Le Dr David Bell, un ancien responsable de programme à l'OMS, dénonce une politique coloniale
Article du Dr David Bell publié le 18 août sur le Brownstone Institute
Traduit et adapté par la rédaction d’Essentiel News
Urgence forcée
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a agi comme prévu cette semaine et a déclaré que le virus Mpox constituait une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC). Ainsi, un problème qui touche un petit nombre de pays africains et qui a tué cette année à peu près le même nombre de personnes que celles qui meurent toutes les quatre heures de la tuberculose a fini par faire les gros titres de la presse internationale. Cette situation suscite l’indignation de certains cercles à l’égard de l’OMS.
Si cette colère est justifiée, elle est surtout mal orientée. L’OMS et le comité d’urgence du RSI qu’elle a convoqué n’ont guère de pouvoir réel – ils ne font que suivre un scénario écrit par leurs commanditaires. Le CDC africain, qui a déclaré une situation d’urgence un jour plus tôt, se trouve dans une position similaire. Le Mpox est une maladie réelle qui nécessite des solutions locales et proportionnées. Mais le problème qu’il met en lumière est bien plus important que le Mpox ou l’OMS, et il est essentiel de le comprendre si nous voulons le résoudre.
Risque modéré
Le Mpox, anciennement appelé Monkeypox, est causé par un virus dont on pense qu’il infecte normalement les rongeurs africains tels que les rats et les écureuils. Il passe assez fréquemment à l’homme et entre les hommes. Chez l’homme, ses effets vont d’une maladie très bénigne avec de la fièvre et des douleurs musculaires à une maladie grave accompagnée d’une éruption cutanée caractéristique, et parfois à la mort. Différentes variantes, appelées “clades”, produisent des symptômes légèrement différents. Le virus se transmet par contact corporel étroit, y compris par voie sexuelle, et l’OMS a déclaré, il y a deux ans, qu’une clade transmise principalement par des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes constituait un danger pour la santé publique.
Les épidémies actuelles impliquent une transmission sexuelle, mais aussi d’autres contacts étroits, notamment au sein des ménages, ce qui accroît le potentiel de nuisance. Les enfants sont touchés et souffrent des conséquences les plus graves, peut-être en raison d’une immunité antérieure plus faible et des effets de la malnutrition et d’autres maladies.
La réalité en RDC
Le PHEIC ou “urgence sanitaire” actuel a été principalement précipité par l’épidémie en cours en République démocratique du Congo (RDC), bien qu’il y ait des épidémies connues dans les pays voisins couvrant un certain nombre de clades. Environ 500 personnes sont mortes du Mpox en RDC cette année, dont plus de 80 % étaient âgées de moins de 15 ans.
Au cours de la même période, environ 40 000 personnes en RDC, principalement des enfants de moins de 5 ans, sont mortes du paludisme. Ces décès sont principalement dus au manque d’accès à des produits de base tels que les tests de diagnostic, les médicaments antipaludiques et les moustiquaires, car la lutte contre le paludisme souffre d’un sous-financement chronique au niveau mondial. Le paludisme est presque toujours évitable ou traitable s’il bénéficie de ressources suffisantes.
Au cours de la même période où 500 personnes sont mortes du Mpox en RDC, des centaines de milliers de personnes sont également mortes en RDC et dans les pays africains environnants de la tuberculose, du VIH/SIDA et des conséquences de la malnutrition et de l’insalubrité de l’eau. La tuberculose à elle seule tue environ 1,3 million de personnes dans le monde chaque année, soit un taux environ 1.500 fois supérieur à celui du Mpox en 2024.
Pour lire la suite de l'article
https://essentiel.news/rdc-chiffres-variole-singe-minimes-compares-malaria-tuberculose/
Source : essentiel.news
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