"La Vie Hospitalière"

lundi 22 octobre 2018

Amiante : Le CHRU de Besançon condamné en appel !

Le 18 octobre la Cour d’appel a confirmées :
 
1)     La culpabilité  du CHRU de Besançon qui a « laissé sciemment travailler » 49 de ses agents dans des zones amiantées .

2)    Sa condamnation à une amende de 40.000 euros, avec sursis, pour mise en danger d’autrui.

 
Tous les agents engagés dans la procédure ont été reconnus en tant que victimes et le jugement rendu a été élargi à tous les agents exposés.
 La constitution de partie civile du CHSCT a été reconnue.
On doit cette victoire à la persévérance de tous les acteurs de ce dossier (agents, syndicats, CHSCT, avocat(e)s).

La condamnation d’un établissement public de santé pour mise en danger de la vie d’autrui est une Première !
 
Ce jugement fera jurisprudence !

Il y aurait du « Panache » dans cet établissement à ne pas se pourvoir en cassation  et d’indemniser les agents exposés et les parties civiles pour se consacrer aux sujets importants d’aujourd’hui, dont prioritairement le financement du désamiantage restant à, réaliser dans l’établissement.

Des procédures au Tribunal Administratif sont en cours pour demander réparation du préjudice moral subit, pour les agents qui se sont constitués partie civile…

 

(article revu et corrigé d’après un communiqué intersyndical)

vendredi 12 octobre 2018

La ministre vous répondra en direct le 17 octobre



RÉFORME DU SYSTÈME DE SANTÉ :
Posez vos questions à Agnès Buzyn
Au cours d’un "Live chat" organisé sur lequotidiendumedecin.fr
Agnès Buzyn, ministre de la Santé,
répondra en direct à vos questions
le mercredi 17 octobre à 16h30

samedi 6 octobre 2018

5 mois après le décès de Pauline, l'hommage à une interne de Poitiers « symbole de courage et de détermination »


Pauline Cahier est décédée à 29 ans, le 26 avril 2018, alors qu’elle poursuivait ses études de médecine. La faculté de Poitiers lui a rendu hommage, jeudi 4 octobre, en donnant son nom à la promotion 2018 des internes de médecine générale.
Le parcours de cette jeune femme, à la personnalité hors du commun, est « édifiant », selon le terme employé par le Pr Philippe Binder, directeur du département de médecine générale de la faculté de Poitiers, à l’origine de cette initiative.
« Ce n’est pas sa mort qui lui a valu cette distinction mais les valeurs qu’elle a porté très haut dans sa trop courte vie », confie le médecin au « Quotidien ». Atteinte d’un chondrosarcome de la mâchoire inférieure dès l’âge de 15 ans, Pauline a entrepris des études de médecine, par vocation. Elle a franchi les obstacles malgré les traitements, les interventions, et les conséquences de sa maladie à l'origine d'une déformation de sa lèvre supérieure. À la fin de sa quatrième année, la tumeur se réveille. Des métastases envahissent le pancréas et le foie. Pauline se sait condamnée.
Pendant la moitié de sa vie, la jeune femme s’est battue contre la maladie, sans jamais se plaindre ni rien laisser paraître. Bien au contraire, elle a fait preuve d’une empathie sans faille à l’égard de ceux qu’elle a côtoyés et des patients qu’elle a soignés.
Des valeurs à la base de l'exercice de la médecine
« Sa passion, c’était soigner les autres », raconte le Pr Binder, qui a retracé le parcours de la jeune femme à travers les témoignages de ses proches et de ses maîtres de stage.
Ce sont ces valeurs, à la base de l’exercice de la médecine, qu’il a souhaité distinguer en honorant la mémoire de Pauline. « Sa courte vie est une incroyable leçon de vie, un symbole de courage et de détermination sans faille, accomplie dans la joie et l’attention aux autres avec sa mort en face, sans faiblir », écrit le professeur dans un texte distribué jeudi dernier à la centaine d’internes en médecine générale et que « le Quotidien » reproduit dans son intégralité.


Source : "Le Quotidien du Médecin"

mercredi 3 octobre 2018

Retraité(e)s : tous et toutes dans la rue le 9 octobre !



Le gouvernement vient de décider : les retraites ne seront revalorisées que de 0,3 % en 2019 et 2020 alors que les prix ont déjà augmenté de 2,3 % de juillet 2017 à juillet 2018 !

Il décide unilatéralement de ne plus s'appuyer sur l'inflation mais sur les prévisions de croissance. Ce sont les prémices d'un changement de système en un régime par points.
C'est une nouvelle amputation du pouvoir d'achat des retraités après la baisse de la pension de 1,7 % avec l'augmentation de la CSG.
Concrètement, pour une retraite brute de 1.500 euros, l'augmentation de la CSG a réduit la retraite de 25,50 euros par mois. Avec une hausse des prix de 1,7 % et une majoration des pensions seulement de 0,3 %, ce retraité ou cette retraitée perd en plus 21 euros par mois (soit plus de 250 euros par mois). Et cela après des années de revalorisation dérisoire des retraites !
Les salarié(e)s comme les retraité(e)s subissent une réduction de leurs droits et rémunérations. Tenter d'opposer les salarié(e)s aux retraité(e)s, les sans emploi à ceux qui ont un emploi, les plus jeunes aux plus âgé(e)s, le public au privé, les précaires de plus en plus nombreux aux CDI, ne peut masquer que les bénéfices du CAC 40 battent des records, que l'ISF est supprimé... Une petite minorité est de plus en plus riche aux dépens des retraité(e)s, des salarié(e)s, comme du reste de la population. Ce gouvernement a même le cynisme d'annoncer un « plan pauvreté » alors que sa politique conduit à accroitre fortement leur nombre : une partie des personnes âgées est en voie de paupérisation.

Actifs, retraités, nous avons les mêmes intérêts !
Ce qui est en jeu c'est le droit de vivre de sa retraite.
Depuis des années le pouvoir d'achat des retraité(e)s diminue : 
Désindexation des pensions sur les salaires, baisse de l'APL, taxation via la CSG, la CASA, la CRDS, suppression de la demi part fiscale pour les veuves, imposition des 10 % de majoration de pension pour avoir élevé 3 enfants. Sans compter le coût des mutuelles, des hébergements en EHPAD, le recul des services publics : hôpitaux, transports, énergie...
Mais nous sommes aussi inquiets pour l'avenir :
Aujourd'hui, après toutes les réformes ayant déjà réduit les droits à la retraite, le gouvernement entend instaurer un système universel de retraites par points. Mais qui décidera de la valeur du point lors de son achat durant l'activité et au moment du calcul de la retraite ?
C'est le gouvernement, en fonction de la situation économique et du déficit budgétaire. Autrement dit le prix du point acheté en travaillant ne donne aucune garantie sur sa valeur au moment de la retraite !
Le régime universel, c'est la disparition de tous les régimes de retraite existants et l'alignement des droits vers le bas. Cela fragiliserait le principe du système de la retraite par répartition : les personnes cotisent durant leur vie professionnelle, ce qui leur ouvre des droits à pension. Le régime universel individualisé et par points, poussera au développement d'une retraite complémentaire par capitalisation répondant en cela aux appétits des assureurs !
Cette réforme menace tous les mécanismes de solidarité. Que deviennent, par exemple, les majorations de trimestres pour avoir élevé un enfant ? Il s'agit là de droits non liés à des « euros cotisés ».
Désormais, la pension de chacune et de chacun dépendra, de fait, de l'arbitraire gouvernemental, aujourd'hui, des exigences des actionnaires.
Elle menace aussi les pensions de réversion. Le gouvernement, après avoir envisagé de les supprimer, parle maintenant d'harmoniser les droits en introduisant en particulier des conditions de ressource qui n'existent ni dans la fonction publique ni dans les régimes complémentaires, etc.
Supprimant ou réduisant le montant des réversions.
Il dit également qu'il ne touchera pas aux réversions en cours. Ces propos démontrent qu'il entend remettre en cause les futures réversions.
Tout le monde est concerné par cette réforme en premier lieu la grande majorité des actuels retraités.
En effet, un retraité perçoit sa propre pension. La pension de réversion susceptible de s'y ajouter, plus tard après la réforme, serait calculée selon les nouvelles normes.
Sur ces questions comme sur tant d'autres le gouvernement entend remplacer des droits par des aides sociales aléatoires. Ce que nos ainés ont conquis est en jeu.
Retraités, nous vous appelons à défendre ces conquêtes à commencer par la sécurité sociale bâtie sur des cotisations et non sur l'impôt.
Pour défendre nos droits, l'UCR-CGT, l'UCR-FO, UNIRS-Solidaires (dont les syndicats SUD font partie) et la Fédération LSR vous appellent à manifester le 9 octobre au côté des salariés, fonctionnaires, chômeurs, jeunes, dans l'unité à l'appel de la CGT, de FO, de Solidaires, de l'UNEF, de l'UNL et de la FIDL pour exiger le maintien de tous les régimes de retraite avec leurs droits actuels.
- Non à la retraite en points !
- Revalorisation des retraites et indexation sur les salaires !
- Rétablissement 1⁄2 part pour les veuves et retour à l'exonération de la majoration familiale !
- Pour la défense et le développement des services publics !
- Pour la défense de notre Sécurité sociale !
- Pour de véritables moyens humains et financiers pour les EHPAD !
Tout ceci est possible par un autre partage des richesses et la fin de leur accaparement par une minorité.
Tous solidaires le 9 octobre !


mardi 2 octobre 2018

Manifestation nationale unitaire interprofessionnelle à Paris le 9 octobre



Ensemble à la conquête d'un autre avenir !


Journée de grève nationale interprofessionnelle pour le partage des richesses et contre la politique de casse sociale du gouvernement. 
De ce gouvernement au service des plus riches, qui détricote peu à peu l'ensemble des droits sociaux collectifs :

- Favorisant les patrons d'entreprises et les actionnaires !
- Cassant la sécurité sociale !
- Organisant la refonte et la minoration des aides sociales !
- Tentant de supprimer la fonction publique et les services publics !

Tout cela en faisant croire que ce qui est bon pour les patrons serait bon pour les salarié(e)s et la population, et que pour travailler il suffit de traverser la rue ! 
En réalité, cette politique brise les solidarités, laisse une partie croissante de la population dans la précarité, tout en continuant d'accompagner la fuite en avant qui détruit notre environnement et renforce les catastrophes climatiques.

De la poudre aux yeux !

Tandis qu'une nouvelle loi (PACTE) qui contient privatisations et droits supplémentaires pour les entreprises  se profile - et évidemment pas pour les salarié(e)s - le gouvernement veut nous faire croire qu'il lutte contre la misère par un plan pauvreté.
Le « plan misère », comme on devrait en réalité l'appeler, c'est : 2 milliards d'euros par an pendant 4 ans pour 8 millions de personnes considérées comme pauvres en France, quand la disparition de l'impôt sur la fortune fait économiser 3 milliards par an aux 300.000 plus riches…
Et pour le plan santé : quasiment rien pour l'hôpital public ou pour les infirmier(e)s, la majorité va à la médecine libérale, dans la logique de la marchandisation de l'accès aux soins.

Et, l'augmentation du pouvoir d'achat ?

On nous parle d'augmentation du pouvoir d'achat par la suppression de la taxe d'habitation, ou la défiscalisation des heures supplémentaires. Mais cette manière de « donner » du pouvoir d'achat sans augmenter les salaires, les revenus et les pensions a des conséquences :

- Supprimer la taxe d'habitation ce sera moins de moyens pour les services publics au niveau local, alors qu'ils bénéficient à tous et toutes.
- Les heures supplémentaires bénéficient à ceux qui peuvent en faire (pas dans tous les secteurs et pas les femmes avec leur double journée !).

Et gare à ceux et celles au chômage ! 

La réforme de l'assurance chômage s'annonce comme une volonté de fliquer et de culpabiliser les personnes sans emplois, légitimant une baisse des droits. La mise en place d'un revenu « universel » d'activité, sera conditionné par l'acceptation de n'importe quel travail pour les personnes en difficulté !
Et pourtant les richesses existent !

D'autres politiques sont possibles et peuvent être financées ! 
Les profits des grandes entreprises bénéficient toujours plus aux actionnaires (56 milliards distribués, +12 % en 2016) la fraude fiscale des plus riches et des grands groupes augmente (actuellement 80 à 100 milliards d'euros par an). Mais le gouvernement préfère baisser les APL, faire stagner ou reculer les minimas sociaux, les salaires des fonctionnaires et les retraites... bref, taper encore et toujours sur les mêmes.

Pour l'Union syndicale Solidaires réduire la pauvreté, c'est avant tout :

- Augmenter les salaires et partager le travail pour que toutes et tous y aient accès
- Un SMIC à 1.700 euros net et la hausse immédiate de tous les salaires de 400 euros mensuel.
- L'augmentation des minimas sociaux et des pensions !
- Développer les services publics, l'hôpital public, l'éducation, la culture...

Le 9 octobre en grève et en manifestation discutons ensemble pour tracer collectivement des perspectives de luttes !