples ne manquent pas, et, il faudrait être sot que de les oublier, ou de ne pas en considérer les fâcheuses retombées sociales et économiques)….

Les milliers d’emplois supprimés au niveau national 
sont là bien une réalité !...

Un rassemblement constitué d'élus de l'opposition, de syndicats, de personnels, d'usagers... s'est constitué devant l'Hôpital public de Fontainebleau, des tracts ont été disrtribués et une pétition a circulé.
 Le représentant du "Syndicat Autonome de Fontainebleau"
(1), Monsieur Dominique Lecerf,  a donné un avis qui se passe d'autres commentaires : "...Nicolas Sarkozy visite la polyclinique et non l'hôpital, c'est un signe fort!"....


Quant au futur groupe hospitalier du Bréau, qui pourrait s’ouvrir en 2015, et, dont Monsieur Valletoux (2)  Maire de Fontainebleau fait les éloges, il faut considérer que la part la plus belle est réservée au privé, en effet les activités les plus lucratives sont récupérées directement et indirectement…par un flou organisationnel, la marchandisation de la santé est en marche.


Que de belles paroles, mais que de tromperies aussi…










1) La "Coordination Santé" est en accord avec le "Syndicat Autonome Santé de l'hôpital de Fontainebleau", ils font un travail commun dans l'intérêt des personnels et loin des intérêts politiques de certains, c'est à souligner, tant les manipulateurs, les opportunistes savent se mettre en avant dans toutes les manifestations, sans pour autant faire avancer les choses...
2) Conseiller Régional UMP, Président de la FHF d’Ile-de-France…

mardi 3 mai 2011

Réunion-débat à Paris : " Où va la psychiatrie ? "

Organisée par le Collectif des droits sociaux de Paris 14 ème, et, animé par Claude Louzoun et Jean-Pierre Martin de l'Union syndicale de la psychiatrie - "Mais c'est un homme" (1) -  avec  Odile Barral (magistrate).

  • 80 000 lits fermés en 20 ans dans les hôpitaux psychiatriques : la psychiatrie publique est en déshérence.
    Pour camoufler la dégradation de ce secteur des services publics, le gouvernement y étend son discours sécuritaire. 
  • Le soin sans consentement
    Un projet de loi prétend faire du «soin sans consentement» le modèle du traitement psychiatrique : En posant ce principe d'un soin sous contrainte imposable tant à l'hôpital qu'au domicile du patient, il s'agit d'une atteinte aux libertés individuelles.
  • Flichiatrie ou psychiatrie ? l'amalgame entre «folie» et «dangerosité» :
    Ce projet prévoit le fichage national de toutes les personnes bénéficiant de soins spécialisés.
  • Le retour de l'aliéné :
    Les patients, fichés et contraints, se verraient enfermés dans une véritable trappe psychiatrique : considérés à vie comme des malades mentaux dangereux. Cette régression manifeste la politique de la peur menée par le pouvoir pour promouvoir la société de surveillance qu'il met en place.
Le Conseil Constitutionnel refuse d'instaurer à l'hôpital
le "soin sans consentement"
... c'est un petit pas en avant...
Ce projet de loi, déja examiné par l'Assemblée nationale va passer devant le Sénat, le 10 et le 11 Mai. 

Ce projet de loi est un leurre démagogique à l'égard des familles, des voisins, de l'ordre public.  
Voté, il aurait des conséquences lourdes pour les libertés individuelles, les droits collectifs et le soin psychique.

Cette réunion-débat se tiendra le 11 mai à 19 heures30
Salle du Moulin-des-Lapins
12 rue Moulin-des-Lapins
(Métro Pernety)
Une pétition est en ligne

dimanche 1 mai 2011

La "Fête des travailleurs" n'est pas celle des exploiteurs !

Il n'y a pas que le brin de muguet qui symbolise ce jour premier du mois de mai,  il est aussi férié (quel bonheur (1)) il est aussi pour certains le souvenir qu'il y a 25 ans un nuage  était passé au dessus de notre pays et que ce dernier n'avait pas fait l'objet de la part des autorités de mesures de protection (élémentaires) pour la population.

L'Association pour la Protection contre les Rayonnements Ionisants (APRI : fondée en 1962, par Jean Pignero) a dénoncé vivement l'irresponsabilité du gouvernement. L'AIPRI dix  ans après diffusait un communiqué (2) dont le titre était: "Tchernobyl, une leçon non encore comprise par les universités en 1996",  auquel était joint un schéma de la reconcentration des poisons radioactifs dans le corps humain. Ce schéma a été repris dans son idée par bon nombre depuis, et, même très récemment avec les accidents nucléaires de la centrale de Fukushima Daïtchi.




1) Les travailleurs ont perdue une journée dans leur capital de jours fériés au nom de la solidarité  le prétexte de la fameuse canicule qui a vu encore un manque de réaction du gouvernement (15.000 personnes décédées, ce n'est pas rien), et, rappelons que Patrick Pelloux Président de l'AMUF avait été le premier à alerter de la gravité de la situation.

On n'oubliera pas ces images de camions frigorifiques utilisés pour transporter les corps, quel manque de respect pour nos concitoyens malheureux.
Au fait: travailler en "toute légalité" de manière imposée,  ressemble un peu à une forme d'esclavagisme, nous pensions qu'en France l'esclavage avait été abolit le 27 avril 1848 (59 ans quand même après la Révolution de 1789...il y avait encore au moins 250.000 esclaves!...).

2) Nous tenons à saluer, ici, la mémoire de Maurice Eugène ANDRE, (fondateur de l'AIPRI -en 1993- Officier nucléaire NBC,  et,  expert reconnu au niveau international) qui avait été à l'origine de ce document .

jeudi 21 avril 2011

Des élus, de la Provence Verte et du Centre Var, lancent un appel pour sauver l'Hôpital de Brignoles

PRÉSERVONS L'OFFRE DE SOINS SUR NOTRE TERRITOIRE !

L’hôpital de Brignoles est un outil majeur de la Santé Publique sur le territoire de la Provence Verte et du Centre Var. La diversité de l’Offre de Soins apparaît comme une nécessité afin de maintenir la continuité territoriale du Service Public de Santé. Notre territoire connaît un essor économique et démographique sans précédent qui exige de préserver et soutenir l’activité de l’Hôpital de Brignoles, des vies en dépendent au quotidien.



Si nous sommes disposés à accepter des réformes afin de garantir la pérennité financière de l’établissement, NOUS REFUSONS CATÉGORIQUEMENT la suppression des services de Chirurgie, de Maternité et des Urgences et nous exigeons que l’Etat tienne ses promesses d’investissement dans les plus brefs délais.

Les signataires


Lien pour signer la pétition


Lien du blog "Sauvons l'Hôpital de Brignoles"

jeudi 7 avril 2011

Les personnels de l'Hôpital de Meaux se mobilisent.

Dans le cadre d'une intersyndicale regroupant 3 organisations : Autonomes (UFAS), CFDT et CGT les personnels de l'hôpital de Meaux vont mener des actions ponctuelles (à partir du 26 avril et jusqu'au 1er juillet 2011 (une Assemblée générale des personnels qui s'est tenue le 5 avril a été déterminante sur les actions à mener...).
Le nouveau Directeur prendra ses fonctions à compter du 1 er juillet et c'est aussi à partir de ce jour que le quart des RTT seront supprimés pour les personnels (hors cadres car ces derniers bénéficient de 25 jours de RTT qui sont forfaitaires).

L'intersyndicale appelle à la grève, elle refuse cette suppression d'un acquis qui avait été contractualisé dans le cadre de l'accord sur les 35 heures. 

Le 28 avril une manifestation dans la ville de Meaux est prévue.

Le Centre hospitalier de Meaux
(photo "La Vie Hospitalière")

Si ces mesures permettront d'économiser une trentaine de postes au niveau budgétaire sur une année, la décision est un peu trop facile, et, bien à l'image des orientations politiques actuelles qui visent à faire supporter par la majorité des salariés les déficits causés généralement par des mesures gouvernementales qui entraînent des difficultés financières autorisant ainsi bien des opérations dite de "rééquilibrage"...

Les jours de RTT  passeront de 20 à 15 pour les personnels (hors cadres) il est plus que probable que cette décision risque d'avoir un effet  très négatif, en effet il n'est pas pris en considération que les personnels travaillent dans des conditions tendues à l'extrème, et qu'à force même avec la meilleure volonté possible c'est la fatigue qui prend le dessus. Or, le problème de l'absentéisme est assez préoccupant au Centre hospitalier de Meaux et il est évident qu'il ne pourra que s'accroître, on ne joue pas avec la santé des gens, et, encore moins en milieu hospitalier!

Monsieur Jean-François Copé, (1) Président du Conseil de surveillance est évidemment pas du même avis que l'Intersyndicale, mais comment  pourrait-il avoir un avis différent?  Lui qui représente ces hommes politiques qui participent à la casse des acquis sociaux, et qui cherchent à profiter de toutes les situations en mettant tout particulièrement à mal les services publics.

A tendre trop la corde elle ne peut que casser.

1) Président de l'UMP...

mercredi 6 avril 2011

L'APRI intervient auprès du directeur de l'ARS d'Ile-de-france

 L'APRI a marquée, auprès de Monsieur Claude Evin, sa désapprobation concernant le  risque de fermeture du service de radiothérapie public de Lagny /Marne  à l'ouverture du Centre hospitalier de Lagny Marne-la-Vallée (sur la  commune de Jossigny),  en juin 2012.  

" ne pouvant que constater que les  orientations engagées vont vers le dépouillement  du service  public...?!"

 L'APRI dénonce aussi le fait que : "...la radiothérapie en Seine-et-Marne risque de tomber dans sa totalité aux mains d'intérêts privés, c'est à écrire et à souligner, tant ceci n'apparaît pas fondé sur des notions très humaines, mais bien plus de rentabilité évidente et c'est bien là le pire.

 Nous vous rappelons (car vous n'êtes pas sans le savoir) que depuis avril 2010, le service de radiothérapie (publique) du Centre hospîtalier de Lagny a mis en place l’Irradiation Corporelle Totale (ICT) . Ce service a signé une convention avec l'AP-HP prenant ainsi en charge les ICP  des services d’hématologie de toute la région Ile-de-france, il est le seul à le faire!
 Le "nouveau service de radiothérapie privé" (1) s'engagera t'il dans la prise en charge de l'ICP? Rappelant que cette technique  est utilisée pour  la majorité des traitements des leucémies aiguë, bien
 que cette pathologie est rare, où se feront suivre les patients  ? (2)

 Cette technique nécessite de nombreux contrôles qui mobilisent obligatoirement du personnel (3) ,  peu de centres effectuent cette technique estimée...peu rentable."

 L'APRI dénonce aussi le fait que dans le service de radiothérapie (SROSF) de Mareuil-lès-Meaux le personnel qualifié n'est pas en nombre suffisant par rapport aux séances réalisées, et, rapporte  que ceci  est un facteur favorisant les incidents, la presse en a fait largement état.
"Le personnel travaille de plus en plus en " flux tendu" dans (la plupart)  des services de radiothérapie, c'est ce qui a été l'un des paramètres de certains accidents d'irradiation thérapeutique, dont celui que nous avions dénoncé dès l'accident au service de radiothérapie de Grenoble."

 Rappelant dans son intervention auprès de Monsieur Claude Evin, que l'Association pour la Protection contre les Rayonnements Ionisants était intervenue en 2005 auprès de l'Agence de Sureté   Nucléaire (ASN) suite aux accidents  radiothérapiques (qui provenaient principalement d'erreurs humaines):

Le Professeur Michel Bourguignon (représentant l'ASN) avait précisé alors que des contrôles étaient prévus dans les services de radiothérapie et que ces derniers seraient publiés dans le rapport annuel de l'ASN : 
"...je suis particulièrement attaché à la mission d'information du public de l'ASN sur les sujets se rapportant à la sûreté nucléaire et à la radioprotection"...

Quoiqu'il en soit, il apparaît évident que les informations concernant la réorganisation de la radiothérapie en Ile-de-france sont dans une confidentialité absolue, il nous faudra rechercher les raisons profondes d'un tel manquement, à suivre donc, et, de très près...


 
1) Qui utilisera locaux et matériel , financés par les fonds publics probablement, ceci est à suivre de très près...
2) Trois cas pour 100.000 personnes/An.
3) La durée d'une séance est d'une heure.
4) Grenoble en 2003, Lyon  et Tours en 2004, Epinal en 2004 et 2005, Toulouse en 2006 et 2007. 

Notes "La Vie Hospitalière" : Fondée en 1962  l'APRI est une association historique (présidents honoraires : Jean Pignero (fondateur), Docteur Pierre Pizon, Expert  auprès des tribunaux, Maurice Eugène André Expert international NBC, président : Gérard Pierrot.

L'APRI a, en son temps,  fait prendre conscience des dangers des examens radiologiques, de là des mesures ont été prises, afin que l'exposition aux rayons X soit diminuée considérablement,  aujourd'hui l'association porte surtout ses activités sur l'information relative aux risques et dangers des rayonnements ionisants.
De nombreux ouvrages sont publiés par l'APRI  (citons "L'atome et l'histoire", "Les règles médicales et légales de la protection contre les radiations ionisantes", "Mémorandum des médecins dénoncant la nocivié et les dangers de l'industrie nucléaire" etc).

L'avenir de la radiothérapie publique, en Ile-de-france, menacée par Claude Evin

Le Sénateur Michel Billout intervient une nouvelle fois auprès du ministère de la Santé, 
"La Vie Hospitalière" publie l'intégralité de son texte. 

M. Michel Billout attire l’attention de Mme la secrétaire d’État chargée de la santé sur l’avenir de la radiothérapie en Seine-et-Marne. Ce département dispose en effet de quatre centres de radiothérapie :  deux relevant du secteur privé à but lucratif, un à but non lucratif et un public, situé au sein de l’hôpital de Lagny, un des deux seuls centres publics en Île-de-France, hors APHP. Une restructuration de la radiothérapie sur le département est actuellement envisagée par l’agence régionale de santé (ARS).

Sur ces quatre centres, seules les structures privées à but lucratif ne sont pas menacées de fermeture. À aucun moment, le renforcement des services de radiothérapie du centre de Forcilles et de l’hôpital de Lagny  n’a été, semble-t-il, envisagé alors que ces deux structures disposent d’atouts considérables.

Le centre de Forcilles, associant radiothérapie, chimiothérapie et nutrition entérale et parentérale a acquis dans ce domaine une expérience exceptionnelle de 35 ans (installation de la radiothérapie en 1975) qui lui a conféré une réputation nationale et internationale. Il est par ailleurs très bien noté par l’Autorité de sûreté nucléaire : « La réalisation quasi-exhaustive des contrôles de qualité interne des installations de radiothérapie et les contrôles techniques de radioprotection sont un point fort du service. Le processus de formation et d’habilitation du personnel du service de radiothérapie est également un point fort. » Il ne doit pourtant aujourd’hui son maintien qu’à une décision du tribunal administratif de Melun, en date du 30 mars 2010.

Le service de radiothérapie de Lagny est, quant à lui, exemplaire tant au niveau des compétences que du savoir faire, reconnu parmi les patients ainsi que par l’ensemble de la profession. Il est menacé de fermeture au profit d’une clinique privée parce qu’il n’atteindrait pas le fameux seuil de 600 patients par an puisque ce service n’en reçoit que 550. Il manquerait donc un patient par semaine pour atteindre un seuil qui n’est, par ailleurs, justifié par aucun critère scientifique.  De plus, l’ARS indique souhaiter éviter ce que l’on pourrait appeler l’évasion médicale en incitant les malades à se soigner plus près de chez eux. La question est donc de savoir si la disparition de deux centres sur quatre permettra de répondre à cet objectif.

De véritables coopérations entre structures pourraient, au contraire, être envisagées afin de préserver et développer ces structures tout en permettant aux patients de continuer de choisir leur lieu de soin.

Le maintien des deux seuls centres de radiothérapie du secteur privé à but lucratif ne pouvant être garant à lui seul d’un accès au soin pour tous, quels que soient les revenus, dans des délais de prise en charge raisonnables pour ce type de maladie, il souhaite donc connaître les mesures que compte prendre le Gouvernement afin d’assurer l’accès et le développement pour tous les usagers des structures de radiothérapie en Seine-et-Marne, dont le très vaste territoire couvre la moitié de l’Île-de-France.

Michel Billout
Sénateur

mardi 5 avril 2011

Le futur Centre hospitalier Sud francilien a eu un incident électrique.

Hier,  vers 17 heures, plus d'une dizaine de pompiers sont intervenus dans les locaux du futur Centre hospitalier Sud francilien, à  Corbeil-Essonnes (dans le 91), suite à un incident électrique.

L'origine de cet incident est une panne du système des quatre groupes électrogènes  qui avaient pris le relais pour pallier à une coupure d'électricité (réalisée par une filiale d'EDF...) pour une mise en conformité du réseau.
Les pompiers sont restés deux heures sur place, il n'y a pas eu de dégats significatifs, mais cette situation nous interpelle car elle aurait pu être grave si le Centre hospitalier avait été ouvert (particulièrement pour les services de réanimation,  les blocs opératoires etc)...
Cet établissement de santé ouvrira dans moins de six mois...
Bien que différents tests sont réalisés depuis le début de l'année afin de vérifier toutes les installations (1). C'est encore là la démonstration que "l'incident technique" peut être imprévisible si tous les paramètres ne sont pas effectivement pris en compte.
Souhaitons que cette situation soit prise en compte à l'avenir afin  que la fiabilité du réseau électrique de secours ne soit pas remis en question.


1) En mars une rupture d'une canalisation d'eau s'est aussi produite.

dimanche 3 avril 2011

Pour la défense de l'Hôpital public !

Les manifestations pour la défense de l'Hôpital public, ont démontré que les hospitaliers et tous ceux qui de près ou de loin  sont attachés à la Fonction publique hospitalière ne seront pas les laissés pour compte des orientations  engagées, sous le couvert de la  loi  "Hôpital, Patients, Santé et Territoire" (HPST) !

Il faut que les autorités (ARS etc) respectent non seulement la Fonction Publique Hospitalière, mais tous les patients quels qu'ils soient.Le principe de  l’égalité d’accès aux soins  doit  être un droit fondamental pour tous. Or, nous voyons de plus en plus une certaine sélectivité de la "clientèle" selon les pathologies les moins coûteuses mais aussi selon ... les ressources...  il faut que les services publics soient considérés non pas comme une entreprise (ce qui est dans le fond contestable) mais bien comme un service public comme il se doit d'être...les plus démunis sont évidemment les plus touchés.

Les impôts que nous payons doivent servir en priorité les causes publiques et non subventionner (directement ou indirectement) des opérations privées (1).

Car au fur et à mesure que les jours passent les difficultés grandissent, cette loi légalise de  possibles abus qui pourront être préjudiciables pour ceux qui n'ont pas les moyens de se faire soigner.

Elle permet sous des prétextes de rentabilité  de démanteler des services,  voire dans le temps des centres hospitaliers publics .

A titre d'exemple les services (publics) de radiothérapie en Ile-de-france pourraient être fermés pour le prétexte notamment d'un manque de... rentabilité (2).

Les petites structures hospitalières sont menacées de plus en plus.

Le Collectif de défense de la Maternité des Lilas (2 avril 2011).


Le personnel est le premier à supporter les conséquences de cette gestion sans commune mesure avec d'impérieuses nécessités... sans fondement avec les engagements et les missions propres à la Fonction Publique Hospitalière (FPH).

Notre système de santé est de plus menacé par des prédateurs, qui sans aucun scrupule se préparent à en tirer des bénéfices considérables (regardez autour de vous combien d'établissements privés se construisent en ce moment, et, combien de restructurations sont engagées dans le service public hospitalier,  les lobbies ne sauraient s'en plaindre...).

A suivre...

1) On a des exemples de patients maltraités dans des structures qui ont remplacé de véritables services publics.
Dans ces structures privées, il est fait l'économie de personnels,  en prenant des personnes sans aucune compétence professionnelle... si la responsabilité morale en revient aux directeurs de ces établissements, que la responsabilité pénale est engagée pour les personnels (quand les faits sont graves): la responsabilité pleine et entière des autorités de Santé doit aussi être mise en avant, car en permettant une marchandisation de la santé on autorise bien des excès inqualifiables.

2) Se reporter au communiqué de presse de l'ARS d'Ile-de-france du 11 mars 2011.


Signez et faites signer cette pétition pour la défense de l'hôpital public:

vendredi 1 avril 2011

Le Code des directeurs d'Etablissements de santé et médicaux Sociaux a été présenté à l'Académie de médecine ce jour

Un Code de Déontologie des Directeurs d'Etablissements de Santé et Médicaux Sociaux, a été présenté à l'Académie de Médecine ce jour, dans le cadre de la 5 ème Agora du Développement Durable en Santé.

Le thème principal était : « la santé des personnels et la qualité de vie au travail ».


"la santé des personnels, la qualité de vie au travail, mais aussi l’activité du soin en termes d’impact sur l’humain, font partie intégrante du pilier social du Développement Durable. 
Il est de notre responsabilité, d’éviter les impacts négatifs sur les patients comme sur les collaborateurs. " (1)

  
La qualité de vie au travail constitue l’un des huit critères de Développement Durable figurant dans le cahier des charges de la certification V2010 ou V3 pilotée par la Haute Autorité de Santé.
Garantir la santé des acteurs du soin est une exigence fondamentale du monde hospitalier au regard du nombre de risques auxquels ils sont confrontés – risques psychologiques, violences, stress, troubles musculosquelettiques, exposition à des substances toxiques… – et du rôle que jouent les conditions de travail dans la qualité du soin et la relation au patient.

C’est aussi une obligation de moyens et de résultats en vue d’une amélioration continue de la sécurité comme de la qualité. Cela vaut particulièrement pour ceux qui choisissent d’adopter, dans leur établissement, les bonnes pratiques du Développement Durable pour une meilleure santé.
Corinne Lepage (Députée européenne et Présidente de CAP 21) et le Professeur Gentilini ( Président honoraire de l’Académie de Médecine et membre d’honneur du C2DS) ont ouvert le débat.

Un Etat des lieux d’une population en souffrance en France et en Europe a été animé par le Docteur Madeleine Estryn-Behar praticien hospitalier en médecine du travail (AP-HP Hôtel-Dieu) et  responsable pour la France des enquêtes européennes PRESST-NEXT et SESMAT, ainsi que par Marc Wasilewski, Président de la médecine du travail de Haute-Vienne. La présentation des études européennes PRESST-NEXT (PRomouvoir en Europe Santé et satisfaction des Soignants au Travail), réalisée auprès de 40.000 soignants de dix pays européens, et SESMAT (Santé Et Satisfaction des Médecins Au Travail) a été très significative et explicite de la souffrance au travail.


Présenté par le Président du C2DS (Olivier Toma) et Xavier Dupla, élève en première année du CESEGH (Centre d'Études Supérieures en Économie et Gestion Hospitalière), le Code de déontologie des managers de santé, qui a été rédigé par un groupe de travail composé de directeurs d'établissements séniors, d'universitaires et de soignants pour définir les valeurs et l'éthique des managers d’établissements s'inscrit dans une vision globale de Développement Durable en santé, d'accueil et de responsabilisation des acteurs de la santé au service des générations à venir.

Ce Code de déontologie est celui des directeurs d’établissements engagés et responsables.


Les autres sujets abordés ont tous été aussi riches, citons:
-"Santé au travail et nutrition des salariés", avec des exemples des travaux du groupe « Nutrition » du C2DS : restitution de l’enquête menée par le C2DS auprès des personnels à horaires décalés et de nuit (750 personnes de 14 établissements publics et privés).

-"Stress, un mal qui touche équipes et patients" avec des exemples d’établissements qui utilisent des techniques innovantes pour appréhender le stress.

-"Prévention du risque chimique" avec le témoignage du CHU de Brest : présentation de l’étude en cours sur l’exposition du personnel de l’établissement aux substances CMR (pilotage de la démarche, parties prenantes associées, freins rencontrés, coûts et actions mises en oeuvre pour limiter les risques) .
Docteur Bénédicte Sawicki – Médecin du travail accompagnée d’une infirmière.

-"Santé au travail, Qualité de vie et bâtiment" Intégration de la problématique du bien-être des salariés et des patients dès la construction des bâtiments.


L'animation de la 5 ème Agora du CD2S a été assurée par Madame Christine Belhomme, et les conclusions données par Olivier Toma, Président du C2DS.

Le Comité pour le Développement Durable en Santé, a été créé sous le haut patronage du ministère de la santé et du ministère du développement durable. Il est composé de plus de 200 professionnels de santé et d'un "ensemble des parties prenantes du monde hospitalier".
Le D2DS souhaite : " impulser une dynamique santé-environnement audacieuse, inventive en direction des secteurs hospitaliers public et privé pour créer une nouvelle approche durable et solidaire des soins".

http://www.c2ds.eu/

1) De belles phrases qui nous le souhaitons devront être suivies  d'effets dans les meilleurs délais possibles...