La Direction de l'AP-HP poursuit le démantèlement des services de l'Hôtel-Dieu en toute impunité...alors que les urgences dans les hôpitaux de Paris sont saturés de plus en plus, les urgences de l'Hôtel-Dieu ferment leur porte.
Les opposants à la fermeture des urgences ont tenue devant l'entrée de l'Hôtel-Dieu une conférence de presse ce jour afin d'alerter les politiques et la population de la désertification sanitaire qui se profile au coeur même de la capitale !
"La Vie Hospitalière rappelle les propos tenus par le président du Conseil de surveillance Jean-Marie Le Guen (député PS de Paris) le jour même de la décision de la direction de l'AP-HP de Paris le mardi 14 mai 2013 de fermer les urgences de l'Hôtel-Dieu à compter du 4 novembre : "C’est une décision malheureusement inéluctable depuis que les départs des services médicaux de chirurgie et de réanimation sont programmés..." la bobologie sera traitée dans le cadre d'un espace médical mais pour ce qui est des urgences «Les cas les plus lourds seront eux redirigés vers les hôpitaux de Cochin ou de Lariboisière, qui ne sont pas si éloignés que ça» avait tenu à préciser ce responsable politique...l'ennui c'est que ses propos sont incohérents avec la réalité vécue chaque jour par les services des urgences qui sont de plus en plus saturées.
Que font les politiques ? Sinon que réduire les moyens offerts à la population aggravant ainsi la situation des urgences des hôpitaux parisiens (1) (les hôpitaux en périphérie sont eux aussi saturés il faut en prendre conscience et non avaliser des mesures qui sont plus ou moins douteuses...).
"La Vie Hospitalière" rappelle aussi que nous sommes devant un déni de démocratie évident en effet la décision de fermeture a été maintenue en dépit de l'engagement de Marisol Touraine pourtant à notre connaissance ministre (PS) des Affaires Sociales et de la Santé et d'un vœu émis par le Conseil de Paris.
Bien que le maire de Paris vient d'affirmer : "... toutes les évolutions d'organisation de l'accueil des patients qui auraient pour conséquence de modifier de façon substantielle le fonctionnement du SAU [service d'accueil des urgences] de l'Hôtel-Dieu à compter de lundi 4 novembre, ne sauraient être acceptées"...ce ne sont que des paroles, l'Hôtel-Dieu est à deux pas de la Mairie de Paris ...que fait-il? Où est-il?...les paroles s'envolent il faut des actes pour que les urgences de l'Hôtel-Dieu situées au coeur de Paris fonctionnent correctement et dans le respect des engagements pris, l'intérêt général doit primer et être loin des préoccupations mercantiles de certaines personnes...
Nous y reviendrons ...
1) Rendant les conditions de travail de plus en plus difficiles pour les personnels médicaux et para-ùédicaux.
(Article en cours)
1 commentaire:
Le Canard enchaîné du 6 novembre (page 3) dans son article "L'Hôtel-Dieu saturé par l'affux de mensonges" dénonce le fait que dès lundi la fameuse consigne a été appliquée et que " les véhicules de pompiers n'ont plus amené un seul malade à l'Hôtel-Dieu."
Résultat :..."les autres urgences de la capitale , déjà saturées en temps normal, ont dégorgé de partout: de 120 à 220 % de taux d'occupation. A 16 heures, 65 patients poireautaient à l'hôpital georges-Pompidou. Avec des vivres pour deux jours?"
On voit le peu de cas qui est fait pour avoir des moyens à la hauteur des besoins réels pour les urgences, la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu apparaît alors comme un acte irresponsable.
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