"La Vie Hospitalière"

samedi 27 janvier 2018

Incendie dans un hôpital en Corée du Sud

Un incendie qui a débuté dans le service des urgences a fait au moins 41 morts, dans un hôpital de la Corée du Sud.



Pour plus d'informations


Le 30 janvier les personnels des EHPAD se manifestent !



EHPAD : Manifestations et grèves le 30 janvier !

Les personnels, les résident(e)s et leurs proches en ont assez des conditions de travail pour les uns, des mauvaises conditions de soins pour les autres...le pire est que plus le temps passe et plus les problèmes augmentent ?...
Où allons-nous ?
Plan solidarité Grand Âge, où en sommes-nous dans la réalité ?
Les résident(e)s ont droit à de meilleurs égards, pourtant dans certains établissements la maltraitance est de mise et souvent en toute impunité ! 
Les personnels ont droit tout autant à être respectés et à ne plus subir des carences de plus en plus graves de conséquences à tous les niveaux. Il faut que soit prise en considération  très sérieusement la règle d'un(e) salarié(e) par résident(e) tel que prévu par le Plan Solidarité Grand Âge lancé depuis plus de dix  années déjà.
Les profits augmentent pour certain(e)s... là c'est une triste vérité avec toutes ses conséquences dès lors que le gain apparaît capital...
La liste des revendications est longue les tracts diffusés les dénoncent,et nous soutenons toutes les initiatives qui pourront être engagées pour mettre un terme aux  exactions d'un système qui se vautre dans cette optique de profit sans aucun égard pour les résident(e)s, leur famille, et bien évidemment les personnels dont les effectifs réduits, de plus en plus (1), entraînent des difficultés alarmantes pour assurer  pleinement leurs missions.
Le 30 janvier les organisations syndicales, ainsi qu'une association de directeurs d'établissement  engageront des actions afin de dénoncer les problèmes existants dans les EHPAD (et tout autant dans les services de soins à domicile ne l'oublions pas), en souhaitant rallier un maximum de personnes  (personnels, résident(e)s et leurs proches, et tout autant des élu(e)s qui ne sauraient être indifférent(e)s particulièrement ce jour là aux appels lancés par ceux qui demandent plus de dignité, plus de respect et d'attention dans un système où les nombres ont remplacés les mots et c'est bien là, le pire des maux.
Les problèmes sont cruciaux ils doivent avoir leurs solutions sans aucune autre condition que celle du respect fondamental de la dignité humaine. Les actions en faveur de plus de justice et moins d'indifférence sur les conditions de vie de nos aîné(e)s, et les conditions de plus en plus dégradées des personnels se doivent d'être pérennes jusqu'à ce que nous ayons gain de cause contre tous les profiteurs de la misère humaine.


1) La disparition des contrats aidés arrange rien, bien au contraire.

mardi 16 janvier 2018

AP-HP : Création de la première plateforme d’évaluation et d’analyse des objets connectés en santé à l’hôpital Bichat - Claude-Bernard



AP-HP : Création de la première plateforme d’évaluation et d’analyse des objets connectés en santé à l’hôpital Bichat - Claude-Bernard

L’AP-HP, en partenariat avec la Fondation de l’AP-HP pour la recherche et avec le soutien du laboratoire MSD France et de La Fondation du Souffle crée à l’hôpital Bichat - Claude-Bernard, la première plateforme d’évaluation et d’analyse des objets connectés en santé, le Digital Medical Hub (DMH). En janvier 2018, le DMH lancera sa première étude auprès de patients transplantés pulmonaires – EOLE-VAL avec DOCAPOST (filiale du Groupe La Poste).
Le Digital Medical Hub (DMH) réunit un consortium de scientifiques des secteurs privé, institutionnel et public (Inria, IUT Paris Diderot, DUSIR – département universitaire de soins infirmiers de l'UFR Médecine de Paris Diderot, UFR Études psychanalytiques de l'université Paris Diderot). Ils réalisent ensemble un projet d’intérêt public, celui d’améliorer la qualité des soins par les objets connectés et leurs applications mobiles de santé dont l’usage et la pertinence seront évalués et validés scientifiquement.
Située au sein du département de Physiologie-Explorations Fonctionnelles de l'hôpital Bichat - Claude-Bernard, AP-HP, sous le pilotage du Pr Marie-Pia d’Ortho, responsable du service, PU-PH Paris Diderot, cette plateforme a l’ambition de se positionner comme un centre de référence pour le développement et la validation clinique de ces objets. Elle s’adresse aux promoteurs académiques et industriels. Le développement et la validation des appareils connectés de santé sont structurés par une approche multidisciplinaire comportant l’évaluation des usages et représentations ainsi qu’un volet pédagogique.




Les professionnels de santé constatent au quotidien l’intérêt que portent les patients aux applications et objets connectés en santé (8,4 milliards d’objets connectés dans le monde en 2017 - Etude Gartner ; en 2015, la valeur du marché des objets connectés était de 46 milliards de dollars, elle est projetée à 410 milliards de dollars en 2022 - Etude Grand View Research). La santé connectée, dans son sens le plus large (télémédecine, objets connectés, applications de télé suivi et d’e-coaching…), apporte des solutions potentiellement utiles voire indispensables pour la prise en charge médicale optimale de demain.

Un certain nombre de publications scientifiques font état de solutions prometteuses au bénéfice du patient : pouvoir faire le point sur sa santé, bénéficier de conseils pratiques et personnalisés.
« Les objets connectés sont de plus en plus utilisés dans le domaine du bien-être, l’exemple le plus connu étant la montre qui mesure le nombre de pas et les déplacements d’une personne. Le Digital Medical Hub est né de cette idée que les objets connectés étaient encore très limités dans le domaine de la santé. A l’heure où des travaux sérieux sont menés sur l’usage des objets connectés en santé et dont on attend les premiers résultats concrets, cette plateforme d’évaluation des objets connectés au sein de l’hôpital Bichat va faciliter et fiabiliser le déploiement des services de santé connectée en évaluant leur potentiel médical, leur fiabilité, leur acceptabilité sociale et leur viabilité économique » explique le Pr Marie-Pia d’Ortho.
La santé connectée prend alors tout son sens pour répondre à ces enjeux auxquels les outils de e-santé peuvent répondre, à condition qu’ils soient de qualité.

En cela, le DMH porte son action de recherche et d’enseignement sur les thématiques suivantes :
- Evaluation et validation clinique des objets connectés en santé et leurs applications mobiles
- Stratégie d’intégration des nouvelles technologies dans le parcours des soins
- Valorisation et transfert des nouvelles technologies en santé
- Enseignement et formations (en santé numérique) des générations actuelles et futures
Le DMH lance sa première étude : EOLE-VAL
En janvier 2018, le DMH lancera la première étude - EOLE-VAL qui évaluera sur deux ans la qualité des objets connectés de santé pour le suivi des patients transplantés pulmonaires à l’hôpital Bichat, AP-HP ainsi que leur impact sur la pratique des soins et sur la relation professionnels/patients. Cette étude portée par le Pr Gabriel Thabut, pneumologue a obtenu une bourse de recherche de la Fondation du Souffle, ainsi qu'une bourse de recherche Inria. Elle s’appuie sur un partenariat privilégié avec DOCAPOST, filiale du Groupe La Poste qui via son Espace Numérique de Santé intègre les solutions du leader des applications mobiles de santé : le Groupe Santé Tactio.
25 patients transplantés pulmonaires seront équipés d’une valise médicale comprenant trois objets connectés :
- Le thermomètre patch Tucky de la société e-TakesCare, lauréate French IoT 2016.
- Le spiromètre SmartOne de la société MIR.
- L’oxymètre sous la forme d’une montre connectée de la société Oxitone, première montre d'oxymétrie de pouls au monde.
Cette valise médicale sera associée à une application mobile permettant le suivi régulier et à distance des patients ainsi que l’anticipation de l’évolution de leur traitement.
Cette application permet :
- D’organiser, via Bluetooth et réseau mobile, le circuit de collecte en temps réel des données mesurées par les capteurs connectés.
- De faire passer au patient, à intervalle régulier, des questionnaires numériques permettant de recueillir des informations sur son état de santé (fatigue, toux…).
- De mesurer l’observance du patient.
La bourse de thèse Inria est dédiée à l’analyse des données recueillies par capteurs dans un but pronostique. L’objectif est de proposer une méthode de prédiction précoce et en temps réel -« online »- des événements redoutés (comme l’infection ou le rejet dans le cas de la transplantation).




D’ores et déjà, l’important potentiel porté par l’étude clinique EOLE-VAL conduit le DMH et DOCAPOST à envisager l’extension du projet au télésuivi des patients transplantés cardiaques.

Le DMH étudie actuellement d’autres projets visant à évaluer différents outils : des applications mobiles et/ou dispositifs pour le sommeil, le suivi de la femme enceinte, le télésuivi de patients sous respirateur pour n’en citer que quelques exemples. Ces collaborations prennent différentes formes : mise à disposition de temps expert dans les étapes initiales de développement, mise en place d’études de type métrologiques de validation des mesures, études de recherche cliniques et médico-économiques, évaluation des usages, des pratiques et représentations.

L’AP-HP poursuit son investissement dans la construction de la dimension e-sante et numérique des hôpitaux de demain dont l’un des projets emblématiques est celui du Campus Hospitalo-Universitaire Grand Paris Nord regroupant les hôpitaux Bichat (Paris, 18è) et Beaujon (Clichy, 92) AP-HP qui verra le jour à Saint-Ouen et pour lequel un appel à manifestation d’intérêt –AMI- sur l’hôpital numérique du futur a permis de recueillir 400 projets innovants.




mardi 9 janvier 2018

Digital ou numérique, la fin d’une polémique ?


Digital ou numérique, la fin d’une polémique ?
Le GCS UniHA vient de renommer sa filière NTIC en filière Santé digitale et numérique. Cette initiative est de nature à réconcilier les tenants du parler vrai et ceux du parler bien.
Du bon usage des mots
Le débat semble sans fin. Pour certains « digital » s’impose par sa modernité, et l’hégémonie de l’anglais dans les technologies semble valider cet usage. Pour mémoire, « digital » qui en anglais signifie « numérique » a envahi notre langue, alors que le terme « digital » existe déjà en français et signifie « relatif aux doigts ». C’est ce qu’on appelle un glissement sémantique. Or les glissements sémantiques sont à l’origine de nombreux problèmes, y compris en informatique où ils causent des erreurs de programmation. En dehors de l’informatique, le glissement sémantique, quand il n’est pas le fait d’une simple erreur, peut également être un moyen rhétorique utilisé à des fins manipulatoires. C’est pourquoi, par principe, j’ai toujours été opposé à l’emploi d’un terme pour un autre et donc de « digital » pour « numérique ». Il ne s’agit pas de se battre contre l’introduction de mots anglo-saxons dans notre langue. Ce combat est perdu d’avance. Simplement, quand un mot existe déjà avec un sens différent, et que l’équivalent français du mot anglais existe lui aussi, je ne vois pas l’intérêt de le remplacer. Et puis je trouve que le snobisme du « franglais » qui sévit encore chez les professionnels de la technologie est dépassé, désuet, voire même ringard.
Santé digitale et numérique
Voilà où j’en étais concernant le « digital » quand j’ai appris que nos collègues d’UniHA ont renommé la filière NTIC « Santé digitale et numérique ». De prime abord, la formule paraît redondante, mais en accolant les deux termes, nos homologues d’UniHA ont fait à mon avis un choix judicieux. En effet, la présence de ces deux mots ensemble montre clairement qu’ils ont dans notre contexte des significations distinctes. En laissant au terme numérique son caractère technique, on le laisse faire écho aux technologies bien connues des ingénieurs. Derrière numérique, l’informaticien que je suis voit défiler des pages de 0 et de 1, des codes ASCII et des valeurs hexadécimales.
Que penser alors de la santé digitale ?
Un processus ne se numérise pas
À la base de la transformation numérique que nous vivons au quotidien se trouve un merveilleux théorème mathématique de la théorie de l’information. Inventé par Claude Shannon, ingénieur et mathématicien. Il énonce que tout signal (acoustique, lumineux, électrique…) peut se représenter sous forme de nombres et, à partir de là, avec des 0 et des 1. On peut donc numériser une image médicale, un électrocardiogramme, l’activité électrique d’un neurone, bref tout type de signal. C’est ainsi qu’il est possible de stocker et de transmettre ces éléments en utilisant des ordinateurs et des réseaux informatiques.
En revanche, le théorème ne s’applique pas à une activité humaine, à un processus ou à une organisation et encore moins à la santé en général. Adosser un processus ou une organisation à des technologies numériques ne consiste pas à les numériser. C’est en transformer les usages à base de logiciels et d’équipements numériques divers. En ce sens, le digital s’appuie sur le numérique. Le digital concerne l’usage des technologies dans sa dimension humaine et organisationnelle.
Et l’hôpital numérique alors ?
Du coup, faut-il dire hôpital numérique ou hôpital digital ? 
Si on applique la logique précédente, disons que la transformation digitale de l’hôpital est l’affaire des professionnels métiers, des maîtrises d’ouvrage, des directions fonctionnelles et que la transformation numérique est celle des ingénieurs. Le terme retenu par UniHA est donc bien approprié. Nous œuvrons tous pour la santé digitale et numérique.
Thierry Dumoulin  
(Responsable du département Infrastructures numériques et services de proximité au CHU de Nantes).


dimanche 7 janvier 2018

Assemblée Générale des Hôpitaux en Lutte à Paris le 23 Janvier


Assemblée Générale des Hôpitaux en Lutte à Paris le 23 Janvier 

En 2018, tous ensemble on se relève…


Tous ensemble on sauve notre Hôpital Public...

Rien que ça !


Fermetures de service, fermeture d’hôpitaux, restructurations massives, baisse des effectifs… depuis quelques années aucun établissement de santé n’aura été épargné par les mesures d’ « Hôstérité » dictées par les gouvernements en place.
Des personnels, dans de nombreux établissements, se sont engagés dans la lutte, certain(e)s depuis plusieurs années, d’autres plus récemment. Ils ou elles ont ensemble un point en commun, celui de se battre contre des mesures financières historiques imposées par l’état via les ARS.
Rennes, Lorient, Toulouse, Lyon, AP-HM, AP-HP, Bordeaux… ne les laissons pas se battre seuls, faisons en sorte qu’ils ou elles puissent unir leurs forces, organisons ensemble la riposte !
L’abandon de notre système de santé par l’état induit un contexte où l’épuisement et la perte de sens au travail vont jusqu’à pousser certain(e)s soignant(e)s au suicide !
Nous le voyons tous les jours dans notre quotidien, l’hôpital se disloque malgré les efforts des personnels à maintenir un semblant de service public à la population dans un désert de moyens humains, matériels et techniques.
Des gens souffrent, meurent dans nos bras alors que nous savons que nous aurions pu faire autrement. 150.000 morts de plus sur la population globale depuis 2015 et personne ne veut le voir, personne ne semble nous entendre.
Dégradation des conditions de travail dont rappels à domicile incessants pour les uns, difficultés d’accès aux soins du fait de la désertification et de l’augmentation du reste à charge pour les autres : l’injustice nous touche tous, usager()s et professionnel(le)s et nous impose de la dénoncer collectivement.
Aujourd’hui, l’heure n’est plus seulement à la contestation Hôpital par Hôpital, les professionnel(le)s d’un côté et les citoyens et citoyennes de l’autre. Il est temps de donner une réponse collective nationale à un problème collectif et national. 
Il y a urgence à ce que les personnels des hôpitaux et leurs usagers se rencontrent et organisent ensemble la résistance.
Dans cette perspective, La Fédération SUD Santé Sociaux invite celles et ceux qui se sentent concerné(e)s par le problème à une assemblée générale des Hôpitaux en Lutte à Paris le 23 janvier 2018.




AG des Hôpitaux en Lutte 


le 23 Janvier 2018 (de 9 heures à 17 heures)
à la Bourse du Travail  ( Salle Ambroise CROIZAT )
3 Rue du Château d’Eau, 75010 Paris
(Métro République)