L’augmentation constante des bactéries multirésistantes est plus qu'inquiétante
En septembre 2013, la « Salmonella Kentucky » rejoignait la « New Delhi
métallo-beta-lactamase » dans la liste des bactéries multirésistantes
aux antibiotiques. Cette souche connaît une explosion sans précédent
depuis 2006, selon une étude publiée en mai dernier dans la revue The
Lancet Infectious Diseases.
Résistante aux fluoroquinolones, antibiotiques puissants utilisés
massivement chez l’homme comme chez l’animal, sa zone de contamination
s’est progressivement élargie à toute l’Afrique et au Moyen-Orient. Ce
n’est qu’un exemple récent parmi d’autres de l’augmentation constante
des bactéries résistantes aux antibiotiques, mise en avant en novembre
2013, par un rapport de l’agence américaine “Centers of Disease Control
and Prevention” (CDC).
25.000 décès par an en Europe...23.000 aux U.S.A.
Les résistances augmentent dans le monde entier, notamment en Afrique, en Asie, en Amérique et en Europe.
Chaque année aux États-Unis, 2 millions d’infections et 23.000 décès
sont causés par ces bactéries. En Europe aussi, les germes qui résistent
aux antibiotiques causent environ 25.000 décès par an, dus à l’une des
cinq bactéries multirésistantes les plus fréquentes.
Les Pays-Bas, le Danemark, l’Allemagne et la France sont ainsi touchés
par l’explosion d’infections difficiles à soigner, car résistantes aux
médicaments.
Au banc des accusés, l’administration massive d’antibiotiques aux animaux.
Au banc des accusés, l’administration massive d’antibiotiques aux animaux.
L’enquête s’appuie sur les éclairages de chercheurs, d’éleveurs
responsables, de vétérinaires et de médecins de plusieurs pays
européens, pour dénoncer la pratique de l’administration vétérinaire
massive d’antibiotiques aux animaux, autant à titre curatif que
préventif.
C’est un chercheur néerlandais qui a, le premier, tiré la sonnette
d’alarme en 2004 après avoir identifié la présence du SARM
(stathylocoque doré résistant à la méthicilline) dans des élevages
porcins. Les volailles produites à la chaîne suscitent aussi la
méfiance: sont-elles infestées d’entérobactéries tout aussi coriaces ?
En outre, en dehors du contact direct avec le bétail, les bactéries se
propagent via les cheminées d’aération des bâtiments d’élevage ou les
épandages de fumier dans les champs, ce qui peut contaminer d’autres
cultures, qu’elles soient bio ou pas.
La "riposte" de la France...
L’accélération du phénomène inquiète l’OMS, qui évoque le risque réel
d’une paralysie de la médecine moderne: sans antibiotiques, plus de
chirurgie, plus de greffes d’organe, plus de chimiothérapies, plus de
barrière thérapeutique pour empêcher la propagation des contagions…
La France, consciente du problème depuis 2011 avec le plan d’action
“Ecoantibio 2012-2017″, prépare une riposte à l’antibiorésistance chez
les humains.
En mai dernier, un rapport visant à un "Encadrement des pratiques
commerciales pouvant influencer la prescription des antibiotiques
vétérinaires” était remis au ministre de l’Agriculture.
La réforme prévue par le projet de loi d’avenir pour l’agriculture que
les députés examinent depuis le 7 janvier, vise ainsi notamment à lutter
contre l’antibiorésistance, par la baisse des ventes d’antibiotiques
destinés aux animaux.
Un objectif qui ne sera atteint que si l’on parvient à remettre en
question en France les méthodes de l’élevage intensif, en prenant le
tournant du bio et de l’agroécologie. Une vraie révolution verte…
Donc, les députés souhaitent réduire le nombre d’antibiotiques pour les
animaux dans les élevages, enfin une avancée dans le domaine du bio
pourrait-on penser, sauf que c’est d’une mauvaise foi sans borne!
On pourrait penser de ce fait qu’enfin, certains politiques pensent à
nous et sont prêts à nous proposer des solutions pour que notre
alimentation soit meilleure, mais il ne faut pas oublier le pacte transatlantique qui va permettre aux USA de nous imposer leurs normes alimentaires (1) sans rien en retour!
Il ne faut quand même pas oublier cet article de décembre 2013 mis sur le site de 7sur7.be (2).
De quoi faire très peur.
L’Union européenne mais également la France et l’Allemagne sont
actuellement en train de contribuer à la mise en place du pacte
transatlantique, un accord entre les USA et l’Europe qui permettrait aux
Etats-Unis d’imposer leurs normes sans qu’il n’y ait quoi que ce soit
en retour, de ce fait, l’Europe ne serait plus qu’une extension des USA.
Le souci, c’est que les normes américaines ne sont pas compatibles avec
les nôtres, et qu’un tel traité obligerait la France à vendre sur son
territoire ces poulets américains qui, au vu de l’article, sont
impropres à la consommation, en plus du fait que la viande est traitée à
la javel…c'est vraiment du n'importe quoi!
La quasi-totalité du poulet acheté en grande surface aux Etats-Unis est
contaminée par des bactéries dangereuses comme la salmonelle ou l’E.
coli, affirme l’influent magazine de consommateurs américain Consumer Report dans une enquête publiée jeudi.
Ce magazine explique que « l’analyse de 300 blancs de poulet crus
achetés dans des magasins à travers les Etats-Unis a mis en évidence des
bactéries potentiellement dangereuses dans presque tous les poulets, y
compris les marques biologiques ».
« Plus de la moitié des échantillons », achetés en juillet,
« contenaient des matières fécales contaminantes » et « environ la
moitié contenaient au moins une bactérie résistante à trois ou quatre
antibiotiques parmi les plus couramment prescrits ».
Le magazine souligne qu’aucune chaîne de distribution ni aucune marque
sur des dizaines testées (Wal-Mart, Tyson, America’s Choice, Whole
Foods, Traders’ Joe…etc.) n’est épargnée.
Il met particulièrement à l’index la marque Foster Farms, dont trois
usines du sud-ouest américain sont à l’origine d’une épidémie de
salmonelle particulièrement virulente intervenue cet été aux Etats-Unis,
et qui n’a pas lancé de rappel.
Les Américains consomment 40 kilos de poulets par tête en moyenne chaque
année. « 48 millions de gens tombent malades chaque année à cause
d’aliments contaminés avec de la salmonelle, des campylobacter, de l’e.
coli entre autres, mais plus de décès sont attribués à la volaille »
qu’à tout autre aliment, précise cet article.
Il est temps de surveiller l'origine de ce que nous consommons autrement
il ne faudra pas s'étonner d'une augmentation significative des décès
en europe par intoxication alimentaire, le principe de précautions
existe pourtant et il faudra s'engager vers des poursuites en justice
contre ceux qui au nom du profit enpoisonnent non seulement la vie des
citoyens et citoyennes au figuré mais encore au sens propre et là il est
temps de s'indigner.
1) lire l'article du Monde diplomatique...
2) Article à consulter sur le site de 7sur7.be
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1761183/2013/12/19/La-plupart-des-poulets-US-contamines-par-des-bacteries.dhtml
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