"La Vie Hospitalière"

lundi 18 mars 2013

1,6 milliards d’économies d’ici 2017 pour les ARS


Les ARS (agences régionales de santé), viennent d’être invitées par une instruction de la tutelle à engager cinq processus de soins censés générer in fine, sur la période 2013-2017, 1,6 milliards d’euros d’économies. Les postes concernés sont : l'arthroplastie du genou, la chirurgie des hernies et le traitement des varices, le cancer colorectal, l'insuffisance cardiaque et le diabète.

Signée des directions de la sécurité sociale et de la santé, du secrétariat des ministères chargés des affaires sociales, et de la CNAM, cette instruction donne des indications précises aux ARS.

Pour l’arthroplastie du genou (80 000 séjours en 2010, + 50 % en dix ans), cela passe par une "évaluation des différentes prothèses et [un] ajustement de leurs tarifs", ainsi que le "développement de la rééducation à domicile par le renforcement de la qualité de la prise en charge en ville". Une mission de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sera lancée ce premier trimestre sur le processus d'achat des prothèses du genou.
Concernant la chirurgie des hernies (132 000 séjours en 2010) et le traitement des varices (122 000 patients en 2010), qui représentent en cumul 597 millions d'euros de remboursements par l'assurance maladie, trois axes sont retenus : développement de la chirurgie ambulatoire, réflexion sur l'opportunité de la création de centres dédiés à cette chirurgie ambulatoire et mise en œuvre de nouvelles techniques pour la chirurgie des varices.
Le processus d'amélioration pour le cancer colorectal, dont le taux de survie à cinq ans n'est que de 57% contre 60,4% pour la moyenne de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) comprend trois points majeurs : redéfinition de l'organisation du dépistage organisé, amélioration de la prise en charge hospitalière des patients et établissement de recommandations de bon usage dans le domaine des chimiothérapies.

La prise en charge de l'insuffisance cardiaque, qui représentait en 2010 un coût de 1,9 milliard d'euros, pourrait se voir améliorer par trois mesures: mise en œuvre d'un programme d'accompagnement en sortie d'hospitalisation pour réduire la mortalité, amélioration de l'utilisation des traitements médicamenteux (en ciblant les personnes âgées et les co-morbidités associées) et réduction du coût des hypertenseurs, notamment des génériques. À noter que dans cinq territoires, un Programme d’accompagnement en sortie d’hospitalisation va être expérimenté pour réduire la mortalité des patients atteints d’insuffisance cardiaque.
Enfin, pour le diabète (3 millions de personnes traitées en 2011), l'instruction évoque une amélioration du dépistage et du traitement précoce des complications du diabète, une expérimentation d’un programme de prévention du diabète chez des populations à risque élevé, un renforcement et une actualisation des recommandations sur la prise en charge du diabète, l’amélioration de la qualité de la prise en charge des personnes âgées, le développement de la part des patients autonomes (insulinothérapie à domicile), le développement de la MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle) ou de l'auto-mesure et enfin l’optimisation du prix des médicaments utilisés dans le traitement du diabète.


Sources : Hospimedia - Egora du médecin

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