"La Vie Hospitalière"

samedi 17 juin 2017

Lettre ouverte à Madame Agnès Buzyn Ministre des Solidarités et de la Santé


Lettre ouverte à Madame Agnès Buzyn
Ministre des Solidarités et de la Santé

Madame Agnès Buzyn
Ministère des Solidarités et de la Santé
75350 PARIS SP

 

16 juin 2017
Madame le Ministre,
La publication de votre entretien avec les journalistes du quotidien Le Parisien concernant votre projet de rendre onze vaccins obligatoires a provoqué la stupéfaction et l’indignation des membres de notre association qui réclame la liberté vaccinale depuis plus de 60 ans.  
Vous faites part de votre inquiétude face aux nombreux cas de rougeole, et aux 10 décès (en majorité dans un contexte de co-morbidité) consécutifs depuis 2008, situation qui serait due à l’insuffisance de la couverture vaccinale, alors qu’elle n’a jamais été aussi élevée dans notre pays.  
En effet, selon l’Institut National de Veille Sanitaire (InVS), la couverture vaccinale à l’âge de 24 mois pour le ROR est passée de 89,2 % avec 1 dose et 60,9 % avec 2 doses en 2010, à 90,5 % avec 1 dose et 78,8 % avec 2 doses en 2015.
En ce qui concerne la vaccination contre la rougeole seule (incluant Rouvax® et les vaccins ROR), la couverture vaccinale en grande section de maternelle (5-6 ans) est passée en dix ans (pour les années scolaires de 2002-2003 à 2012-2013) de 93,2 % à 96,4 % avec 1 dose, et de 28,1 % à 83,2 % avec 2 doses. Les taux que vous indiquez sont donc nettement dépassés et en constante augmentation. 
Si réellement les cas de rougeole ont augmenté alors que la couverture vaccinale n'a cessé de croître, c'est peut-être qu'il existe un autre problème qu'il serait trop délicat de soulever.
Nous constatons du reste, toujours d’après les mêmes sources officielles, que pour tous les vaccins obligatoires ou recommandés la situation est comparable et que, malgré les 41 % de Français exprimant une certaine méfiance vis-à-vis des vaccins dans une récente enquête, la population de notre pays n’a jamais été aussi vaccinée.  
La Société Française de Santé Publique, dans son avis du 26 décembre 2016, propose une autre solution pour améliorer encore la couverture vaccinale sans pour autant utiliser la contrainte (cf. annexe ci-dessous).  
Augmenter le nombre de vaccins obligatoires n’apportera rien à la santé publique en matière de maladies infectieuses ; en revanche, vous prendriez une lourde responsabilité dans l'augmentation des cas d'effets indésirables, d’accidents post-vaccinaux, de maladies dégénératives, etc.
Vous ne pouvez ignorer qu'un acte médical, quel qu'il soit, doit être individualisé, et que chaque enfant réagit différemment à chaque vaccin, les facteurs en jeu étant nombreux (terrain atopique éventuel, système HLA, etc.). Le principe de vaccination de masse n'en tient déjà pas compte, et multiplier pour tous le nombre d'antigènes multiplierait aussi les risques.
Vous admettez que le double système « vaccins obligatoires + vaccins recommandés » n’est pas réaliste, mais vous dites que c’est une exception française, ce qui n’est pas tout à fait exact puisque plusieurs pays d’Europe occidentale ont au moins une obligation vaccinale et de nombreuses recommandations. Toutefois la plupart des pays dont la situation sanitaire est comparable à celle de la France ont une excellente couverture vaccinale tout en se limitant à des recommandations, sans la moindre obligation, et bien sûr sans la moindre sanction pénale.  
Seule l’Italie vient de promulguer un décret-loi imposant brutalement 12 vaccins obligatoires pour la fréquentation scolaire, ce qui n’a pas manqué de provoquer une vague de stupeur et de protestations dans le pays même et dans le monde entier.
Par ailleurs, en mai dernier le Parlement suédois a déclaré anticonstitutionnelle toute obligation vaccinale, et début juin le Bundestag a repoussé une proposition de loi tendant à rendre obligatoire le vaccin ROR.  
Il nous semble impensable que la France suive l’exemple d’un pays dont un ancien ministre de la santé, Monsieur Francesco de Lorenzo (et nombre de ses collaborateurs), fut sévèrement condamné pour corruption de la part d’un laboratoire producteur de vaccins ; d’un pays dont l’indice de perception de la corruption élaboré par l’ONG Transparency International est l’un des plus catastrophiques d’Europe, alors que Suède et Allemagne font figure d’excellents élèves ; le nouveau gouvernement français, avec le louable projet de loi sur la moralisation de la vie publique, ne peut que s’inspirer de leur exemple.   
La Ligue Nationale pour la Liberté des Vaccinations revendique la liberté de choix pour tous après une information complète et objective, conformément à la loi dite « Kouchner » du 4 mars 2002.  
Confiants dans votre lucidité et votre compétence,
Nous vous prions d’agréer...



Références :

« La SFSP considère, comme la Conférence Nationale de Santé, qu'il est nécessaire de s’engager résolument vers la levée de l’obligation vaccinale et de permettre à l'usager de prendre et d'exercer toutes ses responsabilités. Cela aurait de plus l'avantage de faire progresser l'harmonisation des pratiques vaccinales au sein de l'Europe.
Pour cela, elle appelle sans délai :
à proposer une liste de vaccinations indispensables ;  
à assurer leur gratuité sans avance de frais ;
à renforcer le plaidoyer en faveur des vaccinations auprès du grand public en l’adaptant aux freins et leviers spécifiques aux groupes les plus difficiles à rejoindre ;
à compléter ce plaidoyer par des campagnes régulières auprès des professionnels ;
à généraliser et rendre obligatoire l'utilisation des carnets de vaccination électroniques en expérimentation permettant de suivre les couvertures vaccinales ;
à élargir la liste des professionnels de santé à même d'assurer des vaccinations ;
à mobiliser les professionnels de santé pour qu’ils soient exemplaires en matière de leur propre couverture vaccinale. Le cas échéant trouver des mécanismes incitatifs à définir.
La levée de l’obligation vaccinale comporte des risques en matière de couverture pour les trois vaccins actuellement concernés par l'obligation, mais étendre l’obligation peut transformer des hésitants en opposants.
Disposer d'un outil de suivi de la couverture vaccinale permet aux pouvoirs publics d'intervenir en cas de sous vaccination ou d'épidémie en imposant ponctuellement une obligation du fait d'une situation sanitaire exceptionnelle. »  



Source  



Pour "La Vie Hospitalière" le gouvernement ferait bien de ne pas profiter de sa "position de force", qui pourrait apparaître illégitime paradoxalement compte tenu que lors des dernières élections la grande majorité du peuple s'est pas exprimé !
Il y a un grand malaise en France, et, il serait intéressant de se pencher, enfin, sur les vrais problèmes, les vrais maux de notre société de consommation ouverte comme une brèche dans le paquebot France aux intérêts de groupes privés internationaux pour la plupart...
Les vaccinations, elles devraient faire l'objet d'un contrôle strict et les "usagers" devraient être informés préalablement des produits utilisés dans les vaccins et être informés des risques liés à ces derniers, ceci est un droit autrement la responsabilité du gouvernement est grandement engagée en cas d'effets secondaires pour les usagers potentiels, il semble que ce sont plus les intérêts des laboratoires que ceux des citoyens et citoyennes qui sont privilégiés.


Ceci écrit, les hôpitaux supportent  eux aussi depuis de années cette politique qui vise à tirer profit de toutes choses, l'intérêt général est bien mal représenté...le peuple aussi si l'on se réfère au camembert  ci-dessous:




Plus le temps passe et plus il y a quelque chose qui pue au royaume de France.



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