Selon un rapport dévoilé par Mediapart, l'ANSM aurait réagi à l'affaire PIP avec au moins deux ans de retard.
Médiapart publie ce mardi un rapport interne de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, ex-Afssaps). L'une de ses principales conclusions est que "l'Afssaps a réagi avec au moins deux ans de retard aux signaux d'alerte qu'elle a reçus".
D'après Mediapart, ce document confidentiel, rédigé début 2012, montre en effet que la commercialisation des prothèses PIP aurait pu être suspendue bien avant mars 2010. Selon le rapport, "l'augmentation des ruptures pour les prothèses PIP amorcée dès 2006" aurait dû pousser l'Afssaps à "réagir dès 2007, et au plus tard en 2008".
Toujours selon Mediapart, le document interne juge "incompréhensible" que l'Agence du médicament ait cherché à rassurer les femmes porteuses de prothèses PIP, alors que "le processus de fabrication, la caractérisation physico-chimique, l’évaluation du danger… [étaient] inconnus".
Des critiques pour le moins gênantes pour l'ANSM, dont la direction a publié un rapport officiel sur cette affaire en février 2012. Cette version-là occultait, à l'époque, ces informations.
[Francetvinfo.fr)
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