"La Vie Hospitalière"

vendredi 28 septembre 2018

Préjudice médical : que faire en cas d'accident médical, d'infection nosocomiale, d'effet indésirable d'un médicament ?



Les résultats de l'étude pharmaco-épidémiologique menée par l'Assurance maladie sur 250.000 femmes exposées à l'acétate de cyprotérone (médicament ANDROCUR et génériques) indiquent que le risque de tumeur (méningiome) peut être multiplié. Plus généralement face à un préjudice médical (dommage corporel, moral ou matériel résultant d'un acte médical ou chirurgical), que faire ?

Si vous avez subi un préjudice médical, vous pouvez :
- Saisir la commission des usagers qui veille à faire respecter les droits des usagers et à faciliter leurs démarches.
- Saisir la commission de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CCI) pour tout accident médical ou infection nosocomiale notamment
- Saisir le tribunal administratif (si les actes concernés sont en lien avec un établissement public) ou le tribunal d'instance ou de grande instance (si l'établissement concerné dépend du secteur privé) sachant qu'il est possible de saisir le tribunal correctionnel en cas de faute grave (blessures ou décès du patient).
- Mener une action de groupe à l'encontre d'un produit de santé (médicament, produit cosmétique, dispositif médical...) dès lors que plusieurs personnes ont subi un préjudice similaire, la procédure étant alors menée par une association d'usagers du système de santé.
En matière de contamination liée à une transfusion sanguine (HIV, hépatite B...), la demande d'indemnisation passe par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam).
Si vous avez avez été affecté par un préjudice lié à un vaccin , il existe, pour les vaccinations obligatoires, une procédure d'indemnisation particulière par le biais de l'Oniam.
Enfin, il existe aussi des dispositifs spécifiques en cas de préjudice lié à certains médicaments ou produits (MEDIATOR, DEPAKINE, prothèses mammaires PIP).

Rappel :
Suite à la prise notamment d'un médicament, vous avez la possibilité de signaler sur Signalement santé tout effet indésirable sur votre état de santé (même si ces effets sont mentionnés dans la notice du médicament ou s'ils résultent d'une erreur de votre part).


(Source gouvernementale)

lundi 24 septembre 2018

Plan Santé : on prend les mêmes et on recommence


Pour Emmanuel Macron, qui se prévaut de son long compagnonnage avec les médecins, la Santé, ce sont eux et uniquement eux… Fidèle à sa modestie habituelle, le président de la République entend « retrouver l’esprit qui a prévalu à la construction de notre système de santé » rien de moins ! Un petit décryptage apparaît nécessaire...
SELON CERTAINS, LES HOSPITALIERS SERAIENT MAL ORGANISÉS ?
Pourtant, le ton est donné rapidement, comme à l’accoutumée, c’est toujours mieux chez nos voisins : « ce n’est pas un problème de sous financement mais un problème d’organisation ». Faut dire qu’il en sait long sur le quotidien des  personnels  des soins ! …
Voilà qui augure mal du changement de paradigme !
Ainsi, le « Plan Santé », annoncé à grand renfort de communication comme une véritable révolution mettant les patients au cœur du dispositif n’est purement et simplement qu’une simple accentuation du dogme technocratique et libéral désormais applicable à notre système de santé.
Ainsi, en guise de Big Bang du financement depuis longtemps promis par Agnès Buzyn, il faudrait  se contenter, en 2019,  d’une aumône de 400 millions d’euros dont on ne peut que conclure, que ceci servira à financer la nouvelle vague d’incitation destinée à cajoler la médecine libérale.
Et LE PARCOURS DE SOINS dans tout ceci ?
Le parcours de soins, remède annoncé aux désastres induits par la tarification à l’activité, dénoncée par la ministre comme responsable de tous les maux des hôpitaux , s’avère être une véritable aubaine pour les professionnels de la médecine libérale qui bénéficieront d’incitations financières :
- Pour se regrouper en Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) avec les « assistants, des administratifs qui effectueront des actes simples », financés par la Sécurité Sociale. Ceux-ci, recrutés en grand nombre permettront aux médecins d’effectuer encore et toujours plus d’actes rémunérateurs quand il faudrait des centres de santé, avec des médecins salariés…
 La permanence des soins, visant à désengorger les Urgences, des soins non programmés qui ne sont pas des urgences vitales, jusqu’à 20 heures sera confiée à ces CPTS voire même jusqu’à  22 heures si l’incitation financière est encore plus attractive.
- Pour s’installer dans les déserts médicaux et/ou partager leurs activités entre le secteur public et le secteur privé, la première permettant largement d’alimenter la seconde.
Le parcours de soins, modèle plan santé 2022, appliqué à l’Hôpital public s’apparente plus à une forfaitisation des tarifs faméliques de la T2A. L’implication des usagers sera « moteur de l’excellence », des indicateurs de qualité (vendus comme gages de l’efficience des soins dispensés) permettront de réduire encore les financements des uns au bénéfice des autres.
UN POGNON DINGUE ?
Aucune évocation d’un effacement indispensable de la dette des hôpitaux qui ne cesse de produire des plans de retour à l’équilibre toujours plus absurdes.
Ainsi donc, pour l’Hôpital Public, qui doit sacrifier 960 millions d’euros sur sa masse salariale en 2018, il y a rien. Mais la ministre avait déjà annoncé sur France Inter à nos collègues de la Psychiatrie qu’ils travaillent surtout mal, alors pas besoin de moyens. « La psychiatrie n’a pas besoin de plus de moyens mais de plus de médecins, elle doit améliorer ses bonnes pratiques ».
Les professionnels de santé, dans le public comme dans le privé, sont exsangues, mais ils devront donc se contenter de continuer avec les suppressions de postes, leur situation d’astreinte permanente et cette souffrance au travail, se traduisant par un nombre sans précédent de suicides, qui manifestement n’inquiète personne au gouvernement. Cerise sur ce triste gâteau, les IDE devront payer pour travailler avec un Ordre dont personne ne veut.
REPRENONS LE CONTRÔLE DÉMOCRATIQUE ET ORGANISONS LE SYSTÈME PUBLIC DE SANTÉ !
Pour la Fédération SUD Santé Sociaux, il est urgent de réellement renverser la table et définir les moyens et l’organisation du système public de santé de manière démocratique avec les professionnels de santé, de tous statuts, et les usagers. Pour ce faire, il faut sortir la protection sociale des griffes de la finance assurantielle, et remettre la Sécurité Sociale au centre de notre projet de société, avec un retour à son financement et à son fonctionnement historique, qui a déjà fait ses preuves.
 (D'après un communiqué de la Fédération SUD Santé Sociaux)

Lancement du débat public "Grand âge et concertation"


Le Président de la République, Emmanuel Macron, a réaffirmé le 14 juin dernier l’importance d’un débat public et d’une concertation en vue d’une loi visant à répondre aux enjeux croissants du grand âge et de l’autonomie. 
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, lancera le 1er octobre ce débat public et cette concertation. 
Dominique Libaultprésident du Haut Conseil du financement de la protection sociale, pilote de la concertation « Grand âge et autonomie », en exposera les enjeux et les modalités ainsi que le calendrier.






lundi 17 septembre 2018

Mauvaise santé alarmante des enfants !?...


Le plaidoyer de Robert KENNEDY Jr.
Dégradation de la santé des enfants, ses causes et exigence de justice pour tous les enfants du monde
Je me rappelle parfaitement du jour où mon premier enfant est né. Je n’avais qu‘un seul souhait : qu’il soit en parfaite santé. J’ai beaucoup prié pour cela. D’une certaine manière, peu importait que ce soit un garçon ou une fille, qu’il ou elle soit sportive, étudiante. Je voulais avant tout un bébé heureux et en parfaite santé.
Je puis à peine imaginer le déchirement intérieur, le bouleversement des parents qui, un jour, découvrent le délabrement de la santé de leur enfant, surtout quand ils réalisent que toutes ces souffrances auraient pu être évitées.
Je m’appelle Robert Kennedy Jr. Je suis le président du groupe d’avocats qui s’occupent de la protection de la santé des enfants.
Une génération de malades
La plus grande crise à laquelle doit faire face l’Amérique et qui est sûrement aussi importante et aussi grave que la crise environnementale, c’est l’épidémie de maladies chroniques qui frappe les enfants américains. La génération des enfants américains nés depuis 1990 est vraisemblablement la génération la plus malade de toute l’histoire de notre pays : maladies chroniques, nombre de troubles divers parmi les plus élevés du monde.

Selon le CDC (Centre de contrôle des maladies) 1 enfant sur 6 a reçu un des diagnostics suivants : troubles du développement, autisme, troubles de l’apprentissage, troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité.
Selon le Ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS) 54% des enfants américains souffrent de maladies chroniques comme l’arthrite juvénile ou le diabète.
Les 54% des enfants qui souffrent de maladies chroniques ne représentent qu’une partie de ce drame.
On enregistre également une baisse sérieuse du quotient intellectuel des enfants de la planète entière. Les chercheurs incriminent des facteurs environnementaux, comme aussi divers types d’éducation, bien avant toute origine génétique.
Comment se fait-il que nos Agences fédérales ne s’évertuent pas à poser les questions essentielles ?
Qu’est-ce qui endommage vraiment la santé de nos enfants?
Il nous faut obtenir des réponses et tout faire pour empêcher que nos enfants soient exposés à tous ces dangers.                                                               
Et la justice ?
J’ai décidé de me battre pour vous, pour vos enfants. J’ai, pour cela besoin de votre soutien parce que les forces auxquelles je suis confronté sont celles-là même qui ont été capables de compromettre toutes les principales institutions de notre démocratie.
Les personnes qui se dressent contre elles finissent par être brisées, broyées.
Mais je sais comment m’y prendre pour les combattre parce que j’ai passé ma vie à lutter contre les pires scandales, les tyrans et les brutes. C’est à ce genre de personnes que souvent nous avons affaire. C’est cette même espèce que nous combattons ; ces gens puissants et arrogants qui croient pouvoir écarter tout ce qui se trouve sur leur chemin. C’est dans cet esprit qu’ils n’hésitent pas à détruire la santé de nos enfants.
Nous voulons protéger nos enfants
Je ne permettrai pas à ces gens de continuer à faire ce qu’ils font, et pour cela je me battrai jusqu’au dernier jour de ma vie, jusqu’à l’épuisement de mes forces pour qu’enfin justice soit rendue, pour que nous puissions donner naissance à une génération d’enfants en parfaite santé, protégés à jamais de tous ces troubles neurologiques et autres maladies.
Je passerai le restant de mes jours à me battre pour pouvoir être certain qu’aucun enfant de notre pays ou d’ailleurs ne souffre encore de tous ces problèmes parfaitement évitables. Je me battrai jusqu’au bout, de mes forces pour tous ces enfants.