La violence envers les soignants est manifeste à l’Hôpital Paul Guiraud.
L’année dernière 27 % des accidents de travail étaient relatifs à des agressions de patients sur les soignants, les conditions de travail pour le reste ne sont pas sans interrogations…
Une réalité de l’esprit hospitalier actuel : « gestion des risques », « gestion des patients », « gestion des personnels »…tout est dans la gestion ("management" à l'heure américaine)…et beaucoup de gesticulations propres à des méthodes qui il y a encore quelques années n’étaient pas courantes…et qui sont bien éloignées de ce que doit être un hôpital qui doit avant tout mettre en avant l’humain et non aller vers une "logique d'optimisation" de tout ce qui peut rapporter de l'argent, ce qui est une dérive malsaine…
Après France-Telecom, La Poste, et bien d’autres (ministère du Travail (1)…) les personnels soignants arrivent eux aussi aux extrèmes et c’est là le comble !
Et, c’est là que l’on voit toute la perfidie du système mis en place (2) quelque soit les critiques que nous pourrons avancer, la vie des êtres qui ont préférés partir à jamais est un prix à payer qu’aucun agent hospitalier doit payer !
Ainsi rien que pour l’Hôpital Paul Guiraud : une aide-soignante a été retrouvée pendue dans le couloir de son appartement de fonction, elle avait été violement frappée par un patient six mois avant… pour être concis : elle a très mal vécue cette agression, mais dans le fond l'économie de personnel fait que ce sont les soignants qui font les frais de patients dangereux et ceci est aussi un facteur à considérer.
Dernièrement une infirmière convoquée par la direction de l’établissement qui refusait de motiver cette convocation (dite convocation connue près d’un mois à l’avance…si ce n’est pas une forme de pression ceci y ressemble toutefois…).Cette infirmière avait envoyés plusieurs courriels à ses supérieurs pour connaître la raison de cet entretien, mais elle n’a pas eu de réponse ?...
Est-ce bien normal, surtout dans un établissement particulier comme celui de l’Hôpital Paul Guiraud ? L'impact de telles méthodes sur une personne n'est pas sans effet particulièrement au niveau psychologique ...
Est-ce bien normal, surtout dans un établissement particulier comme celui de l’Hôpital Paul Guiraud ? L'impact de telles méthodes sur une personne n'est pas sans effet particulièrement au niveau psychologique ...
Lors de l’entretien l’infirmière a été accusée de discrimination…était-il nécessaire d' attendre 1 mois pour une telle accusation ? ...
Le médecin-chef lorsqu’il a vu cette infirmière en détresse a tenu à avoir avec elle un entretien...(...)...ce que nous savons c'est qu'au cours de son service elle s’est écroulée...hospitalisée elle n'a hélas pas survécu des suites d’un AVC dit-on officiellement…
Assez de management et plus de ménagement vis à vis des personnels soignants !
La souffrance au travail fait de plus en plus de ravages, les conditions de travail, les économies faites sur le dos des personnels, les pressions de toutes sortes ne sont pas sans effet…et elles ont un prix à payer comme toutes choses dont les excès sont inévitablement les causes de situations graves.
L'absentéisme est en augmentation c'est le signe d'un malaise persistant au sein des services hospitaliers, dont les agents confrontés quotidiennement avec la maladie, la souffrance etc...se retrouvent dans des situations qui ne leur permettent pas d'exercer normalement (le manque de temps pour s'occuper des patients convenablement est inadmissible alors que la relation humaine est importante dans les professions de Santé) etc etc il y a beaucoup à écrire et nous pouvons déborder très rapidement du sujet.
Ceci écrit les médecins de l’établissement ont saisis les tutelles dont Monsieur Claude Evin directeur de l’ARS d’Ile-de-France pour dénoncer les effets pernicieux des méthodes notamment, un expert médical a été nommé. Il devra trancher sur l’imputabilité de l'administration dans ce décès...le mal est fait toutefois...
Pour « La Vie Hospitalière » Il y a là des responsabilités (y compris morales) qui ne sont pas à sous estimer, c’est là encore les pressions exercées sur les personnels qui font que plus rien ne va, les conditions de travail sont devenues extrèmement préoccupantes pour la santé même de tous les agents et ceci est un comble.
Les responsabilités il faudra bien les trouver, car c’est honteux ce qu’il se passe de plus en plus dans certains établissements de santé.
Il y a urgence !
1) Rappelons ici même le suicide d'un inspecteur du travail, le 18 janvier 2012 qui a évoqué dans des notes les propos dégradants de son chef, et, sa surcharge de travail, il n'avait que 32 ans.
N'oublions pas tout autant le suicide d'un autre inspecteur du travail (9 mois auparavant) , secrétaire national du SNU-TEF/FSU, dans les locaux du ministère du Travail.
N'oublions pas tout autant le suicide d'un autre inspecteur du travail (9 mois auparavant) , secrétaire national du SNU-TEF/FSU, dans les locaux du ministère du Travail.
2) Tout va mal depuis la libéralisation des services, depuis l’AGCS particulièrement, depuis les dérives de la RGPP...
Les conditions sont créées petit à petit pour détruire tout ce qui peut l’être au nom de la politique du chiffre…la pression est constante sur les personnels, elle est intolérable !
Voir aussi : Quatre hospitaliers du CHU de Lille se suicident
Les conditions sont créées petit à petit pour détruire tout ce qui peut l’être au nom de la politique du chiffre…la pression est constante sur les personnels, elle est intolérable !
Voir aussi : Quatre hospitaliers du CHU de Lille se suicident
Et, pour ne pas conclure :
Il est grand temps de redonner
aux services publics
aux services publics
des moyens corrects et dignes,
tant financiers qu'en personnels.