Y aura-t-il un jour un moyen de rétablir la situation à l'hôpital d'Ajaccio ? La question peut légitimement se poser. On en arrive à plus d'une décennie de déficit chronique, de mal-être des personnels et de travail "sur le fil" pour le seul établissement du département accueillant des services essentiels comme les urgences, la maternité et la pédiatrie. Les multiples réformes de la santé n'y changent rien.
Pire, le turn over des directeurs qui était dénoncé il y a 10 ans par les organisations syndicales est toujours d'actualité.
Hier, une nouvelle fois, la CFDT a déposé un préavis de grève. Le délai de cinq jours ouvrés fait qu'il sera effectif mardi. Jour où se tiendra une assemblée générale des personnels au centre hospitalier de la Miséricorde.
"Nous avons déposé ce préavis au nom de notre syndicat. Nous ne savons pas ce que feront le STC et la CGT, mais il est évident que nous ne sommes pas contre une action groupée", précisait hier soir Nanette Bruni de la CFDT.
L'organisation syndicale pointe un déficit structurel qui atteint 27 millions d'euros en 2015. Pour la CFDT c'est la preuve que les efforts de restructuration n'ont servi à rien.
Source : Corse matin
Pour "La Vie Hospitalière" il est dommage que la grève n'ait pas fait l'objet d'une concertation préalable avec les autres organisations syndicales.
Quand ? Oui quand ? les syndicats seront plus solidaires entre eux, les personnels doivent être mieux défendus et il semble que ce n'est pas le cas dans bien des établissements où chaque syndicat cherche à se mettre en avant sans même se préoccuper des conséquences pour les personnels.
La Direction ne peut que constater une évidence qui va à l'encontre du proverbe bien connu : L'union fait la force.
La Fontaine mis en vers cet apologue où un père, avant de mourir, avertit ses fils que, s’ils restent unis comme un faisceau de dards, ils seront invincibles, mais qu’ils iront à leur perte s’ils veulent vivre chacun pour soi. Comment mieux faire comprendre à tous ces gens mieux que ce fabuliste qui en ces vers à bien démontré la bêtise humaine :
Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.
Un vieillard près d’aller où la mort l’appelait :
Mes chers enfants, dit-il (à ses fils il parlait),
Voyez si vous romprez ces dards liés ensemble ;
Je vous expliquerai le nœud qui les assemble.
L’aîné les ayant pris et fait tous ses efforts,
Les rendit, en disant : Je le donne aux plus forts.
Un second lui succède et se met en posture,
Mais en vain. Un cadet tente aussi l’aventure.
Tous perdirent leur temps ; le faisceau résista.
De ces dards joints ensemble un seul ne s’éclata.
Faibles gens, dit le père, il faut que je vous montre
Ce que ma force peut en semblable rencontre.
On crut qu’il se moquait ; on sourit, mais à tort :
Il sépare les dards et les rompt sans effort.
Vous voyez, reprit-il, l’effet de la concorde :
Soyez joints, mes enfants ; que l’amour vous accorde !
Il y a bien des exemples qui nous démontrent que ce proverbe est vrai pour les familles, pour les peuples, tout comme pour toute contestation et rapport de force.
À méditer...
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