"La Vie Hospitalière"

vendredi 6 avril 2018

Le Président au CHU de Rouen...


Dialogue difficile entre Emmanuel Macron et des salariées du CHU de Rouen (Seine-Maritime), jeudi 5 avril. Le président de la République était en visite dans un service hospitalier spécialisé dans la détection précoce des enfants autistes, à la veille de la présentation du quatrième plan autisme. Il a alors échangé quelques mots avec des soignantes opposées à sa politique de santé. "La dette, c'est nous qui la payons", lui a notamment lancé une membre du personnel.
"Les budgets [de santé] sont en augmentation", a fait valoir Emmanuel Macron, tout en défendant sa volonté de faire baisser le déficit public : "Nous vivons à crédit, ça fait des décennies que ça dure." Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, intervient alors : "L'activité dans les hôpitaux en France a baissé de 2% alors qu'on augmente les budgets." Le budget de son ministère, en effet, est en hausse de 11% en 2018, notamment en raison de la hausse de la prime d'activité. Mais le gouvernement compte réaliser 4,2 milliards d'euros d'économies cette année, notamment en développant l'ambulatoire – ce que fait d'ailleurs remarquer une membre du personnel – et le recours aux médicaments génériques.
"Un manque de personnel"
"Ce n'est pas vrai, il y a des patients qu'on ne peut pas prendre en charge", proteste une membre du personnel, mécontente du budget attribué aux hôpitaux. "Ce serait faux de dire qu'on peut dépenser l'argent comme ça, sans regarder. Ma responsabilité, c'est aussi de dire qu'il faut le dépenser intelligemment et efficacement, reprend Emmanuel Macron. Oui pour investir dans la santé, mais oui pour le faire bien." Une autre salariée réclame davantage de postes en faisant valoir "un manque de personnel". Le président lui répond qu'il y a "des catégories de postes où il faut le faire, il y a des réorganisations à faire…"
Cet échange traduit les inquiétudes d'une partie des personnels de santé. Entre 150 et 200 manifestants étaient rassemblés à l'extérieur du CHU avec des drapeaux de la CGT, de SUD ou de la CFDT, en criant : "Résistance" ou "Macron dégonflé, on t'attend". Quelques étudiants étaient parmi eux, alors que les forces de l'ordre les empêchaient d'approcher du bâtiment de pédiatrie dans lequel se trouvait le président.

Source : France Info (Tous droits réservés)


Ce que "La Vie Hospitalière" pense en ce qui concerne le fait que  "Nous vivons à crédit, ça fait des décennies que ça dure" comme le dit si justement Monsieur Macron, en effet et la raison est simple depuis que la Banque de France a été écartée et que sont préférés des financiers aux intérêts bien éloignés de l'intérêt général. 

Nous payons des intérêts de plus en plus colossaux, nous engraissons la grande finance pour le plus grand malheur de l'économie de notre pays ! C'est là une vérité qui dure effectivement depuis des années !
Ce Président se veut réduire et réduire encore et encore un peu plus les déficits?... Qu'il s'attaque alors aux véritables causes qui font que notre pays approche de plus en plus de la faillite ! 
De cette faillite qui semble programmée pour imposer encore un peu plus de profits à "certaines castes"...
 Casser les services publics, casser les régimes de retraites, casser le droit du travail etc etc ce sont des actions de casseurs, de fossoyeurs, de profiteurs,  tout simplement qui ruinent notre pays et ceci insidieusement depuis effectivement bien des années... comment devons-nous qualifier ceci ?
Ambroise Croizat si il était encore de ce monde aurait fait des réformes certes mais ces dernières auraient profité au peuple souverain et non à des financiers qui tirent profits de toutes situations, il y a quelque chose qui sent très mauvais en ce moment...
L'hôpital va mal, on réduit les personnels, on ferme des services, on supprime des lits, on vend des biens publics (patrimoine commun des français et des françaises pourtant)...
Le privé s'installe petit à petit, et, comme c'est étrange ce qui n'est pas rentable pour le public l'est pour  le privé ?...Il est vrai que les conditions différent...la qualité des soins aussi, quant au prix à payer c'est l'extrème, c'est même plus la peine  pour les plus démunis de penser à se faire soigner... Les profits sur le dos des malades c'est ce qu'il ne passe pas pour une grande majorité des français et des françaises !
Honte à vous Monsieur le Président qui ne représentez pas les intérêts de la France mais bien ceux de la haute finance, c'est une évidence, il faudra bien à un moment donné remettre de l'ordre dans tout ceci,  dans l'intérêt général qui doit primer sur des intérêts privés de plus en plus nauséabonds.

P.G.

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