Les ARS (agences régionales de santé), viennent d’être invitées par
une instruction de la tutelle à engager cinq processus de soins censés générer
in fine, sur la période 2013-2017, 1,6 milliards d’euros d’économies. Les
postes concernés sont : l'arthroplastie du genou, la chirurgie des hernies
et le traitement des varices, le cancer colorectal, l'insuffisance cardiaque et
le diabète.
Signée des directions de la sécurité sociale et de la santé, du secrétariat
des ministères chargés des affaires sociales, et de la CNAM, cette instruction donne
des indications précises aux ARS.
Pour l’arthroplastie du genou (80 000 séjours en 2010, + 50 % en dix
ans), cela passe par une "évaluation des différentes prothèses et
[un] ajustement de leurs tarifs", ainsi que le "développement
de la rééducation à domicile par le renforcement de la qualité de la prise
en charge en ville". Une mission de l'Inspection générale
des affaires sociales (IGAS) sera lancée ce premier trimestre sur le processus
d'achat des prothèses du genou.
Concernant la chirurgie des hernies (132 000 séjours en 2010) et
le traitement des varices (122 000 patients en 2010), qui représentent en cumul
597 millions d'euros de remboursements par l'assurance maladie, trois axes sont
retenus : développement de la chirurgie ambulatoire, réflexion sur
l'opportunité de la création de centres dédiés à cette chirurgie ambulatoire
et mise en œuvre de nouvelles techniques pour la chirurgie des
varices.
Le processus d'amélioration pour le cancer colorectal, dont le taux de
survie à cinq ans n'est que de 57% contre 60,4% pour la moyenne de l'OCDE
(Organisation de coopération et de développement économiques) comprend trois
points majeurs : redéfinition de l'organisation du dépistage
organisé, amélioration de la prise en charge hospitalière des patients
et établissement de recommandations de bon usage dans le domaine des
chimiothérapies.
La prise en charge de l'insuffisance cardiaque, qui représentait en 2010 un
coût de 1,9 milliard d'euros, pourrait se voir améliorer par trois
mesures: mise en œuvre d'un programme d'accompagnement en sortie
d'hospitalisation pour réduire la mortalité, amélioration de
l'utilisation des traitements médicamenteux (en ciblant les personnes
âgées et les co-morbidités associées) et réduction du coût des
hypertenseurs, notamment des génériques. À noter que dans cinq
territoires, un Programme d’accompagnement en sortie d’hospitalisation va être
expérimenté pour réduire la mortalité des patients atteints
d’insuffisance cardiaque.
Enfin, pour le diabète (3 millions de personnes traitées en 2011),
l'instruction évoque une amélioration du dépistage et du traitement précoce des
complications du diabète, une expérimentation d’un programme de prévention
du diabète chez des populations à risque élevé, un renforcement et
une actualisation des recommandations sur la prise en charge du
diabète, l’amélioration de la qualité de la prise en charge des personnes
âgées, le développement de la part des patients autonomes
(insulinothérapie à domicile), le développement de la MAPA (mesure
ambulatoire de la pression artérielle) ou de l'auto-mesure et enfin
l’optimisation du prix des médicaments utilisés dans le traitement du diabète.
Sources : Hospimedia - Egora du médecin
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