Réorganisation du temps de travail, suppression de 9 RTT... Les agents de l'hôpital d'Abbeville crient à l'escroquerie et l'ont fait savoir en manifestant le vendredi 23 septembre.
Colère à l’hôpital d'Abbeville (Somme) contre la réorganisation du temps de travai
...Plusieurs dizaines d’agents, en poste ou en repos, se sont rassemblés le 23 septembre vers 14 heures sous les fenêtres de la direction, pour dénoncer le projet de réorganisation du temps de travail . Les manifestants y voient une dégradation de leurs conditions de travail, jugées déjà très difficiles.
Cette réorganisation a été décidée par la direction dans un plan d’économies. Elle se traduit par la disparition de huit jours de RTT et une baisse des effectifs.
Ceux qui ont des journées de 7 heures 30 pourraient passer en 7 heures 12, les 18 minutes restantes devenant du "temps personnel" pour la pause.Mais les soignants expliquent qu'ils ne pourront pas les prendre en raison de la charge de travail déjà forte.En fait la direction compte sur le dévouement du personnel pour faire du bénévolat pendant ces 18 minutes...
Ceux qui ont des journées de 7 heures 30 pourraient passer en 7 heures 12, les 18 minutes restantes devenant du "temps personnel" pour la pause.Mais les soignants expliquent qu'ils ne pourront pas les prendre en raison de la charge de travail déjà forte.En fait la direction compte sur le dévouement du personnel pour faire du bénévolat pendant ces 18 minutes...
Le directeur absent
Ce projet devait être présenté à 14 heures 30 au comité technique de l’établissement, organe consultatif composé des représentants du personnel. Pour se faire entendre, les manifestants ont investi le couloir, tapé du pied, crié, lancé des slogans ironiques. Comme : « On lâche la blouse en 7 h 12 ! » Mais la réunion n’a pas eu lieu, le directeur Hervé Ducroquet étant absent. Ce qui a déclenché la colère de certains agents. « J’étais de service cette nuit, j’ai dormi 4 heures pour venir manifester et il n’est pas là ! Mais il faut qu’il assume », a crié une auxiliaire-puéricultrice. « C’est du mépris à l’encontre des agents, une dérobade incroyable », s’est indigné un syndicaliste.
Une aide-soignante, résume : « On perd tous nos acquis. Il faudra en faire encore plus, avec moins de temps qu’actuellement. Et avec des RTT en moins, on sera plus fatigué. » Une de ses collègues note qu’ils pourront travailler 10 jours sur 11, avec un seul jour de repos. Et ajoute : « On n’aura qu’un week-end complet toutes les six semaines. » Une autre s’inquiète des conséquences sur « la vie de famille », déjà mise à mal . Quant aux contractuels, ils ne seront pas conservés. « C’est toujours le petit personnel qui doit faire des sacrifices. Et les médecins ? Et les cadres ? Ils ne perdent aucun RTT », rage une aide-soignante. « On en a ras-le-bol. Qu’ils viennent mettre notre blouse ! », souffle une auxiliaire-puéricultrice.
Service dégradé
Pour les manifestants, les usagers aussi vont en pâtir : « On sera moins présent auprès des patients », assure cet infirmier. « Nous sommes déjà à flux tendu et on aura cinquante postes en moins », ajoute Michel Delville (FO). « Cela va dégrader la qualité de service », enchaîne Corinne Leblond, de la CGT.
Le mouvement, lui, se poursuit, sans conséquences sur la continuité des soins, les grévistes étant de toute façon réquisitionnés...
Article de Yannd (Journal d'Abbeville)
La position de "La Vie Hospitalière" est claire : ce sont des mesures inqualifiables !
D'autant qu'elles entraîneront des situations qui si elles sont bénéfiques selon de "pseudo-financiers" (reste à le prouver) au niveau du rééquilibrage du budget dans un premier temps, ne seront que des mesures drastiques, empiriques et à la limite irresponsables qui ouvriront la voie à la déshumanisation de l'hôpital d'Abbeville avec le risque d'une folle propagation aux autres hôpitaux !
Grave ! Grave !
(Au premier octobre ces mesures ne sont pas engagées par la direction selon nos sources, à suivre et de très près toutefois !).
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