A l’occasion des derniers Salons Santé Autonomie (19 au 21 mai), le
Ministère de la Santé a annoncé une aggravation probable du déficit des
hôpitaux publics en 2014. Le chiffre avancé est de l’ordre de 400
millions d’euros.
La FHF avait, quant à elle, pronostiqué une diminution du déficit
2014 par rapport à celui de 2013, en raison notamment d’une campagne
budgétaire et tarifaire plus équitable que les années précédentes.
C’était hélas sans compter sur le tour de passe-passe des Pouvoirs
Publics.
L’aggravation du déficit est en effet le simple et consternant
résultat du non-respect par l’Etat de ses engagements.
Comme tous les ans, le Parlement vote les crédits devant financer le
secteur de la santé. La part de l’ONDAM réservé au secteur hospitalier
fait l’objet, en début d’année, de réserves prudentielles que la FHF ne
remet pas en cause dans son principe, mais qui sont régulièrement
débloquées, en fin d’exercice, si l’ONDAM est respecté, c’est-à-dire si
les prévisions d’activité du secteur sont conformes aux prévisions
ayant servi de base au calcul des tarifs.
Cette année les Pouvoirs Publics ont innové. Une partie des crédits
affectés aux missions d’intérêt général (MIGAC), à la psychiatrie et
aux soins de suite et réadaptation (soit 429 millions d’euros !) ont
été tout simplement annulés.
Dans le même temps la DGOS annonce une sous exécution de l’ONDAM hospitalier de l’ordre de 500 millions d’euros !
La conclusion qui s’impose est que les hôpitaux devraient être à l’équilibre. Le Gouvernement fait le choix de ménager les comptes de la sécurité sociale au détriment de ceux des établissements hospitaliers.
Une telle politique n’est pas de nature à rétablir la confiance du monde hospitalier vis-à-vis des Pouvoirs Publics.
La FHF publiera, comme chaque année, les résultats budgétaires des hôpitaux au début de l’été.
Fréderic Valletoux
Président de la FHF
Président de la FHF
Gérard Vincent
Délégué général
Délégué général
(Communiqué de la FHF)
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