Le 6 Février 2017 au matin nous apprenons le suicide d’un collègue de l’Hôpital Européen Georges Pompidou. Contrairement à ce que l’on peut lire déjà ici et là, quand notre collègue revient sur son lieu de travail alors même qu’il est de repos, qu’il prend le soin de revêtir sa tenue de travail avant de se jeter du 8ème étage, il s’agit bien du suicide d’un hospitalier, il s’agit du suicide d’un infirmier, il s’agit du suicide d’un travailleur…le message est clair et nous ne souffrirons d’aucune espèce de négation à ce sujet.
Bien sûr nous convenons que souvent les motifs de tels gestes sont plurifactoriels, bien sûr nous ne saurons jamais qu’elle est la part réelle du travail dans sa décision, bien sûr il sera facile de dénoncer les déconvenues d’ordre privé et pourtant c’est bien dans son hôpital, sur son lieu de travail qu’il décide de mettre fin à sa vie.
Ce n’est pas rien, cela signe à minima le fait qu’il n’y a pas trouvé le soutien dont il avait besoin.Bien sûr nous convenons que souvent les motifs de tels gestes sont plurifactoriels, bien sûr nous ne saurons jamais qu’elle est la part réelle du travail dans sa décision, bien sûr il sera facile de dénoncer les déconvenues d’ordre privé et pourtant c’est bien dans son hôpital, sur son lieu de travail qu’il décide de mettre fin à sa vie.
Pour SUD-santé AP-HP, ce décès vient malheureusement s’ajouter à la déjà trop longue liste des suicides de professionnels hospitaliers. A chaque fois les instances, leurs enquêtes sont les réponses faciles de nos directions comme un cache sexe à leurs manquements.
A l’Hôpital Européen Georges Pompidou tout particulièrement les suicides se succèdent dramatiquement, de médecins hier, d’infirmiers aujourd’hui.
Méprisés au quotidien, pressurisés dans nos activités, victimes de politiques managériales libérales, les hospitaliers sont à bout, les burn-out sont nombreux, les passages à l’acte trop fréquents.
La ministre reste sourde, le directeur général piétine, les directeurs d’établissement se noient…et rien ne change, l’hôpital doit participer de l’effort national, les soignants sont de moins en moins, les patients sont de plus en plus….Les uns et les autres croisent les doigts, jusque là tout va bien…aujourd’hui rien ne va plus !!!
(Communiqué de presse de SUD Santé AP-HP)
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