Cynisme d’Etat : jusqu’où iront ils ?
Il faudrait aussi desserrer la contrainte budgétaire sur la restauration hospitalière : les directions achètent des plateaux repas au rabais, qui diminuent les volumes et les grammages.
Le groupement d’achat des hôpitaux arrive avec une somme fixe et poussent les fournisseurs de l’agro-alimentaire à utiliser toutes les astuces possibles pour parvenir au prix le plus bas et remporter l’appel d’offre, quitte à organiser une dénutrition des patients rebutés par ce qui leur est servi.
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce cette situation, créée par les plans d’économies et autres "Plans de retour à l’équilibre PRE". Pour son Secrétaire Général, Thierry Amouroux, "Le Ministère parle de qualité des soins et de sécurité sanitaire, mais organise en fait une médecine à deux vitesses et la déqualification des soins, ce qui entraine une maltraitance institutionnelle des patients et des soignants".
Ces dernières années, l’Etat a fermé des « petites » maternités, de « petits » services de chirurgie, de « petits » hôpitaux locaux, de « petits » services d’urgence.
En tout 100.000 lits supprimés en dix ans. Mais ce n’est jamais au nom de « plans d’économies » ou du mot-clé de l’administration branchée, l’efficience. Non, ils nous disent que c’est au nom de la qualité des soins, pour la sécurité des patients, car ces services ne font pas assez d’actes, donc ils risquent de « perdre la main », et d’être moins bon que le grand CHU où tout le monde est « au top ».
Du fait de toutes ces structures locales fermées, les files d’attentes s’allongent toujours plus, avec des patients invités à rentrer chez eux rapidement, afin de libérer des lits pour ceux qui sont stationnés sur des brancards dans le couloir.
Source: Syndicat Infirmier
http://www.syndicat-infirmier.com/Economies-a-l-hopital-on-depense.html
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