Entre 11 000
manifestants selon la police et 45 000 selon les organisateurs, ont défilé lors
d'une «marche pour la vie» ce dimanche à Paris contre la «menace de l'euthanasie»
en France, quelques jours après un débat parlementaire sur ce sujet sensible.
«Ce n'est pas à
nous de décider qui doit vivre ou mourir», expliquait Isabelle, ancienne
infirmière venue défiler en famille. Cette marche traditionnellement dédiée à
la dénonciation de l'avortement avait choisi pour sa 10e édition de s'élever
contre «la légalisation de gestes euthanasiques», après un débat mercredi sur
la fin de vie à l'Assemblée nationale.
Parmi les
manifestants figurait la mère d'un tétraplégique français en état végétatif, au
coeur d'un feuilleton judiciaire dont a été saisie la Cour européenne des
droits de l'Homme. Victime d'un grave accident de la route en 2008, Vincent
Lambert souffre de lésions cérébrales irréversibles et son état n'a cessé de se
dégrader, mais si son épouse souhaite le «laisser partir», ses parents,
catholiques traditionalistes, s'y opposent.
Le débat
parlementaire de mercredi était une première étape avant l'examen en mars d'un
projet de loi qui prévoit d'autoriser une «sédation profonde et continue»
jusqu'au décès pour certains malades incurables.
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