Le ministre de la Santé est passé en Martinique et en Guadeloupe les 20, 21 et 22 juillet 2011, pour se rendre ensuite en Guyane...
En Martinique Monsieur Xavier Bertrand a notamment inauguré la Cité Hospitalière de Mangot-Vulcin (1).
Le Collectif de défense de l’Hôpital Public (2) a appelé la population à manifester à Fort-de-France, pour que le gouvernement débloque les moyens nécessaires au bon fonctionnement des Hôpitaux publics martiniquais.
Ainsi le 20 Juillet des hospitaliers ont manifesté, soutenus par les usagers des services publics hospitaliers, afin d'exprimer leur refus de la politique de Santé du gouvernement qui dresse certaines barrières budgétaires destinées à entraîner toujours plus de difficultés pour les Hôpitaux publics dont les déficits deviennent ensuite les prétextes pour des fermetures de services, des réductions de personnels...
Dans l'après midi à la Préfecture une délégation du Collectif était reçue par un conseiller du ministre, en présence d'un délégué de l'ARS. Publiquement la délégation déclarera notamment:
"...Cet entretien n’a pas duré longtemps, une demi heure maximum, parce qu’on s’est aperçu que ce Conseiller n’avait strictement rien à nous dire.
Il ne savait même pas que le coefficient géographique même au taux actuel de 25% n’était pas appliqué aux actes de consultations externes, ce que nous avions déjà dit l’an dernier au Ministre et à ses conseillers.
Et sur ce point on n’avait pas de réponse, de même qu’on n’en avait pas sur la mise en application du coefficient à hauteur de 30,4%. L’ARS ayant terminé l’étude en Mars 2011, a transmis son résultat au ministère. Ce dernier, en octobre 2010, s’était engagé à l’appliquer dès 2011."
La délégation du Collectif estimant que le conseiller avait "strictement rien à dire" s'est levée et est partie.
Il est temps de se poser des questions sur toutes les orientations engagées par le gouvernement, l'intérêt général,semble être passé au second plan...
Le Collectif de Défense de l’Hôpital Public a lancé un nouvel appel pour le vendredi 29 juillet à la Maison des Syndicats (à Fort-de-France).
Le Collectif interviendra pendant le tour des yoles... sur les ondes par la voix d’un médecin :
"Travailleurs de la Santé, collègues, l’action entamée pour protéger nos emplois, nos salaires, avoir des conditions de travail et de vie acceptable, garantir des soins corrects à la population et défendre le service public hospitalier, doit se poursuivre.
La prise en compte de tout cela par ceux qui nous gouvernent ne sera effective que lorsque nous serons des milliers d’hospitaliers et de travailleurs de la Santé à nous mobiliser.
Dans ce contexte de crise financière encore plus, le gouvernement nous entendra quand nous nous ferons craindre. Car les deniers publics, le gouvernement les utilise pour les interventions militaires, pour les banquiers, les capitalistes et autres spéculateurs mais pas pour les services publics.
Ce combat nous concerne au premier chef, car c’est le lieu où nous gagnons de quoi vivre !
Ce combat concerne la population laborieuse. C’est pourquoi, vous êtes bien placé pour expliquer, convaincre autour de vous, dans votre famille et votre quartier de l’importance que revêt l’implication de chacun dans ce combat pour la défense des emplois et la pérennisation de l’Hôpital Public."
Le dossier du CHU et une réunion du Service Public de l'Emploi Régional (SPER) étaient prévues par Marie-Luce Penchard (chargée de l'Outre-mer) et Xavier Bertrand feront le point sur les dossiers prioritaires de la Guadeloupe.
Après une réunion avec les représentants du Service Public de l'Emploi Régional à Jarry, c'est une réunion à l'Agence Régionale de Santé (ARS) qui s'est suivie sur le thème de l'obésité...
Extrait du communiqué du principal syndicat de la Guadeloupe:
"...Nous le savons, dans le cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) l’État envisage de limiter l’accès aux soins des malades par la fermeture de services, la délocalisation et la privatisation de certaines activités publiques et le regroupement d’établissements publics et privés dans le cadre de CHT (Centre Hospitalier de Territoire) et de GCS (Groupement de Coopération Sanitaire).
Il entend ainsi réduire les dépenses de l’Assurance Maladie, comme si nous, soignants et malades, serions responsables du déficit des établissements.
Déjà, la fermeture de l’Hôpital de Grand-Bourg à Marie-Galante, des services de Médecine de Beauperthuy et de Maurice Selbonne, de l’Institut Pasteur est programmée pour manque de rentabilité.
Ensuite, face aux déficits importants du CHU, du Centre Hospitalier de Basse-Terre, face aux difficultés du Centre Gérontologique du Raizet et de l’Hôpital Local de Capesterre Belle-Eau et de Beauperthuy à poursuivre leur reconstruction ; il envisage d’imposer un redimensionnement à minima des projets de construction et de remise aux normes, une nouvelle répartition des activités de santé et la fusion des services administratifs, techniques et logistiques.
Dans un premier temps, ce sont des congés qui ne seront pas remplacés et des centaines de nos collègues contractuels qui seront licenciés.
Ce sont également des milliers de malades, bien évidemment les précaires, personnes âgées, handicapés, jeunes et chômeurs qui ne pourront accéder aux soins nécessités par leur état, puisqu’ils ne pourront pas payer ‘’le service’’ aux soins faute de couverture sociale suffisante.
Quand nous, soignants, observons dans quelles conditions aujourd’hui nous accueillons, hébergeons et soignons les malades, ces mesures d’austérité envisagées sont scandaleuses et inadmissibles.
Nous ne pouvons accepter que l’État qui a fait du soin hospitalier le socle de sa politique de Santé, au détriment de la prévention et de l’éducation sanitaire et au bénéfice de l’industrie chimio-thérapeutique, nous rendent responsables des maladies qui nous invalident et qui tuent comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque, l’obésité, le cancer de la prostate et le sida.
Nous dénonçons le plan régional de santé tropicalisé concocté par l’ARS ainsi que ses déclinaisons en matière d’équipement, de structures hospitalières et extra-hospitalières, et ses priorités sanitaires.
Nous exigeons l’ouverture de négociations pour l’élaboration d’un plan de santé public authentique et conforme à l’état de santé réel de notre Peuple...."
"La Vie Hospitalière" appelle au soutien
du Service Public Hospitalier
en Martinique et en Guadeloupe.
en Martinique et en Guadeloupe.
1) Les principaux services de l’hôpital du Lamentin ont été déplacés à la Cité hospitalière de Mangot Vulcin, depuis le mois de mai.
Le 18 mai 2011 le syndicat UGTM Santé a dénoncé les conditions de déploiement
des personnels du Centre hospitalier du Lamentin.
2) Syndicats de la Santé, Syndicat martiniquais de praticiens hospitaliers, avec le soutien des usagers et des personnalités politiques de la Martinique.
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