"La Vie Hospitalière"

lundi 29 mai 2017

Agnès Buzyn et les conflits d'intérêts...


Agnès Buzyn et les conflits d'intérêts...
Un article passé le 7 mars 2016 sur Mediapart qui nous interroge...:
Agnès Buzyn, qui prend ce lundi ses fonctions à la tête de la haute-autorité de santé (HAS), acteur clé du système de santé français, considère que les liens d’intérêt entre experts et laboratoires pharmaceutiques sont un gage de compétence. Plusieurs militants de la transparence comme le docteur Irène Frachon, à l’origine du scandale du Mediator, s’inquiètent auprès de Mediapart.
Au moins, les choses sont claires. « L’industrie pharmaceutique joue son rôle, et je n’ai jamais crié avec les loups sur cette industrie. Il faut expliquer que vouloir des experts sans aucun lien avec l’industrie pharmaceutique pose la question de la compétence des experts. » Tels furent les propos tenus par le professeur Agnès Buzyn, alors présidente de l’Institut national du cancer (INCA) et qui vient d’être nommée ce lundi à la tête de la Haute Autorité de santé (HAS), lors d’une réunion organisée par le Nile, un cabinet de lobbying, en février 2013. Entendue au Sénat le 20 janvier dernier, dans le cadre de travaux de la commission des affaires sociales, elle n’a pas changé de position.
Intitulée « Prévention des conflits d’intérêts en matière d’expertise sanitaire », cette table ronde, loin de chercher à limiter les conflits d’intérêts en santé publique, avait au contraire pour cible la loi Bertrand. Adoptée en décembre 2011, à la suite du scandale du Mediator, cette loi vise à prévenir les conflits d’intérêts et à renforcer l’indépendance de l’expertise sanitaire publique. Elle rend obligatoire pour les professionnels de santé et décideurs publics la déclaration publique de leurs liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique. De leur côté, les laboratoires doivent déclarer les avantages consentis aux professionnels de santé, aux associations et aux fondations.
Mais cette avancée dans la prévention des conflits d’intérêts ne fait pas l’unanimité. Une partie de ses détracteurs n’ont pas hésité à faire entendre leur voix devant les sénateurs. Parmi eux, Agnès Buzyn a longuement expliqué que l’obligation de déclarer tout lien d’intérêt est devenue trop « handicapante » pour certains chercheurs. « Ils ne le supportent plus et refusent de venir aux expertises de l’INCA. On passe notre vie à écrire des mails d’excuses aux experts pour leur expliquer pourquoi on n’a pas pu les retenir à l’analyse de leurs déclarations. » Agnès Buzyn regrette de ne pouvoir prendre des chercheurs qui ont, avec l’industrie pharmaceutique, des liens d’intérêt pourtant susceptibles d’influencer leurs expertises.
Selon la nouvelle présidente de la HAS, agence sanitaire en charge de l’évaluation et du remboursement des médicaments, le fait de ne pas travailler avec des laboratoires met en doute la qualité de l’expertise. « Quand on voit les débats que nous avons avec nos tutelles (…), l’indépendance des experts est mise en avant et personne ne semble se soucier de la qualité de l’expertise. (…) On commence à avoir des experts institutionnels qui n’ont plus aucun lien avec l’industrie pharmaceutique et dont on peut se demander, à terme, quelle va être leur expertise, puisqu’ils ne sont plus à aucun “board” [conseil de direction – ndlr] », a déploré Agnès Buzyn.
En quoi consiste exactement la mission de l’expert dans un “board” ? Cette question, aucun sénateur n’a eu la curiosité de la poser… Participer au “board” d’un laboratoire pharmaceutique ne relève pas de la recherche scientifique, mais consiste à conseiller l’industrie sur sa stratégie de marketing de développement d’un médicament. C’est, aussi, intervenir dans des colloques. Est-ce vraiment là un gage de compétence ? Si l’intérêt scientifique semble minime, en revanche, le gain financier n’est pas négligeable. Certains professeurs peuvent être rémunérés 2 000 euros la journée, pour une réunion.
L’industrie pharmaceutique propose, en général, ces contrats à des médecins hospitalo-universitaires qui ont déjà le statut de leader d’opinion et qui peuvent ainsi asseoir leur renommée, voire l’étendre au niveau international. Un bon plan de carrière en somme. En février 2009, l’Inspection générale des affaires sociales avait déjà pointé ce problème : seule une part marginale des contrats liant les laboratoires pharmaceutiques aux professionnels de santé concerne des travaux de recherche. Plus de 90 % des liens d’intérêt publiés relèvent de contrats de marketing (contrats d’orateurs ou de consultants).
Les propos d’Agnès Buzyn ne sont d’ailleurs pas sans rappeler ceux de Philippe Lamoureux, directeur général du Leem, syndicat des industries pharmaceutiques : « Un expert sans conflit d’intérêts est un expert sans intérêt. » Sans intérêt pour les laboratoires, mais non pour la santé publique. Le scandale du Mediator a pu être révélé grâce au travail de médecins ou pharmaciens indépendants rédacteurs de la revue Prescrire, ou à celui de la pneumologue Irène Frachon.
Cette dernière, interrogée par Mediapart, regrette vivement les positions d’Agnès Buzyn : « La solution n’est pas, comme l’affirme Agnès Buzyn, de passer outre ces liens d’intérêt. L’affaire du Mediator le démontre de façon tragique : des experts indiscutablement “compétents” sont restés solidaires d’un industriel lourdement criminel, en minimisant notamment les dégâts de ce poison. Il faut donc se doter d’une expertise vraiment indépendante. Une des solutions, comme le proposent les membres de l’association Formindep, [Association pour une formation et une information médicales indépendantes – ndlr] est de créer des filières d’études de haut niveau d’expertise qui puissent assurer de belles carrières et des rémunérations suffisantes afin de prévenir la captation par l’industrie. »
Mais on ne pourra pas reprocher à Agnès Buzyn de ne pas mettre en pratique ses propos. De 2009 à 2011, alors même qu’elle venait d’être nommée membre du conseil d’administration puis vice-présidente de l’Institut national du cancer, elle n’a pas pour autant renoncé à participer aux boards de deux laboratoires, Novartis et Bristol-Meyers Squibb.
Doit-on parler de conflit d’intérêts ou de souci de parfaire ses compétences en tant que chercheuse ? Interrogée par Mediapart, Agnès Buzyn a minimisé le rôle de vice-présidente de l’INCA : « C’est au cas où le président tombe malade. C’est purement honorifique. » À l’entendre, on pourrait finalement se passer d’un vice-président à l’INCA. Pour Novartis et Bristol-Meyers Squibb, Agnès Buzyn a dispensé des formations à des médecins, participé à des réunions de marketing pour des traitements contre le cancer et est également intervenue dans des colloques.
Concernant le montant de ces contrats passés avec les laboratoires, elle n’en a pas gardé un souvenir précis. Pourtant, ce travail a duré de 2007 à 2011. Une seule estimation nous a été donnée pour l’année 2009 : 10 000 euros. Si elle affirme aujourd’hui qu’il ne s’agit pas d’une situation de conflit d’intérêts, elle a néanmoins jugé nécessaire, en mars 2011, de cesser tout travail pour les laboratoires pharmaceutiques. À cette date, sa future nomination à la présidence de l’INCA devenait officielle et, en plein scandale du Mediator, une série de rapports sur les conflits d’intérêts était rendue publique.
Selon Anne Chailleu, présidente du Formindep, association présente à la table ronde organisée au Sénat, « la conception de l’expertise d’Agnès Buzyn va à l’encontre du sens de l’Histoire mais également de la rigueur scientifique. Alors que la loi de santé vient de renforcer la transparence des liens entre industrie et professionnels de santé, et que le Conseil constitutionnel a rappelé récemment qu’elle était un principe fondateur de la sécurité sanitaire, de tels propos sont anachroniques et démontrent que toutes les leçons du Mediator n’ont pas été tirées ».
Effectivement, lors de la présentation de sa candidature à la présidence de la Haute Autorité de santé (HAS), le 27 janvier dernier devant l’Assemblée nationale, Agnès Buzyn a totalement passé sous silence l’importance de garantir l’indépendance des experts de la Haute Autorité de santé. Il avait fallu l’intervention de la députée Catherine Lemorton, présidente de la commission affaires sociales, pour rappeler que la HAS doit être une agence « indépendante » des laboratoires pharmaceutiques.
Pascale Pascariello 



dimanche 28 mai 2017

Agnès Buzyn, nouvelle ministre de la Santé : 7 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur elle...


Agnès Buzyn, nouvelle ministre de la Santé : 7 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur elle...
Elle a 54 ans, elle est professeur d’hématologie à l’hôpital Necker, elle a été présidente de l’Inca entre 2011 et 2016 puis de la Haute Autorité de Santé… 
Voilà ce que vous savez probablement du CV d’Agnès Francine Buzyn. « Le Quotidien » a déniché quelques anecdotes moins connues à propos de la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé, nommée le 17 mai dernier par Edouard Philippe.
Elle a été la belle-fille de Simone Veil
En 1985, Agnès Buzyn épouse Pierre-François Veil, fils de Simone Veil, deux fois ministre de la Santé. Ce lien de parenté sera source de quelques persiflages. Comme en 2008, lorsqu’elle est nommée à la présidence du conseil d’administration de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) : « Encore une fois, certains de mes collègues m’ont dit que j’avais été nommée parce que j’avais été la belle-fille de Simone Veil », confie-t-elle à « Libération » dans un entretien publié en 2011.

Elle est mariée au directeur de l’INSERM, le Pr Yves Lévy
En 1997, elle épouse en secondes noces Yves Lévy, médecin immunologique et actuel président-directeur général de l'INSERM. Le couple donnera naissance à trois enfants. Dès sa nomination, la ministre de la Santé se voit reprocher cette proximité, perçue comme un lien d’intérêt potentiel. Pour éviter toute polémique, l’entourage d’Agnès Buzyn assure que les questions liées à l’INSERM seront traitées directement par Matignon.

Des parents issus du monde de la santé
Élie Buzyn, son père aujourd’hui âgé de 88 ans, a été chirurgien orthopédique à la clinique Saint-Marcel. Sa mère, Etty Buzyn est psychologue et psychanalyste. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur les relations parents-enfants.

Son père, Élie Buzyn, est rescapé d’Auschwitz
Agnès Buzyn est issue d’une famille originaire de Lodz, en Pologne. Pendant l’occupation nazie, ses grands-parents et son père sont déportés à Auschwitz en 1944. Unique survivant, Elie Buzyn est ensuite transféré au camp de Buchenwald dans de terribles conditions et où il manque de perdre ses deux pieds, gelés par le froid. Il en sortira à l’âge de 15 ans. Après des séjours en Israël et en France, il s’installe définitivement dans l’hexagone en 1956 où il devient chirurgien.

Enfant, il lui arrivait d’accompagner son père au bloc.
Évoquant son père dans un entretien à « Libération », Agnès Buzyn raconte qu’« il adorait son métier, avait le goût de soulager les malades. Enfant, le jeudi, il m’arrivait de l’accompagner au bloc. D’ordinaire, on allait au cinéma, mais parfois il devait opérer. C’était à la clinique Saint-Marcel, je l’aidais, je lui servais d’aide ». La ministre tire son amour de la médecine de cette époque. « Au départ, je pensais faire de la chirurgie », confie-t-elle à « Libération ». Elle optera finalement pour l’hématologie, une spécialité où « il y a un acte technique, mais aussi un accompagnement humain », insiste Agnès Buzyn.

Elle est propulsée sur les plateaux de télévisions lors de la catastrophe de Fukushima
Roseline Bachelot est ministre de la Santé quand la catastrophe de Fukushima se produit. On demande à Agnès Buzyn, alors présidente du conseil d’administration de l’Institut de radioprotection et de sûreté nationale, d’intervenir sur les plateaux télé.

Elle se dit de gauche… et déteste les dépassements d’honoraires
« Je ne sais pas si je suis très très à gauche, mais, au fond, je suis probablement de sensibilité social-démocrate. Mais j’ai servi des gouvernements de droite comme de gauche, avec la même loyauté », confiait Agnès Buzyn au « Quotidien » en 2016, alors qu’elle venait d’être nommée à la tête de la HAS. Cinq ans plus tôt, elle tenait le même discours à « Libération » qui l’interrogeait également sur les dépassements d’honoraires. « J’ai cela en horreur », répondait-elle.



vendredi 26 mai 2017

La France 15 ème d'un classement où les inégalités se creusent


La France 15 ème d'un classement où les inégalités se creusent
Et ça ne va pas s’arranger puisqu’une étude de l’IREF en 2013, titrait:  » Réformer et améliorer le système de Santé grâce au privé et à la concurrence, la France face aux exemples allemands, suisses et néerlandais« . Un commentaire sur cet article de « Jivé » « Peut être que si nos élites attendaient entre 6 et 8 mois pour avoir un rendez vous chez l’ophtalmo ou le dermato, s’ils étaient obligés d’éplucher l’annuaire pour trouver un généraliste lorsque son médecin traitant part à la retraite, s’ils poireautaient 10 heures aux urgences pour un bras cassé….. Peut être que la France gagnerait quelques places…... »
La France arrive à la 15e place d’un classement des systèmes de santé établi par une étude publiée vendredi 19 avril, qui souligne que l’écart entre les pays les plus et les moins performants s’est creusé depuis 1990. C’est la principauté d’Andorre qui est en tête de ce classement. La Centrafrique est dernière.
Publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, cette étude se base sur un indicateur qui mesure la qualité et l’accessibilité des systèmes de santé. La performance de chaque pays a été établie selon les taux de mortalité de 32 maladies pour lesquelles les décès peuvent, en théorie, être évités, à condition d’un accès rapide à des soins efficaces (tuberculose, cancer du sein, leucémie, certaines maladies cardiovasculaires…).
La France derrière la Suisse, mais devant les Etats-Unis
Un total de 195 pays ont été examinés de 1990 à 2015 et notés de 0 à 100. Andorre atteint un score de 95, suivi de l’Islande (94) et de la Suisse (92). La France a un total de 88. Treize des quinze premiers pays sont en Europe de l’Ouest. Les deux autres sont l’Australie (6e, 90) et le Japon (11e, 89).
Les Etats-Unis n’arrivent qu’au 35e rang (81) et le Royaume-Uni au 30e (85). En queue de classement, on trouve la Somalie (34), l’Afghanistan (32) et, à la dernière place, la Centrafrique (29). La moyenne des résultats a notablement augmenté depuis 1990, passant de 40,7 à 53,7. « 167 pays ont vu l’accessibilité et la qualité de leur système de santé augmenter de façon significative », relève l’étude.
Les inégalités se creusent
Cependant, les inégalités se sont creusées : l’écart entre le premier pays et le dernier était de 66 points en 2015 contre 62 seulement en 1990. L’étude s’intéresse aussi à l’écart entre les performances réelles des pays et celles que leur niveau de développement devrait normalement entraîner.
Ainsi, les performances des Etats-Unis sont inférieures de 10 points à ce qu’on pourrait attendre d’eux et cet écart se monte à 25 dans le cas de l’Afrique du Sud. A l’inverse, pour les premiers pays du classement, la différence est nulle.
« Ces résultats sonnent comme un avertissement : l’augmentation du niveau de développement n’entraîne pas forcément une amélioration de la qualité et de l’accès au système de santé », a commenté le responsable de l’étude, le professeur Christopher Murray, de l’Institut américain des mesures et évaluations de la santé (IHME) de l’université de Washington.
Source FranceTvInfo



lundi 22 mai 2017

Agnès Buzyn à Berlin pour la réunion des ministres de la santé du G20


Nouvellement nommée ministre des Solidarités et de la Santé dans le gouvernement d'Édouard Philippe le 17 mai, Agnès Buzyn s’est rendue le 19 mai à Berlin pour participer à la réunion des ministres de la santé du G20.
A cette occasion, le ministre fédéral allemand de la Santé a invité ses homologues à prendre part à un exercice de simulation de crise sanitaire. Il s’agit d’un exercice inédit à ce niveau : c’est la 1re simulation de crise impliquant tous les ministres de la santé dans le cadre multilatéral du G20. Cet exercice s’inscrit dans le prolongement direct de la crise d’Ebola et des retours d’expériences de cette crise.
Les résultats de l’exercice seront présentés au sommet des chefs d´Etat et de gouvernement du G20 à Hambourg les 7 et 8 juillet 2017. La 1re partie de la déclaration des ministres de la santé du G20 est consacrée à la préparation des crises sanitaires.

dimanche 21 mai 2017

Gilles de Margerie est le nouveau directeur de cabinet de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.


Gilles de Margerie est le nouveau directeur de cabinet de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn... 

Inspecteur des finances, il a démissioné jeudi soir de ses précédentes fonctions, celles de directeur général adjoint chez Humanis...(...)...
Agnès Buzyn, la nouvelle ministre de la Santé, a nommé Gilles de Margerie en qualité de directeur de cabinet. Il a démissioné jeudi soir, à effet immédiat, de ses précédentes fonctions, celles de directeur général adjoint dans le groupe de protection sociale Humanis. Plutôt financier, son profil est complémentaire à celui de la ministre, professeure de médecine. Il pourra diriger les travaux voulus par Emmanuel Macron, la réforme des retraites, mais aussi et surtout la meilleure articulation du rôle de l’Assurance-maladie et des assureurs complémentaires.
Voilà une nomination qui ne laisse plus aucun doute sur les intentions du nouveau président de la République, Emmanuel Macron. Après une longue journée de tractation, hier, Gilles de Margerie va être nommé directeur de cabinet de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. Un assureur, donc! Gilles de Margerie était en effet directeur général adjoint du groupe Humanis, le troisième groupe de protection sociale paritaire du marché (assurance santé, prévoyance et retraite complémentaire). Il a démissionné à effet immédiat jeudi soir.
C’est un attelage inédit et pour la première fois, les assureurs, généralement conspué par le monde médical, entrent dans la bergerie. Par la grande porte! A n’en pas douter cette nomination va faire jaser. Nicolas Revel, le patron de la Cnam, que nous disions pas très enthousiaste concernant l’arrivée de monsieur de Margerie, dément les réserves que nous lui avons attribuées.
Gilles de Margerie a le profil de l’emploi et une certaine complémentarité avec Agnès Buzyn. Professeur de médecine, la nouvelle ministre de la Santé aura besoin de cet homme de chiffres. Ancien élève de Ecole normale supérieure (ENS), agrégé de sciences sociales et ancien élève de l’ENA, il avait commencé sa carrière en 1983 à l’Inspection générale des finances. Il a naturellement fréquenté les cabinets ministériels, celui de Roger Fauroux à l’Industrie et aussi celui de Michel Rocard, comme conseiller technique chargé des affaires industrielles. Depuis 1992, il est dans le privé, dans le groupe Crédit agricole d’abord, puis associé gérant senior chez Ricol Lasteyrie, société d’expertise et de conseil financier.
Depuis 2013, il occupait le poste de DGA chez Humanis. Il a participé, sous la conduite du directeur général, Jean-Pierre Menanteau, lui aussi énarque, au redressement financier d’Humanis - l’équilibre des comptes a été retrouvé pour l’exercice 2016 - et à la fusion opérationnelle des trois entités qui composaient le groupe (Novalis-Taitbout, Aprionis et Vauban-Humanis).

Membre de plusieurs think-tank progressistes, les Gracques ou du club En Temps Réel, cet homme qui penche plutôt à gauche, a un solide réseau.
Sa complémentarité avec la ministre de la Santé est aussi de bon augure pour mener à bien les desseins présidentiels en matière d’assurance santé.(1) Emmanuel Macron souhaite en effet que les Français soient mieux remboursés de leurs dépenses de santé. Il a annoncé qu’à la fin de son quinquennat, les dépenses d’optique, de prothèses dentaires et d’audioprothèses devraient être intégralement prises en charge. Cela représente près de 4,4 milliards de dépenses nouvelles, selon le pointage de la Mutualité française. Si un tel transfert devait peser sur les assurances complémentaires, elles ont déjà toutes annoncé que les tarifs allaient mécaniquement augmenter. Un argument qu’Emmanuel Macron refuse d’entendre.
Pour le président de la République, le transfert doit s’opérer sans hausse de tarifs chez les assureurs, mais à la faveur d’une meilleure articulation entre l’Assurance-maladie et les complémentaires santé. En creux, cela signifie aussi que la place des complémentaires au sein du système de santé français est désormais reconnue ou du moins en passe de l’être.
C’est aussi une bonne nouvelle pour la réforme des régimes de retraites qu’entend mener le nouveau président, et qui relève du même ministère. Il veut créer un régime unique en points, qui donnerait à tout le monde les mêmes droits pour chaque euro cotisé, quel que soit le statut professionnel (salarié, fonctionnaire, indépendant...). Or, chaque groupe de protection sociale est doté d’une caisse de retraite complémentaire Agirc (pour les cadres) et d’autre autre Arrco (pour tous les salariés du privé), qu’il gère.
C’est donc un fin connaisseur du monde de l’assurance et de la retraite qu'il va piloter cet énorme chantier. Un choix, finalement raisonné.

Source : lopinion.fr


1) Nous passons cet article à titre purement informatif. "La Vie Hospitalière" tient à signaler que  cet article engage que son auteur. Pour nous il est primordial de défendre la Sécurité Sociale, celle d'Ambroise CROIZAT et non de s'engager dans une voie où nous avons du mal à discerner les orientations qui seront données pour que la France retrouve sa grandeur, et surtout l'esprit du Conseil National de la Résistance.
Il est temps, grand temps d'arrêter la politique menée depuis des années par des personnages qui normalement se doivent de défendre les intérêts des citoyens et citoyennes, mais qui en fait dans la réalité de chaque jour ne font que spolier ces derniers. Le progrès social vu par ces gens là, est purement lié à des intérêts privés.

dimanche 14 mai 2017

Déserts médicaux. 4 millions de patients trop éloignés des urgences


Déserts médicaux : 4 millions de patients trop éloignés des urgences !

0,5% de la population française est à la fois trop éloignée d’un service d’urgences médicales, d’un médecin généraliste et d’une pharmacie, a indiqué  jeudi un rapport du Service de statistiques du ministère de la Santé (Drees). 13,6% des Français sont concernés par au moins un des trois éloignements. Les zones rurales et de moyenne montagne sont particulièrement touchées.
Fin 2015, 6% de la population française, soit 4 millions de personnes, habitait à plus de 30 minutes d’un SMUR (structure mobile d’urgence et de réanimation) ou d’un hôpital disposant d’un service d’urgence. Le chiffre grimperait même à 46% dans les zones rurales éloignées «de l’influence des pôles urbains». Les espaces du territoire les plus touchés par le phénomène seraient ceux où les déplacements sont les plus difficiles, comme les régions de moyenne montagne par exemple.
C’est ce qu’indique un dossier consacré aux déserts médicaux par le service de statistiques du ministère de la Santé (Drees) et publié ce jeudi, à la fin d’un quinquennat au cours duquel François Hollande s’était engagé à garantir un accès aux urgences en mois de 30 minutes à l’ensemble des Français. Les chercheurs ont montré que c’est en Corse, en Martinique, en Bourgogne Franche-Comté et en Guyane que l’on trouve le plus grand nombre de patients éloignés des urgences médicales.
1,6 million de personnes à plus de 10 minutes d’une pharmacie
Le document alerte également sur les déserts médicaux, ces communes où, pour chaque habitant, le nombre de consultations accessibles chaque année pour chaque habitant est inférieur à 2,5 alors que la moyenne nationale s’élève à 4,1. 8% de la population du pays serait concernée, avec une légère augmentation entre 2012 et 2015. Là, ce sont les Antilles, la Guyane, la Corse, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne Franche-Comté et l’Ile-de-France qui sont les plus touchées.
La Drees évalue par ailleurs à 1,6 million le nombre de Français vivant à plus de 10 minutes de la pharmacie la plus proche. 0,5% des Français sont à la fois trop éloignés d’un service d’urgence, d’un médecin généraliste et d’une pharmacie mais 13,6% sont victimes d’au moins un des trois phénomènes. Une situation qui ne devrait pas s’arranger dans le futur puisque les spécialistes annoncent un probable «accroissement des inégalités territoriales d’accès aux soins».


La Suède interdit les vaccinations obligatoires…



La Suède interdit les vaccinations obligatoires…
Notamment en fonction de « graves problèmes de santé » et le fait que pareilles lois violeraient les droits constitutionnels des citoyens qui doivent avoir leur mot à dire dans leurs soins de santé (Extraits)
La Suède a rejeté les vaccinations obligatoires, après avoir évoqué « de graves problèmes de santé », ainsi que le fait que l’obligation violerait les droits constitutionnels des citoyens de choisir ce qui peut ou non convenir à leur propre santé.
Le 10 mai 2017, le Parlement Suédois a rejeté sept motions qui auraient inclus des vaccinations obligatoires dans la loi. Le Parlement a fait savoir « Si nous introduisions des vaccinations obligatoires ou forcées, cela violerait notre [Constitution Suédoise] »
Notant également « la résistance massive à toute forme de coercition en matière de vaccination », le Parlement a aussi fait référence aux « réactions indésirables graves et fréquentes » chez les enfants qui reçoivent les vaccinations.
« Le NHF Suède a fait parvenir une lettre au Comité en expliquant que l’introduction de vaccinations obligatoires ou forcées telles qu’elles ont été soumises dans la requête d’Arkelsten violerait la Constitution. De nombreuses autres personnes ont fait parvenir une correspondance au Parlement et interpellé les politiciens et le Parlement. Les politiciens n’ont pu faire que remarquer qu’il existait une résistance massive à toutes les formes de coercition en matière de vaccination.
« Le NHF Sweden a également fait ressortir à quel point les réactions indésirables peuvent être fréquentes au cours d’une année de vaccination. […] En outre, il convient de tenir compte que chaque groupe d’âge recevra deux fois le vaccin ROR, de sorte que les effets secondaires seront multipliés par deux. Il convient aussi de ne pas oublier, qu’en outre des réactions indésirables similaires s’appliquent à d’autres vaccins.
« Dans la lettre, nous avons même inclus une liste exhaustive d’additifs trouvés dans les vaccins – substances qui ne sont pas des aliments pour la bonne santé et ne doivent certainement pas se retrouver dans le corps des bébés ou des enfants. Nous avons également inclus pour les législateurs une très importante liste d’études qui démontrent que la vaccination est une mauvaise idée.
On pourra trouver ci-dessous le rapport complet :
La décision judicieuse du Parlement Suédois fait fi, et va à l’encontre de ce qui se passe aux Etats-Unis comme dans les autres pays occidentaux. Big Pharma tient les législateurs sous sa coupe ; elle leur dicte sa politique en utilisant les médias corrompus pour calmer les dissidents.
Robert F. Kennedy Jr. s’est récemment manifesté dans le Show Tucker Carlson où il a courageusement exposé « l’état de cette mafia  sans loi » que représente Big Pharma et leur « très lucrative » escroquerie vaccinale.
« L’industrie pharmaceutique est si puissante, a expliqué RFK Jr. Elle donne 5,4 milliards de dollars par an aux médias. Elle s’est débarrassée des avocats… Elle a été réellement capable de contrôler le débat et de réduire des gens comme moi au silence. »
Quand on lui a demandé comment il était possible que la situation soit à ce point si mauvaise, Robert F. Kennedy Jr. a expliqué : « que le Congrès accordait à Big Pharma une immunité légale globale » lorsqu’il s’agit des vaccins.
Big Pharma est devenue la loi après que le président Reagan ait signé la loi sur les dommages liés aux vaccins infantiles. Ces gens peuvent ainsi mettre des ingrédients toxiques dans les vaccins. Ces éléments peuvent gravement endommager la santé de vos enfants- mais il est impossible de les poursuivre en justice.
« Ce que vous devez comprendre, c’est que le régime des vaccins a considérablement changé depuis 1989. La raison pour laquelle il a changé, c’est que le Congrès sous l’influence de l’industrie pharmaceutique, a fait ce qui n’a jamais été réalisé pour aucune autre industrie – le Congrès a accordé une immunité légale générale pour tous les fabricants de vaccins.
« Donc peu importe les protocoles, peu importe l’absence de contrôle de la qualité, peu importe la toxicité des ingrédients ou les dommages graves qui peuvent être causés aux enfants, il vous est impossible d’entamer des poursuites à leur encontre.
« Il n’y a donc pas de témoignage, pas de découverte, pas de recours collectifs et… tout à coup les vaccins deviennent éminemment rentables. »
Les énormes profits de cette industrie non réglementée ont fait en sorte que les compagnies Big Pharma se sont engagées à produire de nouveaux vaccins parfois inutiles qui sont injectés dans le corps des jeunes enfants – souvent plus de dix à la fois.
« C’est devenu une véritable ruée vers l’or pour l’industrie pharmaceutique d’ajouter de nouveaux vaccins au schéma de vaccinations. »
Mais à quel prix ? L’industrie du vaccin, en vertu de ses propres règles – ou plutôt en vertu de l’absence de règles –  nous rend impossible l’accès aux faits. Depuis longtemps, le Président Trump demande une enquête indépendante sur la sécurité des vaccins. Robert F Kennedy Jr. a fait la même demande.
[…] « J’ai reçu trois vaccins et j’étais donc tout à fait en ordre. J’ai maintenant 63 ans. Pour pouvoir être en ordre mes enfants ont dû recevoir 69 doses de 16 vaccins.
Nombre de ces vaccins ne concernent même pas les maladies transmissibles. Prenons l’exemple de l’hépatite B qui s’attrape par des rapports sexuels non protégés ou chez des personnes qui partagent des aiguilles. – Pourquoi donc administrons-nous ce vaccin à un enfant  le premier jour de sa vie ? Et, en outre, il contient du mercure ! »
Tucker demande : « Nous administrons vraiment ce vaccin à des enfants ? »
« Nous continuons à leur administrer ce vaccin. 
Le mercure a été retiré de trois vaccins, mais il reste présent dans le vaccin contre la grippe et on en trouve encore dans plusieurs vaccins distribués dans le monde. Il faut savoir qu’il s’agit de la plus puissante neurotoxine non radioactive connue.



« Comment est-il possible que nous injections pareil produit à des enfants ?»
Robert F. Kennedy Jr. a essayé de mettre cette situation scandaleuse dans un contexte.
« Si vous prenez un flacon de ce vaccin et qu’il vous arrive de le briser, vous devez vous en débarrasser selon les règles légales qui sont d’application pour les produits dangereux. Vous devez, en outre évacuer le bâtiment où l’accident s’est produit. Pourquoi auriez-vous l’audace d’injecter ce produit dans le corps d’un enfant ? »

samedi 13 mai 2017

Un programme de régression sociale


Un programme de régression sociale
Suite à l’élection d’Emmanuel Macron, La Fédération Sud Santé Sociaux alerte sur le contenu de régression sociale de son programme et ses conséquences sur les secteurs de la Santé, du Social et du Médico-Social.

En effet, les missions de ces secteurs sont en partie assurées par des structures privées, et sont à ce titre fortement menacées par les nouvelles attaques contre le Code du Travail promises par le candidat, aggravant les mesures de la loi El Khomri.
Ses projets de réforme de financement de la Sécurité sociale s’inscrivent également dans la longue lignée des attaques libérales contre une Sécurité sociale universelle, solidaire et démocratique. Sous couvert d’une illusoire hausse du salaire net, le transfert de la cotisation sociale vers l’impôt (la CSG) et la pérennisation des cadeaux au patronat (sous forme de crédit d’impôts ou de baisse des cotisations patronales) continueront d’affaiblir les financements des secteurs sanitaires et médico-sociaux, déjà durement éprouvés par les politiques successives d’austérité menées en France. 
À force d’être siphonné, le système de protection sociale craquera, et alors, nous faisant croire qu’il n’y a pas d’alternatives, son démantèlement pur et simple sera proposé. Emmanuel Macron tentera ainsi de réaliser le souhait des libéraux d’en finir avec le projet du Conseil National de la Résistance.
Au final, moins de moyens pour les établissements de soins et de prise en charge du handicap, et au-delà ceux de la vieillesse et de la protection de l’enfance, combinés à une précarisation grandissante des salarié-es, entraîne mécaniquement un service public dégradé pour les patient-es et les usager-es.
À cette heure, nous ne connaissons pas la composition du gouvernement et de la future Assemblée Nationale avec laquelle il devra composer pour mettre en pratique son projet. 
La Fédération Sud Santé Sociaux mobilise dès maintenant les salarié(e)s et prépare dans l’unité la plus large une riposte sociale à la hauteur des attaques qui seront menées.



dimanche 7 mai 2017

Suicide de deux internes


Suicide de deux internes
Deux internes en médecine se sont suicidés depuis la semaine dernière. L'un d'eux était en stage au CHU de Bordeaux. Le lieu d'étude du second interne n'est pas encore connu. 
Depuis le début de l'année, 5 internes se sont donné la mort.
 Un interne en anesthésie-réanimation a mis fin à ses jours la semaine dernière. Originaire de La Réunion, il était en stage au CHU de Bordeaux. "La communauté hospitalière du CHU est très touchée", a indiqué le CHU à Egora. "Cet interne était très apprécié et bien intégré au sein du service d'anesthésie-réanimation", ajoute l'établissement. 
Le décès n'est pas intervenu au CHU. L'hôpital indique avoir mis en place une cellule d'accompagnement psychologique pour les équipes médicales et paramédicales.
 Cinq internes se sont suicidés depuis le début de l'année
 Un autre interne s'est donné la mort cette semaine. Son lieu d'étude n'est pas encore connu. La famille ne souhaite pas communiquer.


mercredi 3 mai 2017

Hôpital de Morlaix en deuil, 250 personnes dans le cortège : Perte de personnel, perte de service ... Offre de soins en péril au CHPM !!!


Hôpital de Morlaix en deuil, 250 personnes dans le cortège : Perte de personnel, perte de service ... Offre de soins en péril au CHPM !!!
Ce jeudi après-midi, 250 personnes se sont mobilisées pour la défense du centre hospitalier des pays de Morlaix. L’intersyndicale de l’hôpital, les personnels des services, les retraités des unions locales de Morlaix et Saint-Pol-de-Léon ainsi que le comité de défense des usagers étaient solidaires.
Les manifestants ont défilé du centre hospitalier des pays de Morlaix jusqu’à la mairie, ce jeudi après-midi. Le cortège, qui est passé par la rocade, est composé des syndicats du centre hospitalier (CFDT, CGT et SUD), des personnels de l’hôpital et aussi des retraités des unions locales du syndicat CGT de Morlaix et Saint-Pol-de-Léon ainsi que le comité de défense des usagers.
Ils dénoncent "une dégradation des conditions de travail, la suppression du nombre de lits", et appellent "au soutien extérieur des élus et des habitants pour être entendu par la direction qui ne nous entend pas", a déclaré l’intersyndicale.
Après la marche funèbre symbolique, ils ont déposé un cercueil sur le parvis de l’hôtel de ville.
Ils ont été reçus par Agnès Le Brun, maire de Morlaix, à la suite du défilé. Leur motion "contre l’appauvrissement des services de soins" sera présentée devant le conseil municipal.
Les syndicats ont également pris rendez-vous avec Marylise Lebranchu. Une délégation, composée d’élus volontaires et de représentants des syndicats, demandera une réunion avec l’ARS (agence régionale de santé) dans les jours qui viennent.

Source : Ouest france et Le Télégramme

lundi 1 mai 2017

DANS LE 35 : AU CHU, LES BRANCARDIERS SONT EN GREVE LE 2 MAI !


DANS LE 35 : AU CHU, LES BRANCARDIERS SONT EN GREVE LE 2 MAI !
De nouveau, les brancardiers sont en grève pour dénoncer l’acharnement de la Direction à vouloir les faire travailler dans des conditions de plus en plus dégradées :
puce-32883.gif  Nouvelle suppression de poste le lundi.
puce-32883.gif  Brancardage des lits seuls de l’ambulatoire au bloc, prémices au brancardage seul sur tout le CHU .
puce-32883.gif  Rotation des agents sur Pontchaillou et l’hôpital-sud.
puce-32883.gif  Nouveau planning impactant 1 brancardier seul 1 heure de plus le matin.
La Direction passe en force ce projet sans tenir compte des préconisations des représentants du personnel au CHSCT. Entre autre, une mission d’évaluation du « brancardage seul » devait mesurer l’impact de cette organisation sur la santé des agents, permettant au CHSCT et au CET de se prononcer.
L’ensemble de ces mesures imposées au personnel visent à toujours faire plus d’économies sur le « DOS » des agents.
Ces mesures n’amélioreront pas les dysfonctionnements observés actuellement comme les retards aux examens, les retours tardifs des patients dans leur chambre, les transports effectués par les agents des services…
POUR UNE QUALITE DES SOINS ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL DIGNES :
puce-32883.gif NON AU BRANCARDAGE SEUL.
puce-32883.gif NON AUX SUPPRESSIONS DE POSTES.
puce-32883.gif NON AU NOUVEAU PLANNING.
puce-32883.gif NON AU ROULEMENT PONTCHAILLOU/ HOPITAL-SUD.
(Source SUD Santé-Sociaux 35)


1er Mai fête de tous les travailleurs et travailleuses


1er Mai fête de tous les travailleurs et travailleuses
Le mouvement syndical international célèbre le 1er mai en souvenir de ceux et celles qui ont été tués lors du massacre à Haymarket square à Chicago (U.S.A.)    le 4 mai 1886, alors qu’ils manifestaient pour la journée de travail de 8 heures. 
C'est l'occasion de manifester pour que les droits des travailleurs ne soient plus victimes de crapules, là où la finance a que faire de l'intérêt général.
Le monde hospitalier est lui aussi victime des orientations dictées par des individus qui sous divers prétextes entraînent le service public hospitalier dans une dérive qui profite bien évidemment à certains groupes privés, des services tombent en désuétude, les effectifs ne sont plus en mesure de faire face aux besoins de la population qui augmente et voit à l'inverse l'offre de soins se centraliser avec bien des options privatisées dont les coûts sont de plus en plus onéreux, voire inaccessibles pour ceux qui ont peu de ressources. Le droit à la santé pour tous est remis en cause au nom du profit.un profit scandaleux d'autant qu'il est favorisé par des mesures qui sacrifient les usagers sur l’autel de la finance mondiale (mesures telles que la privatisation de services, les PPP, la commercialisation de la santé, la libéralisation des services de santé, et, bien évidemment l’application de mesures d’austérité qui aggravent la situation.
L’impact négatif et dévastateur des coupes budgétaires dans le financement des soins de santé publics et de la promotion des frais à charge des utilisateurs ajoutent à ce marasme d'autant que l’inefficacité et l’ inefficience de l’offre croissante de services de santé de la part du secteur privé est loin de combler le vide qui se crée avec toutes ses conséquences négatives pour les populations.
Avec la mondialisation c'est l’expansion des emplois précaires dans le secteur de la santé,  les violations des droits syndicaux dans ce secteur et la migration des travailleurs et travailleuses de la santé fuyant des pays qui souffrent d’une grave pénurie de professionnel(le)s de la santé, engendrée par de piètres conditions de travail et par un faible niveau de rémunération dans leur pays d’origine. C'est le progrès à contre sens qui est le leitmotiv des crapules qui ont pris le pouvoir et qui pour la plupart représentent des intérêts à la limite mafieux car fortement éloignés de l'intérêt général et menant même des pays à la faillite afin d'imposer des mesures drastiques où ils tireront encore plus de profits (vente du patrimoine hospitalier, privatisation des services jugés rentables etc)
Donc ce premier mai doit avoir une résonance toute particulière pour les travailleurs et travailleuses  qui en ont assez de se faire exploiter comme aux pires jours de notre histoire.
Pour la France, notre pays il est urgent de respecter ce qui a fait au lendemain de la dernière guerre mondiale que des avancées sociales ont pu se réaliser dans le cadre du Conseil National de la Résistance.
La Sécurité Sociale s'est confortée alors que le pays avait peu de ressources ce qui démontre que la volonté d'un homme comme Ambroise Croizat peut faire changer favorablement le cours des choses face aux malfrats, ces individus qui de tout temps ont exploités la masse laborieuse pour leurs seuls profifs !
Que ce jour soit celui du réveil des français et des françaises pour des jours meilleurs...

NB: Que ce jour soit aussi un hommage à ceux qui sont tombés à Fourmies (Nord) abattus par des soldats le 1er mai 1891, ce jour là la troupe met fin, dans le sang, à une manifestation pacifique d'ouvriers et d'ouvrières, qui clamaient : " C'est les huit heures qu'il nous faut ! "...Le bilan a été de neuf morts et 35 blessés. 


Le coup de grâce de Marisol Touraine...


Le coup de grâce de Marisol Touraine... 
Revalorisation de la prime de nuit, prévention des risques psychosociaux... le coup de grâce de Marisol Touraine ! 
C’était une des revendications de la Coordination nationale infirmière (CNI), la revalorisation de la prime de nuit vient d’être annoncée par le ministère de la santé ainsi que les moyens alloués à la prévention des risques psychosociaux. Qu’il est difficile de trouver les mots pour réagir… sans perdre son calme ! Ce communiqué de la CNI en atteste.
Une augmentation d’1,5 euro net pour 10 heures de nuit travaillées… Il ne s’agit pas d’une erreur de « frappe », 1,5 euro  d’augmentation pour 10 heures de nuit (soit 15 centimes de l’heure…) ! Le ministère « frappe » un grand coup de massue, au sens propre du terme… sur la tête des soignants. Et, comme-ci cette mesquinerie n’était pas suffisante, cette obole ne sera accordée « qu’aux personnels des services d’urgence ou de soins critiques alternant des horaires de jour et de nuit, exposés à des rythmes de travail contraignants ». Presque rien pour les uns et rien du tout pour tous les autres. Cette aumône va concerner, au mieux, 23.100 agents soit environ 3% des soignants en France… D’ailleurs, en pratique, comment peut-on attribuer 2 tarifs de nuit différents ? 
La CNI reste dubitative sur l’application de cette surprime et sur ses critères d’attribution. « La prise en charge des patients H24 » ne concerne-t-elle pas tous les services d’hospitalisation ? Pourquoi réévaluer la prime de nuit pour certains et pas pour les autres ? La dernière blague de Marisol…
"Avec cette mesure, le gouvernement entend mieux valoriser les sujétions liées aux cycles de travail nécessaires à la prise en charge des patients H24…" Pardon ? Mieux valoriser ? Avec 1,5 euro par nuit travaillée, c’est une blague ? Après avoir prétendu « prendre soin de ceux qui nous soignent », Marisol Touraine confirme donc ses réelles intentions à l’égard des professionnels de santé. 
Il s’agit bien d’une ultime et cynique provocation pour les plus courtois mais, surtout, d’un « foutage de gueule » pour les plus nombreux. 10.000 euros pour la prévention des risques psychosociaux ?
C’est la seconde annonce de la stratégie, 30 millions sur 3 ans seront alloués pour la création ou le renforcement des services de santé au travail pluridisciplinaires (médecins, infirmières, psychologues, assistants sociaux, conseillers en prévention des risques professionnels). Après un bref calcul et sur la base de 1.000 structures publiques de santé en France (sans compter les EHPAD), cela fait 10.000 euros en moyenne par établissement et par an… tout au plus quelques boites de mouchoirs, snif !
La ministre n’aura pas su, ni voulu, entendre la souffrance des soignants… Absence de considération, cynisme et dédain, l’attitude de Marisol Touraine au ministère de la Santé aura été finalement assez constante pendant ces 5 ans de supplice… 5 ans interminables. 
Que de violences, que de souffrances et au final, que d’insultes, pour des soignants qui auraient juste aimé être traités avec dignité !

Source (infirmiers.com)