"La Vie Hospitalière"

jeudi 27 juin 2019

Exposition Gaumont à Lariboisière


Gaumont pousse les portes de l’hôpital Lariboisière, de l' AP-HP, pour venir à la rencontre de ses patients et de ses personnels. 
Pour la première fois en France, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris a saisie l’opportunité de réaliser un projet artistique original permettant de faire entrer le 7ème art au cœur d’un établissement hospitalier public.


Établissement labellisé «Culture et Santé» par l’ARS, l’hôpital Lariboisière avec son architecture classée monument historique, met en valeur cette exposition au sein de l’un des quartiers les plus multiculturels de Paris.
Les objectifs : faire rêver les patients, lutter contre les idées noires, enjoliver le quotidien des malades  et des personnels soignants et contribuer à donner des couleurs dans un lieu où les jours et les nuits sont souvent empreint de grisaille...  
Affiches de films, photographies de tournage, portraits d’actrices, d’acteurs et de metteurs en scène recouvrent les murs du bâtiment édifiés à la fin du XVIIIème siècle avec pour seul mot d’ordre : faire rire. 
Une rétrospective de films de comédie du catalogue Gaumont accessible depuis les chambres de l’Hôpital complète les photographies, les affiches et fresques.
Date de début de l'exposition ; 12 Juin 2019, elle se terminera le 18 Octobre 2019.

mardi 25 juin 2019

L’AMUF appelle à la journée d’action du 2 juillet avec le collectif Inter-Urgences, la CGT, FO et SUD


Un mouvement de grève sans précédent est en cours dans le pays et il grossit de jour en jour malgré les annonces ministérielles. Les revendications du collectif inter-urgences et de l’intersyndicale CGT-FO-SUD, relayées par tous professionnels travaillant dans ce secteur voire au-delà, sont des plus légitimes pour empêcher l’effondrement des services d’urgences/SAMU-SMUR en France.
Les mesures accordées, financées à hauteur de 70 millions d’euros, ne sont pour nous qu’un premier pas. Malgré cette avancée, l’essentiel des demandes des personnels demeurent insatisfaites : les besoins estimés en personnel non médical supplémentaires sont de 10.000 soignants pour se mettre au niveau du référentiel SAMU-Urgence de France, et des augmentations de salaires substantielles sont nécessaires pour maintenir l’attractivité des métiers. Par ailleurs, la majorité des services d’urgences ont besoin de travaux de rénovation et/ou d’agrandissement.
De même, nous exigeons l’arrêt des fermetures de lits et/ou de services qui est un impératif tout comme l’abandon des regroupements des services d’urgences.
On s’aperçoit en effet que les services d’urgence ayant une activité supérieure à 50 000-60 000 passages/an dysfonctionnent, ce qui peut altérer la sécurité de la prise en charge des patients.
Quant aux « super-SAU » à l’activité supérieure à 80.000 - 100.000 passages par an, ils s’apparentent à un véritable cataclysme pour tous les soignants qui y travaillent et pour les patients qui s’y rendent.
L’AMUF réitère son soutien au mouvement de grève porté par le collectif inter-urgences et les organisations syndicales, elle appelle à un véritable plan Marshall pour les urgences et demande l’ouverture de négociations immédiates avec des propositions chiffrées beaucoup plus sérieuses de la part de Madame Buzyn.
Le gouvernement ne peut rester sourd aux revendications légitimes des personnels et l’AMUF en appelle à son sens des responsabilités.
Un grand sursaut national pour les services d’urgences/SAMU-SMUR et plus globalement pour l’hôpital est indispensable.
En soutien à leurs collègues paramédicaux, l’AMUF appelle tous les médecins à discuter service par service pour rejoindre leur mouvement. 
(Communiqué AMUF)

dimanche 23 juin 2019

Europe 1 a suivi des blessés de guerre lors d’un stage d’équitation adapté dans le Loiret.


La troisième journée nationale des blessés de l’Armée, représente une occasion de réunir ceux qui ont été douloureusement marqués dans leur chair ou dans leur esprit dans l’exercice de leurs fonctions.
Une occasion également de voir ce que l’Armée met en place pour ses blessés. Nous avons suivi des blessés de guerre lors d’un stage d’équitation adapté dans le Loiret. Ils sont une dizaine de blessés des armées avec leurs traumatismes physiques ou psychiques. L’adjudant-chef Benoît, du département des blessés militaires, leur présente d’abord les caractéristiques des chevaux. "C'est important de le faire. Ce sont des animaux qui n’ont aucun jugement. Ils vont peut-être même ressentir la douleur physique", explique-t-il au micro d’Europe 1.
Retrouver confiance en soi
Loïc est marin spécialisé dans la détection de navire. Après un burn-out d’un an et une longue période d’isolement, il apprécie ce contact avec les purs sangs. "Cela m'a permis une re-sociabilisation, d’avoir de nouveau confiance en moi, une estime de moi. Je sors de mon isolement et je peux de nouveau rentrer en contact avec l'être humain, par le biais du cheval", témoigne le soldat.
L’adjudant-chef Benoît accompagne ces blessés depuis quatre ans. À chaque séance d’équitation adaptée, il voit les bénéfices. "À partir du moment où ils vont se sentir bien, à l'aise avec le cheval, il va y avoir une progression très rapide. Le stage va leur apporter de la sociabilité, du bien-être"
Des stages qui n’offrent aucune recette miracle aux blessés de guerre mais qui les aident petit à petit à reprendre confiance en eux.
Victor Dhollande-Monnier




Simple prévention, aide aux personnes âgées, cellule de crise... Que prévoit le plan national canicule ?


Mis en place depuis 2003, il compte quatre niveaux d'alerte. 
C'est le principal outil des autorités en période de fortes chaleurs. Le plan national canicule va être activé à Paris et dans d'autres villes de France alors qu'une vague de chaleur est attendue à partir du lundi 24 juin sur l'ensemble du pays – le mercure va grimper jusqu'à 40 °C en journée et ne redescendra pas sous les 25 °C à la nuit tombée. Mis en place après la canicule de 2003 et ses 15 000 morts, le plan se décompose en quatre niveaux d'alertes, comme le détaille le ministère de la Santé sur son site.
Le niveau 1: La veille saisonnière.
Il est activé "automatiquement du 1er juin au 31 août" tous les ans. Il consiste à vérifier les dispositifs opérationnels, mettre en place une surveillance météorologique et sanitaire et à ouvrir la plateforme téléphonique nationale de conseils (0 800 06 66 66). "Il a pour mission, soit de diffuser des messages préenregistrés, soit de répondre aux questions des appelants et de faire connaître les recommandations et la conduite à tenir en cas de fortes chaleurs", précise le texte de 2017 du plan canicule.
Le niveau 2,: L'avertissement chaleur.
Il s'agit en fait d'une "phase de veille renforcée" permettant aux services concernés de préparer la mise en place du niveau 3 "alerte canicule" et de renforcer les actions de communication locales et ciblées mises en place au niveau 1. Cette communication peut inclure, "outre le renforcement de la diffusion des dépliants et affiches, la mise en œuvre d’actions de relations presse ciblées". Au niveau national, "un point téléphonique de coordination entre Météo France, Santé publique France et la direction générale de la santé peut être organisé et les mesures de communication peuvent être renforcées".
Le niveau 3 : L'alerte canicule.
C'est ce niveau qui va être activé à Paris et il correspond à une vigilance orange de Météo France. Dans les grandes lignes, il prévoit des "actions de prévention et de gestion" : de la communication pour rappeler les gestes de prévention ("hydratation, mise à l'abri de la chaleur"), des "plans bleus" dans les établissements accueillant des personnes âgées ou handicapées, une mobilisation de la permanence des soins ambulatoires, une aide aux personnes âgées et handicapées isolées inscrites sur les registres communaux, des mesures pour les personnes sans abri... Les agences régionales de santé (ARS) sont aussi tenues de faire un point quotidien sur les capacités hospitalières et "toute difficulté rencontrée".
Chaque préfet interprète ces directives dans le cadre de son plan de gestion de canicule départemental, la déclinaison locale du plan national canicule. A Paris, le plan prévoit par exemple la mise en place d'un réseau de "lieux frais" : la mairie a ainsi identifié 922 "lieux frais" (218 sont accessibles la nuit). Il peut s'agir d'espaces verts (jardins, parcs, cimetières), de piscines, d'églises, de musées et autres espaces ouverts au public.
Le niveau 4 : La mobilisation maximale.
Il est enclenché en cas d'alerte rouge de Météo France. Sur son site, le ministère de la Santé indique que des "mesures exceptionnelles" doivent être prises et que la cellule interministérielle de crise doit être activée, sans donner beaucoup plus de détails. 
Et pour cause : comme l'explique Santé publique France, ce niveau, qui "aurait par exemple correspondu à la canicule d’août 2003", n'a jamais été activé.
Le plan canicule 2017 évoque à ce stade la possible désignation d'un ministre dédiée à "la conduite opérationnelle de la crise" ou encore "la mobilisation de la réserve sanitaire par exemple pour renforcer les structures de soins ou médico-sociales déjà surchargées" : il s'agit de professionnels de santé, précise Santé publique France, "mobilisables à tout moment par le ministère de la Santé ou les agences régionales de santé".
Source:   francetvinfo.fr

Les Ephad se préparent à la canicule...


Des consignes spécifiques ont été adressées aux maisons de retraite par les autorités, afin d'affronter au mieux les fortes chaleurs qui s'annoncent, souvent difficilement supportables pour les plus âgés.
Deux jours à peine que l’été est là, et déjà le premier gros pic de chaleur s’abat sur l’Hexagone. Seuls la Bretagne, le Cotentin et les côtes de la Manche devraient être épargnés par les températures caniculaires qui arrivent. Le thermomètre va commencer à monter dès dimanche. Le pire sera entre mercredi et vendredi où l'on attend entre 35 et 40 degrés un peu partout en France. Ces fortes chaleurs sont particulièrement dures à supporter pour les personnes âgées, en conséquence les Ehpad se préparent déjà à affronter cet épisode caniculaire dans les régions qui seront les plus touchées.
Une surveillance accrue. 
Cela fait plusieurs jours que les consignes ont été envoyées par mail à tous les salariés de la maison de retraite les Savarounes à Chamalières, en Auvergne, où l’on risque d’atteindre les 40 degrés. "Ces consignes consistent notamment à fermer fenêtres et volets durant la journée, à faire boire les résidents toutes les deux heures, à noter les quantités de boisson qu’ils peuvent prendre, et bien sûr de ne pas les laisser sortir dehors", énumère Ginette Goutte-Toquet, la directrice de cet Ehpad. "On va surveiller leur état de santé encore plus que d'habitude, et alerter l’infirmière dès qu’il y a un doute."
Ne manquer de rien. 
En Côte-d’Or, dans l'Ehpad Le Port du Canal de Dijon, un salarié supplémentaire est même mobilisé pour la canicule. Juliette Martin, cadre de santé, a également multiplié les commandes ces derniers jours pour ne manquer de rien. "Des brumisateurs, des packs d’eau, tout ce qui concerne les perfusions à base de sérum physiologique, pour avoir un stock d’avance en cas de déshydratation", indique-t-elle. "On sera livré lundi matin."
Et si tout ça ne suffit pas, un protocole spécial a été mis en place avec les urgences les plus proches pour, en cas de besoin, hospitaliser au plus vite les résidents.
Source:   europe1.fr

Pour "La Vie Hospitalière" aujourd'hui, faire face à une canicule est plus difficile qu'avant, on voit les difficultés actuelles pour les prises en charge des patients dans les services d'urgence, il y a aussi la récente démission d'un médecin gériatre qui dénonçait un manque de moyens (en période normale)... les fermetures de lits, de services, les suppressions de personnels qui suivent avec, bien évidemment...
Dans les EHPAD (surtout les établissements privés) les personnels sont au minimum, les exemples ne manquent pas, rentabilité oblige...
On ne peut faire plus avec moins d'effectifs, moins de lits, moins de services de proximité, moins de moyens réels c'est là une logique, une triste vérité.
Il apparaît que les personnes décédées lors de la canicule de 2003 n'ont pas vraiment été une leçon suffisante pour les "grands responsables" :
D'après l'Inserm, le nombre de décès du fait de la canicule de 2003 s'élève à 19.490 en France (1) (ce nombre pourrait approcher les 25.000 décès selon certains syndicats). Il y a moins d'un an (lors de la canicule d'août 2018), Patrick Pelloux, médecin urgentiste et président de l’Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) a dit: « On est déjà à flux tendu. La canicule aggrave une situation déjà compliquée de travail dans les hôpitaux », qu’il a qualifié de « chronique et permanente ». dénonçant une « usure depuis quelques années » dans les hôpitaux où « on demande trop d’économies. On a fermé trop de lits, trop de structures hospitalières ». Ainsi, si le mercure remonte au niveau de 2003, « les centres hospitaliers ne pourraient pas faire face à la situation, déjà trop saturée et notamment dans des services » déjà engorgés hors période de canicule, tels Paris ou le Sud-Est de la France.

1) 70.000 décès en Europe, en 2003, c'est pas rien.

samedi 22 juin 2019

Canicule à venir : les services d’urgences sont très inquiets


À l’avant-veille d’une semaine de canicule, les services d’urgence tirent la sonnette d’alarme sur les effectifs... 
Alors que des températures à plus de 40°C se profilent pour la semaine prochaine, la Fédération Hospitalière de France alertait vendredi sur la dégradation des conditions de travail aux urgences, qui font l’objet depuis trois mois de grèves des personnels. 
Interrogés sur la capacité de ces services à affronter la demande estivale, ses représentants se montrent pessimistes, « Plus que les années précédentes », réagissait même le docteur Pierre Charestan, président de la Commission régionale des commissions médicales d’établissements des hôpitaux d’Île-de-France.
Si la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a déclaré qu’elle ne veut « plus de gens sur des brancards aux urgences cet été » et qu’elle met « tout en œuvre pour qu’il n’y ait pas de trous » dans le dispositif, le docteur Charestan, en poste en Seine-Saint-Denis, révèle que « 306 postes de médecins urgentistes sont actuellement vacants en Île-de-France. En 2015, il n’y en avait que 50. Les urgentistes sont devenus introuvables. Et 180 postes d’infirmières ne sont pas pourvus. »
Le ministère se veut confiant
Déléguée générale de la Fédération hospitalière de France, Zaynab Riet évoque, elle, « l’augmentation des territoires où la permanence des soins en ville n’est plus assurée ». Elle s’inquiète enfin que « les visites au domicile des plus de 75 ans ont encore baissé de 13 % en quatre ans ».
« On sait que la période estivale est sensible" veut relativiser le ministère "c’est pour cela que la ministre a donné des moyens et des consignes de vigilance aux agences régionales de santé", explique-t-on dans l’entourage d’Agnès Buzyn... " et nous avons déjà mobilisé tout le monde. Enfin, en cas de fortes chaleurs, nous déclencherons le plan canicule qui prévoit des moyens et des mesures spécifiques déjà bien rodés. »
Source : msn.com


La ministre de la Santé,  a déclaré effectivement qu'elle ne veut plus de gens sur des brancards aux urgences le jour durant cet été...  Nous rappelons ainsi partiellement le communiqué de la FHF, du 12 juin

"Alors que des services d’urgences sont sous tension, la ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé que "plus un seul patient ne devait passer la nuit sur un brancard dans des services d’urgence au cours de l’été". Afin d’y parvenir, elle " demande de prendre des mesures particulières pour laisser des lits libres en aval des urgences pour coucher les gens "
Pour y parvenir, la Fédération Hospitalière de France et l’ensemble des conférences de directeurs et présidents de CME appellent à la fin des injonctions contradictoires. Depuis une quinzaine d’années, les gouvernements successifs ont poussé les hôpitaux à fermer des lits, notamment pour des raisons financières.
Ce sont ces lits qui manquent aujourd’hui pour l’aval des urgences (...)." 

Pour "La Vie Hospitalière" à force de fermer des lits il est évident qu'il faudra agrandir d'autres espaces publics comme les cimetières... rappelant une mortalité accrue des patients depuis la marchandisation de la Santé et toutes les mesures attentatoires au service public hospitalier qui continuent à se mettre en place, mais à part ça tout va très bien...
Notons aussi que les propos de la ministre de la Santé précisent qu'il ne doit plus y avoir de patients sur les brancards la nuit pendant l'été... le jour pas de problèmes, bien qu'il fasse plus chaud le jour que la nuit, il faut bien tempérer... ça risque quand même à force de devenir très chaud...


Rappelons aussi à ce sujet l'étude menée par le CHU de Nîmes qui a été réalisée en 2017 (depuis on pense qu'il n'y a pas eu d'améliorations...) :
Les auteurs ont analysé la situation de 6.997 patients qui, après avoir été pris en charge par les urgentistes, devaient être hospitalisés dans un autre service du CHU : 2.546 d’entre eux (36 %) ont pu l’être sans attendre, tandis que 4.451 patients (64 %) ont été hospitalisés après avoir patienté aux urgences.
« Après avoir retenu les patients aux profils comparables, nous avons retrouvé une différence dans le taux de mortalité : 7,8 % dans le groupe ayant attendu, contre 6,3 % dans le groupe sans attente. Cette différence est très importante. Et on peut estimer que parmi ces patients en attente, un sur soixante meurt très vraisemblablement du fait de cette attente », explique le docteur Pierre-Géraud Claret, urgentiste au CHU de Nîmes.




Initier l’autoguérison


 Cette semaine, la revue "Alternative Santé" célèbre de belles initiatives qui sortent du commun, il est vrai qu'il faut tout entreprendre pour tenter de vivre autrement, si nous voulons survivre dans le temps à cette société où l'invividu se sent de plus en plus mal (note de "La Vie Hospitalière").
Alors qu’on voudrait nous faire croire, aujourd’hui, qu’il n’existe qu’une seule manière légitime et efficace de soigner les corps et les esprits – à grand renfort de médicaments – les partisans d’approches plus holistiques de la santé continuent d’explorer de nouvelles voies et de proposer d’autres réponses. Parfois, ils le font en s’appuyant sur des recherches de plus en plus nombreuses vantant les bienfaits de telle ou telle thérapie. Parfois, mus par des convictions intimes ou leur propre expérience, ils s’avancent sur des routes moins balisées par la science et acceptent que demeure une part de mystère dans ce qui peut nourrir notre santé et notre bien-être. 
Nous voulions vous parler de deux lieux de soins et de ressourcement originaux que nos journalistes ont eu le plaisir d’expérimenter récemment. Tout en se distinguant de la stricte orthodoxie médicale, ces centres sont très différents l’un de l’autre.

 Le Dr Beaudoin pratiquant le Qi gong devant le centre
Le premier est un nouveau centre de santé intégrative situé en Suisse, sur les bords du lac de Neuchâtel. Vingt médecins et quinze thérapeutes de tous horizons (homéopathie, médecine traditionnelle chinoise, nutrition, art-thérapie, shiatsu, qi gong…) y travaillent main dans la main de manière multidisciplinaire pour soigner, soulager ou prévenir les maladies chroniques. Inauguré il y a peu, le centre de la Pierre Blanche – c’est son nom – accueille des patients pendant une semaine pour leur permettre de retrouver un équilibre de vie et prendre soin de leur corps et de leur esprit. Pour vous immerger dans cet écosystème pensé pour développer le potentiel d’autoguérison, cliquez ici.

Le second lieu pourra paraître à certains très mystérieux dans sa philosophie, et à certains égards, il l’est. Créée par une Suissesse installée dans le Périgord, La Source mise sur le contact avec les chevaux pour dénouer problématiques psychologiques ou blocages personnels. La communication entre les résidents et les chevaux s’établit sans mots, d’abord par la présence, puis par le toucher. Une forme de dialogue silencieux s’installe, et « quelque chose » alors se passe ; un quelque chose qu’on est bien en peine pour l’instant de qualifier et de comprendre.

Peyo à l'Ephad des vergers à Dijon
Cet « effet cheval » inexplicable (à ce jour) est pourtant flagrant pour qui veut bien regarder, sans œillères, la vidéo consacrée au cheval Peyo, star des hôpitaux et Ephad de France. Vous pourrez découvrir cette vidéo en même temps que l’article ici

Source : Alternative Santé 
Lire aussi :




La photo déchirante d’un chien qui attend son maître mort près d’un lit d’hôpital


Moose est resté près du lit vide de son maître dans un hôpital américain, sans savoir que ce dernier était décédé. Une photo à briser le cœur a été postée sur Facebook pour aider ce chien à trouver une nouvelle famille.


Ce cliché a été pris dans un hôpital du New Jersey. Moose, un labrador de trois ans, attend patiemment son maître près d’un lit vide… sans savoir qu’il est décédé.

*** 6/19/19 Update from our friends at Eleventh Hour Rescue: Thanks to the power of social media, Moose has received several applications & we are hopeful he will find a forever home soon! Thank you for caring & sharing everyone! ***
Moose sat patiently next to his dad's hospital bed, waiting for him to return, not knowing that “Dad" had passed away. Moose has now been returned to our friends at Eleventh Hour Rescue and he's taking the loss of his dad pretty hard. Please help…

Une organisation de défense des animaux a publié l’image sur Facebook pour l’aider à trouver un nouveau foyer.
«Il prend très mal la perte de son papa», expliquent des volontaires. Il est «joyeux et heureux de nature. Il a simplement besoin de quelqu’un pour l'aider à s’en remettre».
Et l’appel n’est pas resté sans réponse. «Grâce à la puissance des réseaux sociaux, Moose a reçu plusieurs demandes et nous espérons qu’il trouvera bientôt une maison pour toujours», indiquent les volontaires sur Facebook.


vendredi 21 juin 2019

La démission retentissante d'un médecin d'Ehpad


Alors qu'il protestait depuis début mai contre le manque de moyens et de personnels dans son Ehpad de Vendée, le médecin-coordonnateur Marcellin Meunier a remis officiellement sa démission, comme il s'était engagé à le faire si rien ne bougeait. 
Il aura mis ses menaces à exécution… Après seize années passées à l'Ehpad Les Oyats à Notre-Dame-de-Monts en Vendée, le Dr Marcellin Meunier a adressé officiellement sa lettre de démission au président du Centre communal d'action sociale (CCAS) le mercredi 19 juin, faute d'effectifs et de moyens.



Urgence pour l’hôpital et pour un accès effectif à des soins de qualité, partout et pour tous !


Les mouvements de soignants qui s’amplifient depuis avril témoignent de la crise profonde affectant l’hôpital.
Depuis plus de vingt ans, les inégalités sociales et territoriales d’accès à des soins de qualité s’accroissent et se conjuguent, avec des déserts médicaux et des dépassements d’honoraires. Les personnes défavorisées et les plus fragiles en sont les premières victimes. Les services d’urgence, souvent le seul lieu d’accueil possible pour ces publics, ont vu doubler le nombre de leurs prises en charge, passées de dix à vingt millions par an en vingt ans sans que les dotations suivent.
Simultanément, les réformes hospitalières n’ont eu de cesse d’importer des méthodes managériales issues du monde de l’entreprise, demandant aux soignants de faire toujours plus avec toujours moins. Dès 2011, avec de nombreuses organisations partenaires, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) alertait au moyen d’une pétition dépassant le million de signatures pour défendre l’hôpital public. Depuis, les suppressions de postes de soignants se sont multipliées, tandis que s’est installée une pénurie de médecins. Il en résulte une grave dégradation des conditions d’accueil des patients, parfois mis en danger, et une profonde souffrance au travail des personnels, comme le montre de manière dramatique le nombre de suicides.
Le plan « santé 2022 », bien qu’il contienne des annonces positives, ne répond pas à la situation critique de l’hôpital tandis que perdurent les mêmes logiques qui ont conduit à la situation d’aujourd’hui. De plus, relevant pour l’essentiel d’ordonnances, ce plan reste soumis, en réalité, à la seule volonté du gouvernement. Sans être négligeable, le déblocage de fonds annoncé le 14 juin par la ministre, destiné essentiellement à répondre aux revendications salariales du personnel des services d’urgence, reste sans effets sur la pénurie de lits et de soignants dans de nombreux services et donc ne répond qu’en apparence aux revendications justifiées des grévistes.
Dans ce contexte, la LDH rappelle avec force que l’hôpital est un service public et que :
– l’égal accès à des soins de santé de qualité doit être garanti, pour toutes et pour tous, sur l’ensemble du territoire ;
– la dignité de la personne doit être respectée tout au long de son parcours de santé ;
– l’acte de soin, l’accompagnement des patients, est une relation humaine ;
– la bientraitance des patients est liée à celle des soignants, à leurs formations, à leurs conditions de rémunération et d’exercice.
La LDH appelle à soutenir les mobilisations en faveur de l’accès à un système de santé et un hôpital public de qualité au service de toutes et tous.

mercredi 19 juin 2019

Montréal: Des paramédicaux s’inquiètent des ambulances redirigées


Des ambulanciers d’Urgences-Santé se disent préoccupés par une mesure faisant en sorte que certains patients seront dirigés pour les deux prochains mois vers des hôpitaux montréalais comme Notre-Dame et Jean-Talon plutôt que vers le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM).
Certains d’entre eux ont contacté TVA Nouvelles, cette semaine, parce qu’on les a redirigés du CHUM vers la salle d’urgence de l’hôpital Notre-Dame. Le problème soulevé par les ambulanciers, c’est qu’ils font parfois la file au triage avec le patient qu’ils transportent, et l’attente peut dépasser une heure. Pendant ce temps, ils ne sont pas sur la route pour répondre à d’autres appels, déplorent-ils.
«À Montréal et Laval, on est actuellement en pénurie de paramédics, donc c’est sûr que s’il y a des délais qui sont créés à l’intérieur des hôpitaux parce qu’on redirige les ambulances ailleurs, ça va créer des délais donc les paramédics ne seront pas sur la route pour pouvoir aider la population», a expliqué David Blackburn, président du Syndicat du préhospitalier, qui représente les paramédics d’Urgences-santé.
Jointe par TVA Nouvelles, Irène Marcheterre, des relations publiques du CHUM, précisait mercredi que ce ne sont pas tous les patients qui sont réorientés vers Notre-Dame ou Jean-Talon. Ceux qui sont redirigés par ambulance sont des cas plus généraux.
«On veut s’assurer que les lits disponibles au CHUM peuvent demeurer disponibles pour les cas complexes. On veut être en mesure de répondre à la mission des cas complexes et des cas surspécialisés. On veut avoir la place pour accueillir ces gens qui ont besoin de l’expertise des médecins du CHUM, a indiqué Mme Marcheterre. Si on est contraint de ne pas pouvoir les accueillir, c’est le patient qui se trouve en mauvaise posture. Ça appartient à chaque organisation de s’assurer de la bonne coordination.»
Cette décision a été prise par la coordination régionale des mesures d’urgence, sécurité civile et salle d’urgence et non par le CHUM.
Les patients qui ont déjà un dossier au CHUM vont continuer à être transportés par ambulance au CHUM, a tenu à préciser Irène Marcheterre.
L’exercice demeure cependant un casse-tête et exige toute une gymnastique pour Urgences-santé. Le syndicat estime qu’il ne s’agit pas d’un scénario souhaitable, étant donné le manque de ressources sur le terrain.
Source : journaldemontreal.com

(Tous droits réservés)

Note de "La Vie Hospitalière" : Il n'y a pas qu'en France, la preuve, où les décisionnaires font (un peu...) du n'importe quoi...

Les Français sont les plus méfiants envers les vaccins parmi 144 pays étudiés par un sondage


Un Français sur trois ne croit pas que les vaccins soient sûrs. C'est ce qu'affirme une enquête mondiale publiée ce mercredi 19 juin et qui fait de la France le pays le plus sceptique des vaccins parmi 144 étudiés. 
L'étude, réalisée par l'institut de sondage américain Gallup pour l'ONG médicale britannique Wellcome, est la première du genre : 140.000 personnes de plus de 15 ans, dans 144 pays, ont été interrogées l'an dernier sur ce qu'ils pensent de la science, des professionnels de santé et des vaccins.
"L'effet de laisser-aller"
L'étude montre un écart flagrant avec le Bangladesh ou le Rwanda, où la quasi-totalité de la population dit avoir confiance dans leur sûreté et leur efficacité. "Dans ces pays-là, il y a plus de maladies contagieuses, et leurs habitants voient sans doute ce qu'il se passe lorsqu'on n'est pas vacciné", explique Imran Khan, qui a mené l'étude pour Wellcome. "Alors qu'aux Etats-Unis et en France, lorsqu'on n'est pas vacciné, on a moins de risque de tomber malade, car les systèmes de santé sont plutôt bons, et quand on est contaminé, on risque moins de mourir". Le chercheur appelle cela "l'effet de laisser-aller".
Source:   francetvinfo.fr

mardi 18 juin 2019

Une enquête est ouverte après le décès d'un homme sur le parking d'une clinique


Un décès qui interroge. Une enquête a été ouverte sur la mort d'un homme de 49 ans sur le parking de la clinique de l'Anjou, peu après un court passage par les urgences du CHU d'Angers. "À ce stade, il n'y a aucune suspicion qui permette de penser qu'il y a eu dysfonctionnement au niveau des urgences", a déclaré mardi le procureur de la République d'Angers Yves Gambert.
Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet après un signalement du médecin urgentiste de la clinique de l'Anjou qui a signé le certificat de décès samedi à 20h40. Une autopsie a eu lieu lundi à Nantes mais les résultats ne sont pas encore connus, selon le parquet.
La victime, domiciliée au centre communal d'action sociale (CCAS) d'Angers, avait d'abord été conduite par une personne de son entourage aux urgences du CHU où elle est restée une dizaine de minutes avant de se rendre à la clinique de l'Anjou, selon le parquet.
"Il n'y avait pas de signe clinique"
"À aucun moment, il n'y a eu de manifestation qui laissait à penser qu'il fallait se dépêcher pour la prise en charge", a indiqué une porte-parole du CHU mardi. "Il n'y avait pas de signe clinique : la personne était debout et n'était pas en sueur", a-t-elle précisé. "Si ça avait été une urgence de niveau 1, elle aurait été prise en charge immédiatement", a assuré le CHU.
"Cet événement se produit dans un contexte de manque d'effectif dénoncé depuis de nombreux mois", ont souligné de leur côté les syndicats CGT, FO et SUD du CHU dans un communiqué, qui évoque "l'absence de prise en charge d'un patient valide faute d'infirmière disponible (occupée avec un autre patient)".
Une grève a été lancée depuis le 2 mai aux urgences du CHU d'Angers. "Le manque d'effectif reste criant et le non-remplacement de collègues absents met en jeu la sécurité des collègues comme des usagers", estiment les syndicats dans leur communiqué.

Source :   lexpress.fr

Urgences cet été : « Pas de trous dans les lignes de garde », promet Buzyn, grève reconduite, Pelloux sermonne la médecine libérale


Comme chaque année à l'approche de l'été, le ministère de la Santé s'affaire en prévision de potentiels épisodes caniculaires et pour anticiper les tensions dans les services hospitaliers.
Mais l'exercice 2019 est particulièrement délicat. Ce mardi, c'est dans un contexte de crise aux urgences qu'Agnès Buzyn a réuni toutes les parties prenantes : agences régionales de santé (ARS), hospitaliers, libéraux, maisons de retraite, associations, collectivités locales et administrations. « Les situations diffèrent d'un hôpital à l'autre, il faut trouver à chaque fois la solution la plus adaptée », a expliqué la ministre qui demande à chacun des acteurs de « démontrer comment il va participer à cet énorme effort de prévention, de façon à éviter des passages aux urgences déjà sous tension ».
Limiter les fermetures de lits
Vendredi dernier, Agnès Buzyn a annoncé une enveloppe de 15 millions d'euros pour aider les établissements en tension à recruter des paramédicaux. Celle-ci sera disponible dès juillet. Son fléchage sera assuré par les ARS au cas par cas vers les hôpitaux « qui en font la demande ». « Je mets tout en œuvre pour qu'il n'y ait pas de trous dans les lignes de garde des différents services d'urgences », a assuré Agnès Buzyn.
Il s'agit aussi de mieux anticiper l'aval des urgences. « Ce que je souhaite, c'est que les lits d'aval soient maintenus ouverts dans les établissements en tension », a indiqué la locataire de Ségur. Elle n'exclut pas certaines fermetures de lit, « notamment ceux qui correspondent à des soins programmés, en chirurgie par exemple, où il faut accepter que les soignants partent en vacances car ils ont besoin de repos ».
Profitant de ce brainstorming, les médecins intérimaires se sont rappelés aux bons souvenirs du ministère. Dans un communiqué, le Syndicat national des médecins remplaçants hospitaliers (SNMRH) − connu pour avoir appelé, en mars 2018, au boycott des hôpitaux qui plafonnent leur rémunération − a vanté les bienfaits de l'intérim médical et paramédical. « Un des moyens de soulager ces services sensibles », affirme-t-il.
Dans le même temps, 55 millions d'euros avaient été annoncés vendredi pour financer deux primes pour les paramédicaux dès juillet : une prime de risque de 100 euros net mensuels à destination des 30.000 personnels non-médicaux « en contact avec le public des urgences » (brancardier, aide-soignant, secrétaire, infirmière, etc.) et une prime de coopération (100 euros brut mensuels) pour les infirmiers et aides-soignants qui se verront confier de nouvelles compétences dans le cadre de protocoles de délégations de tâches.
Grève reconduite
Ces annonces n'ont pas permis de mettre un terme aux nombreuses grèves qui secouent des services d'urgences depuis trois mois. Lundi soir, en effet, le collectif inter-urgences a voté la poursuite du mouvement, jugeant les propositions de la ministre « insatisfaisantes ». Les grévistes réclament 10.000 emplois supplémentaires, 300 euros d'augmentation de salaire et « zéro hospitalisations brancard », là où « l'enveloppe de 15 millions proposée revient à une personne de plus par jour pendant 60 jours dans les 524 services d'accueil des urgences publics », se désole le collectif.
Ce dernier revendique désormais 119 services en grève sur le territoire et prévoit une nouvelle action nationale le 20 juin devant les ARS. Il appelle à manifester avec les organisations syndicales le 2 juillet.
Un constat critique partagé par le SYNCASS-CFDT, syndicat majoritaire des directeurs d'hôpital qui dénonce le « grand décalage face aux réalités » des mesures annoncées. « Ce ne sont pas quelques enveloppes, saupoudrées entre les établissements en grande souffrance, qui permettront de maintenir, durant l'été, des capacités d'accueil et d'hospitalisation supplémentaires, pour faire face à l'afflux de patients », a-t-il tancé.
Le Dr Pelloux réclame le retour des gardes obligatoires 
En marge de cette réunion, le Dr Patrick Pelloux, président de l'Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF), a épinglé la médecine de ville. « Il y a beaucoup de libéraux qui participent à la permanence de soins mais ils ne peuvent pas être... une portion congrue du système », a-t-il déclaré à quelques journalistes. « On est arrivé à un stade où il faut que chacun prenne sa part du travail. » Pour ce faire, l'emblématique urgentiste propose de « moderniser » le code de déontologie, seul moyen selon lui de « réformer quelque chose avec le monde libéral ». Il suggère d'y inscrire les gardes obligatoires pour tous les médecins, supprimées en 2004.
« Pas question de revenir en arrière ! », rétorque le Dr Jacques Battistoni, interrogé ce mardi par « Le Quotidien ». Le président de MG France prévient qu'une telle modification serait une « régression ». Pour lui, le modèle du volontariat de la PDS est le seul « incitatif » pour organiser le système correctement. « C'est pour nous la garantie que cela ne se fait pas dans n'importe quelles conditions et que les gardes sont correctement valorisées », explique-t-il. 
Article de Martin Dumas Primbault



Pour l'avenir de la fonction publique et de ses agents, les organisations syndicales appellent à un rassemblement devant Bercy le 27 juin à 12 heures.


Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FA-FP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA de la Fonction publique affirment de nouveau leur attachement aux valeurs du service public, à une Fonction publique et au Statut général au service de toutes et tous, porteurs de l'intérêt général.
Elles appellent, ensemble, le gouvernement à entendre leurs demandes en matières salariales et concernant le projet de loi fonction publique. 
Alors que le Sénat étudie, à son tour, le projet de loi de transformation de la fonction publique, les organisations soulignent leur attachement aux instances actuelles de dialogue social qui permettent aujourd'hui de protéger les agents. Leur suppression risque d'entraîner une gestion opaque et priver les personnels de recours contre l'arbitraire. Elles estiment que le recours accru au recrutement sur contrat accentuera la précarité dans la fonction publique. C'est également l'égalité d'accès aux emplois publics et les garanties de neutralité et d'impartialité du service public qui sont menacées.
À la veille du rendez-vous salarial du 2 juillet 2019, les organisations syndicales exigent une politique salariale qui reconnaisse davantage le travail, les qualifications et l'engagement professionnel de tous les agents.
Elles revendiquent une amélioration de leurs salaires qui passe par le dégel de la valeur du point d'indice et des mesures générales alors que l'inflation reste forte à 1,3% sur les 12 derniers mois.
Elles demandent aussi que la compensation de la hausse de la CSG prévue pour les seules années 2018 et 2019, soit pérennisée en rappelant que les agents publics n'ont pas vu leur pouvoir d'achat augmenter au contraire des salarié(e)s du secteur privé.
Elles demandent également la suppression du jour de carence.
La CGT, la CFDT, FO, l'UNSA, la FSU, Solidaires, la FA-FP, la CFE-CGC et la CFTC appellent à un rassemblement le jeudi 27 juin à 12 heures devant les Ministères des Finances et de l'Action et des comptes publics à Bercy afin de rappeler leur opposition à cette loi de transformation de la fonction publique et leur volonté d'obtenir des mesures concrètes pour le pouvoir d'achat de tous les agents publics.

lundi 17 juin 2019

Lyon : un militaire de l'opération Sentinelle tire sur un homme qui menaçait sa patrouille avec un couteau


Les faits se sont déroulés dimanche peu avant 15 heures dans l'enceinte de l'hôpital militaire Desgenettes de Lyon.
Un soldat a tiré sur un homme menaçant une patrouille Sentinelle avec un couteau, dimanche 16 juin, dans l'enceinte de l'hôpital militaire Desgenettes de Lyon, a appris France 3 de source judiciaire, confirmant une information du Point.
Les faits se sont déroulés peu avant 15 heures, quand cet homme, "vêtu d'une djellaba" selon le parquet à l'AFP, a été aperçu dans l'enceinte de l'hôpital Desgenettes, situé dans le 3 ème arrondissement de Lyon. "Une patrouille composée de militaires en charge de la sécurisation du site lui intimait l'ordre de s'arrêter", mais l'individu "continuait sa progression, couteau à la main, en direction des militaires", indique le parquet. L'un d'eux a alors fait feu à une reprise, après sommations, selon la même source. L'homme, blessé à une jambe, a été maîtrisé et transporté à l'hôpital Edouard-Herriot. Son pronostic vital n'est pas engagé, précise une source judiciaire à France 3.
La police judiciaire a été saisie de l'enquête ouverte par le parquet de Lyon pour "tentative d'homicide volontaire sur personnes chargées d'une mission de service public". Elle devra déterminer les circonstances de la présence de cet homme dans l'enceinte de l'hôpital militaire et ses motivations. Le parquet de Paris, compétent en matière de terrorisme est tenu "étroitement informé du déroulement des investigations", indique le parquet lyonnais.

Source : francetvinfo.fr

vendredi 14 juin 2019

Un généraliste retrouvé mort à son cabinet


Le médecin, âgé de 49 ans, a été retrouvé par sa consœur le jeudi 13 juin : il était mortellement blessé par balle. La thèse criminelle est écartée.
Le mot n'est pas prononcé mais les circonstances laissent à penser que ce généraliste de Seine-et-Marne a mis fin à ses jours. Une arme à feu a été retrouvée à ses côtés, rapporte la presse locale, de source policière. Une enquête a été ouverte, mais la thèse criminelle a d'ores et déjà été écartée.
C'est sa consœur qui l'a découvert grièvement blessé par balle au cabinet ce jeudi. Les pompiers sont intervenus, mais le médecin a succombé à ses blessures.
Exerçant dans un village situé non loin de Melun, le médecin était, semble-t-il, débordé par l'afflux de patients.
Sur le réseau social  Facebook ses patients multiplient les hommages, évoquant un médecin "bienveillant" et "très à l'écoute".
Source : egora.fr avec La République de Seine-et-Marne

mardi 11 juin 2019

L'Organisation Internationale du Travail (OIT) fête ses 100 ans d'existence


À la tribune de l’Organisation Internationale du Travail, le président Emmanuel Macron a dénoncé l’évolution du capitalisme, la multiplication des «rentes» et des déséquilibres. Le chef de l’État a également affirmé avoir vécu la crise des «gilets jaunes» comme une «opportunité» de remettre «l’humain au cœur».
Dans un discours de trois quarts d’heure ce mardi à Genève, Emmanuel Macron a évoqué l’importance du dialogue social et de la négociation pour faire face aux dérèglements du capitalisme actuel, porteur d’un «risque de crise sans précédent».
À l’OIT, Macron met en garde contre «le chaos qui vient»
Pour le centenaire de l'OIT, le Président de la République a pris la parole après Angela Merkel, et commencé par évoquer le bilan de la plus ancienne des organisations internationales existantes, née sur les cendres de la Grande Guerre. Célébrant l’idée qu’«on ne peut construire une paix durable sur la somme des injustices», le chef de l’État a rendu hommage aux pionniers: Justin Godard, Arthur Fontaine, Léon Jouhaud, Albert Thomas... Les fondateurs d’une organisation ayant adopté 189 conventions, avec des succès notables notamment dans la lutte contre le travail des enfants.
«La conscience a su se réveiller quand le chaos était là», a noté Emmanuel Macron, annonçant ensuite qu’à nouveau, le «chaos est là» aujourd’hui, avec «une crise profonde, économique, sociale, environnementale, politique et donc civilisationnelle» pour l’ensemble des démocraties et des pays d’économie sociale de marché. En cause? Le «dumping» sous toutes ses formes, et le «travestissement de notre économie mondiale» avec l’apparition de rentes illégitimes. «Quelque chose ne fonctionne plus dans l’organisation de ce capitalisme», a insisté le président, voyant dans les déséquilibres nouveaux le terreau des extrêmes et de la démagogie. Un constat plutôt commun, que venait toutefois assombrir les mots puissants de l’orateur, qui a indiqué que le monde actuel est «à l’orée d’un temps de guerre», et se disait «persuadé de la possibilité de l’effondrement des démocraties».
Plus de multilatéralisme pour lutter contre les inégalités
Sur le chapitre des solutions, le discours se faisait néanmoins plus technique et plus prudent, vantant des solutions éprouvées. La première nécessité pour remettre le capitalisme mondial sur les rails? Plus de multilatéralisme. «On ne peut pas réussir seul, il faut de la cohérence», avançait Emmanuel Macron, citant à plusieurs reprises le cadre européen comme particulièrement adapté, et vantant la mobilisation du gouvernement français pour un «salaire minimum européen». 
Sur la question des dettes publiques européennes, le président français demandait toutefois une certaine clémence: «je ne veux plus qu’en Europe nous considérions que le sujet de l’ajustement économique et financier et de la dette prévaut sur les droits sociaux, parce qu’à ce moment-là on nourrit les extrêmes, le doute».
Dans le temple de la négociation tripartite (gouvernements, organisations patronales et syndicats) de l’OIT, le président soulignait aussi l’importance du dialogue social pour lutter contre «toutes les formes d’inégalité», à commencer par les préjudices envers les femmes, mais aussi les problèmes nés de la transformation numérique. Sur ce point, Emmanuel Macron soulignait l’importance de mettre en place de nouveaux droits pour les travailleurs des plateformes en ligne. Le numérique permet de «réduire la pénibilité, mais il faut aussi montrer que ça ne se traduit par de la précarité et un recul des droits», mettait en garde le président français. Autre priorité du dialogue social, les «objectifs environnementaux».
Continuant sur les vertus du dialogue, le chef de l’État disait enfin avoir vécu la crise des «gilets jaunes» comme «une forme d’opportunité»: «nous avons entendu l’intuition et le message profond: nos concitoyens veulent plus de sens, plus d’humanité et plus de proximité».
Source:   lefigaro.fr



"C'est un fait que l'avenir du travail n'est pas pré-déterminé. Cela ne nous sera dicté ni par des robots, ni par une intelligence artificielle. L'avenir du travail sera le résultat de nos décisions, de nos choix et de notre capacité à les suivre."
Guy Ryder
Directeur général de l'OIT

Depuis plusieurs mois, l'OIT planche sur un texte censé bannir la violence et le harcèlement au travail.
Les responsables espèrent que cela se traduira par une convention contraignante pour tous les pays signataires.
Et, aussi : Histoire de l'OIT

Urgences en crise : la vérité enfin révélée sur la mort de "la patiente de Lariboisière"


11 juin 2019 : Une centaine de service d’urgences en grève, montée en puissance des syndicats du secteur. Abcès collecté. Est-ce un hasard ? 
Le jour même où la contestation de la politique hospitalière prend un ampleur sans précédent, le voile est levé sur les causes de la mort, le 17 décembre 2018, de « la patiente de Lariboisière » : Micheline M., 55 ans, employée de la police municipale et originaire de Martinique.

Le 18 décembre dernier l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) avisait le procureur de la République de Paris de la survenue du « décès inexpliqué » d’une patiente, 55 ans – état sans gravité apparente, au sein du service d’accueil des urgences de l’hôpital Lariboisière. Ce décès avait été constaté à 6 h 20. Cette femme avait été prise en charge la veille par la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris et amenée à l’hôpital Lariboisière vers 18 h 45. Elle a été accueillie par l’infirmière d’accueil et d’orientation et enregistrée dans le circuit de prise en charge du service. L’affaire de la femme retrouvée morte aux urgences de Lariboisière commençait.
Un mois plus tard, l’AP-HP publie un long communiqué politiquement plus que correct. Une ombre de mea culpa et la pleine lumière sur tout ce qui sera mis en œuvre faute de l’avoir été auparavant. Où l’on découvre les résultats de l’enquête interne diligentée par l’AP-HP. Rapport remis le 12 janvier 2019.
Dramatiquement exemplaire
En janvier dernier on apprenait l’existence d’un « œdème pulmonaire » aux conséquences fatales. Aujourd’hui ce sont les résultats de l’enquête préliminaire sont dévoilés par Le Monde (Cécile Bouanchaud). Où l’on apprend que Selon le rapport d’autopsie, les causes de la mort de Micheline M. sont « compatibles » avec une méningite, elle-même cause de l’embolie pulmonaire.
L’histoire est dramatiquement exemplaire. À plusieurs titres. Le 17 décembre 2018, Micheline M. souffre depuis la veille de douleurs aux mollets et de maux de tête. Elle ne se rend pas directement aux urgences mais va consulter au centre médical de Stalingrad, non loin de chez elle, dans le 19 ème arrondissement de Paris. À 18 heures elle fait un malaise devant l’établissement, sur le point de fermer. Un agent de sûreté travaillant dans le bâtiment est alors prévenu et se rend auprès de la patiente à qui il propose son aide.
Elle réclame, « tremblante », d’être reçue par un médecin – en vain. Contre la volonté de la patiente, qui souhaite rentrer se reposer chez elle, l’agent de sécurité appelle les pompiers, qui arrivent sur place vers 18 h 20. Les sapeurs-pompiers de Paris procèdent à un bilan de santé, notant sur une fiche d’intervention les symptômes dont souffre la quinquagénaire.  Arrivé à l’hôpital vers 18 h 50 avec la patiente, le chef d’équipe des pompiers transmet la fiche d’intervention.
Vers 19 heures, la patiente est brièvement examinée. L’infirmière constate alors une fièvre de 40,1° et lui administre un Doliprane. Lorsqu’elle lui demande de décliner son identité, cette dernière prononce « quelque chose d’inaudible », avant de confirmer en hochant la tête que le nom inscrit sur le bracelet d’admission est le bon, alors qu’il est erroné – un bracelet qui sera perdu après sa mort précise Le Monde.
Il est 19 heures passées lorsque la patiente est conduite, sur un brancard, dans la salle où se trouvent de nombreuses autres personnes alitées. Commence alors une longue attente. Ce n’est qu’à 23 h 55 qu’elle est finalement appelée, sous une mauvaise identité, pour une consultation avec un médecin.
Selon les éléments de l’enquête, une infirmière l’appelle une première fois en salle d’attente, puis à l’accueil, avant de réitérer son appel dans la salle du circuit court. Faute de réponse, Micheline M. est alors inscrite dans le logiciel comme « ne répondant pas à l’appel ». A 1 h 18, elle est déclarée « en fugue » par un membre du personnel médical qui n’a pas pu être identifié.
Rejet de l' "erreur humaine" 
 À 4 heures du matin, une infirmière l’inscrit comme " définitivement sortie ", l’excluant alors officiellement du circuit. Deux heures plus tard la patiente est découverte inanimée par une infirmière qui la pensait endormie. Après quinze minutes de tentative de réanimation, elle est déclarée morte. En regardant dans ses affaires, les membres du personnel découvrent alors que la victime avait été enregistrée sous une mauvaise identité.
« À l’unisson, les personnels hospitaliers interrogés soulignent ‘’une charge de travail très importante la nuit du drame’’, souligne Le Monde. Rejetant ‘’une erreur humaine’’, ils privilégient une explication structurelle sur l’organisation des urgences, ‘’saturée en permanence’’.». Sans surprise, le directeur des ressources humaines de l’hôpital estime, lui, que le personnel était ‘’en nombre suffisant’’ ce soir-là, quand le DRH des médecins précise pour sa part que les effectifs de sa section étaient respectés. 
La famille de la défunte a déposé plainte, le 14 janvier,pour « homicide involontaire » et « omission de porter secours à personne en danger ». Ce drame révèle-t-il les coulisses d’une organisation hospitalière à bout de souffle ?
Jean-Yves Nau (journaliste et médecin)
Pour plus d'informations (consultez le blog de Jean-Yves Nau)

Et, aussi :
Mort d'une patiente aux urgences de l'hôpital Lariboisière : "L'enquête préliminaire confirme l'enquête que nous avons faite", assure Martin Hirsch
L'enquête préliminaire révèle des "dysfonctionnements" à l'hôpital Lariboisière à Paris le jour de la mort de la patiente, en décembre 2018. Le directeur de l'AP-HP, Martin Hirsch, assure que des mesures ont été prises.
Source : francetvinfo.fr